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La qualité du fourrage récolté à la fin du printemps a largement contribué à l’augmentation progressive de la collecte hebdomadaire de lait de chèvre jusqu’à dépasser, depuis le début de l’été, celle de l’an passé. Semaine 38, close le 15 septembre dernier, elle était même supérieure de 5 %. Le redressement de la production est spectaculaire. Au mois de janvier, les éleveurs caprins avaient livré 7 % de lait en moins qu’à la même époque un an auparavant. En cumul sur les sept premiers mois de l’année, la collecte (309 millions de litres) reste cependant inférieure de 3 % à 2024, souligne l’Institut de l’élevage (Idele). Aussi, les transformateurs ont importé 52 millions de tonnes de lait afin de compléter la collecte hexagonale déficitaire et fabriquer 57 000 tonnes de fromages (=2024). Durant le second trimestre, les 1 000 litres étaient facturés 832 € (+ 1 %) alors que l’indice Ipampa avait perdu quelques points. En Espagne, le prix payé (900 €/1 000 l en juillet) est dorénavant supérieur à 2024. Aux Pays-Bas, les éleveurs voient le leur se redresser mois après mois et équivaloir au mois de juin 690 €/1 000 l comme l’an passé. Depuis, la hausse se poursuit.

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Le rapport réalisé par Banque de France pour la Fict (industrie charcutière) sur la situation financière des entreprises montre une légère remontée du taux de marge nette en 2024, mais une trésorerie aussi précaire qu’en 2023 et un taux d’investissement toujours insuffisant. Banque de France compte un quart d’entreprises déficitaires en 2024, contre un tiers en 2023. Mais ce qui inquiète la Fict dans son communiqué du 2 octobre est le niveau moyen de résultat courant avant impôt, qui a baissé de 30% depuis 2020, à 2% (vs 3,9% pour les IAA). « On est bien loin des 5% dont ont besoin les entreprises pour financer leur modernisation et les transitions écologiques et énergétiques », souligne la fédération, qui réitère sa demande d’un meilleur partage de valeur avec la distribution, alors que les négociations annuelles approchent. Dans le détail, le taux de marge nette s’élève à 1,7% en 2024, contre 1% en 2023 (et 2,7% en 2021). La trésorerie des entreprises représente en moyenne 13 jours de chiffre d’affaires en 2024, contre un mois en 2022. Le taux d’investissement de 19% en 2024 est en baisse de 20% par rapport à 2022 et de 30% par rapport à 2021.

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La confirmation d’un foyer de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) dans un élevage de Catalogne, en Espagne, a conduit le 4 octobre les autorités françaises à mettre en place une «zone réglementée» de l’autre côté des Pyrénées, interdisant notamment les mouvements de bovins. «Un foyer de dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNC) a été confirmé ce samedi 4 octobre dans un élevage de veaux en Espagne (commune de Castello d’Empuries – Catalogne)», indique le ministère français de l’Agriculture dans un communiqué publié dans la soirée. «Ce foyer en Espagne conduit à la mise en place d’une zone de surveillance dans le département des Pyrénées-Orientales concernant 75 communes», indique le ministère, précisant que la liste de mesures prises était «prescrite ce jour par arrêté préfectoral». «En particulier, les mouvements de bovins sont interdits dans, vers et à partir de cette zone, à des fins d’élevage, le temps d’observer le caractère éventuellement évolutif de la situation sanitaire dans cette zone et en Espagne», prévient le ministère. «La décision de vacciner les bovins détenus dans cette nouvelle zone réglementée sera prise en début de semaine prochaine en concertation avec les parties prenantes professionnelles», ajoute-t-on de même source. La France «dispose d’un stock suffisant de doses vaccinales pour une campagne de vaccination supplémentaire», assure le ministère.

Agra

À l’occasion de sa rencontre, le 2 octobre, avec la FNSEA et les JA, le nouveau Premier ministre Sébastien Lecornu «a beaucoup écouté» les demandes des deux syndicats, «fait la synthèse» et «rappelé sa méthode», indique Arnaud Rousseau à Agra Presse. Pour le président de la FNSEA, cette première prise de contact était «importante, pour remettre les enjeux agricoles dans l’atmosphère», en plein discussion budgétaire et dans un contexte de recherche d’économies. En la matière, la FNSEA a rappelé ses demandes, notamment sur le soutien aux biocarburants, qui «sont sur la sellette» et constituent «une ligne rouge» pour le syndicat. Bercy a récemment critiqué l’intérêt environnemental du B100. La FNSEA a aussi rappelé ses demandes concernant l’épargne de précaution, la fiscalité des indemnisations sanitaires ou encore l’entrée en vigueur de la réforme du calcul des retraites agricoles. Le syndicat a insisté pour que, dans le budget du ministère de l’agriculture, l’enseignement agricole prenne la même part d’effort dans les économies que le reste des missions. En pleine instabilité gouvernementale, la FNSEA souhaiterait avoir un ministre de l’agriculture de plein exercice dans les prochaines semaines, notamment pour peser dans les négociations du budget de la PAC. Source Agra

Agra

Alors que les bovins ne peuvent toujours pas sortir des deux zones réglementées au titre de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), la FNB (éleveurs de bovins viande, FNSEA) réclame deux mesures pour aider les éleveurs possédant des broutards bloqués. À court terme, pour les producteurs «les plus coincés», la FNB demande une aide financière pour compenser le différentiel entre le prix d’un broutard vif et le prix d’une carcasse de broutard. «Un broutard non engraissé peut avoir une destination bouchère, mais avec une rentabilité bien moins importante», explique le président de la FNB Patrick Bénézit à Agra Presse. Or, «il y a peu d’engraisseurs dans les zones réglementées». Dans un second temps, le syndicat veut obtenir la possibilité de «commercer les animaux dûment vaccinés, y compris à l’export». «Avec seulement deux cas au mois de septembre, la vaccination a fait ses preuves», estime M. Bénézit. Selon l’éleveur du Cantal, environ 1 500 éleveurs (allaitants et mixtes) sont potentiellement concernés dans les deux zones réglementées, pour un total de «20 à 25 000 broutards» (effectif sortant habituellement des zones entre juillet et la fin de l’année). Source Agra

Agra

L’attaque d’une fillette de 5 ans par un loup sur une plage en Grèce, le 12 septembre, a relancé les appels pour un contrôle du nombre de ces animaux dans le pays, des chasseurs et agriculteurs réclamant le droit de pouvoir en abattre. L’animal a attrapé la petite fille à la taille alors qu’elle jouait dans le sable dans une station balnéaire de la péninsule de Chalcidique, dans le nord de la Grèce, a raconté sa mère, originaire de Serbie, à la chaîne de télévision Skai. Les chasseurs grecs affirment depuis longtemps que la population des loups en Grèce est bien plus élevée que les estimations officielles, ce qui accroît la menace pour les chiens de chasse et le bétail. Yorgos Iliopoulos, biologiste et expert des loups auprès de l’ONG Callisto, appelé pour intervenir après l’attaque sur la plage, explique que ce loup était étrangement habitué à la présence humaine. «Cet animal a manifestement trouvé de la nourriture dans cette zone ou a été nourri par erreur par un humain étant jeune», a-t-il souligné. «On ne peut pas lui faire changer de comportement et il est préférable de le capturer», a-t-il ajouté. Selon une étude récente de Callisto sur la population de loups en Grèce, leur nombre est évalué à 2 075. Source Agra

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Les implications négatives de l’accord UE/Mercosur, dont le processus de ratification a récemment été lancé par la Commission européenne, pour les revenus du secteur de l’élevage pourraient être limitées grâce aux contingents tarifaires. C’est l’une des conclusions d’un article scientifique rédigé conjointement par Alexandre Gohin (Inrae) et Alan Matthews (Trinity College de Dublin), publié le 26 septembre. Dans ce document, les auteurs ont utilisé deux scénarios afin de « quantifier les impacts probables » : un prenant en compte une libéralisation totale et un autre simulant des offres d’ouverture de marché plus limitées dans les secteurs sensibles. Si l’élevage européen devrait subir une perte de revenus en raison des importations supplémentaires, les auteurs constatent toutefois que les contingents tarifaires additionnels ont un effet protecteur. Ainsi l’impact, notamment pour les secteurs de la viande bovine et de la volaille, est « fortement atténué ». Par ailleurs, leur analyse par Etat membre montre que les secteurs de l’élevage en France, en Italie et en Irlande, figurant parmi les pays opposés à la ratification, seraient les moins touchés, en comparaison avec l’Allemagne et la Pologne, principalement en raison des préférences de consommation.

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Après avoir été stoppée par l’été chaud et sec, la pousse de l’herbe a connu un « redémarrage » en septembre grâce « au retour de température sans excès et surtout l’arrivée de pluies fréquentes », constate Agreste dans une note de conjoncture publiée le 26 septembre. C’est la première fois « depuis début mai » que la pousse est « excédentaire au niveau national », selon le service statistique du ministère de l’Agriculture. Bien que « plus tardive au nord de la Seine », l’amélioration « concerne tout le territoire ». Toutefois, en cumul depuis le début de la campagne, la pousse « reste déficitaire dans une majorité de régions » (environ les deux tiers). Au niveau national, les prairies affichent donc, au 20 septembre, un déficit de 18 % par rapport à la période 1989-2018, contre 23 % un mois plus tôt. Schématiquement, la France est coupée en deux par une ligne « reliant le Pays basque à l’Alsace ». Les régions fourragères situées au nord de celle-ci sont toujours en déficit, en particulier les Hauts-de France (58 % de la moyenne) et les Pays de la Loire (68 %). Celles du sud, au contraire, sont dans la normale ou en excédent : 91 % pour l’Occitanie, 89 % pour Auvergne-Rhône-Alpes et Bourgogne-Franche-Comté, ou encore 130 % pour la région Paca.

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La Banque européenne d’investissement (BEI), bras financier de l’UE, va doubler ses financements de projets d’adaptation au changement climatique sur les cinq prochaines années, a-t-elle annoncé le 30 septembre. La 2e phase de la feuille de route climatique de la BEI, qui a été adoptée par son conseil de direction, prévoit de porter ces aides à 30 Md€ sur la période 2026-2030, selon un communiqué. « Ce soutien accru va cibler l’agriculture, la gestion de l’eau, les entreprises, villes et régions, et les communautés les plus vulnérables » au changement climatique, explique la BEI. La BEI veut aussi placer les intérêts des consommateurs au cœur de ses investissements dans les énergies décarbonées, en mettant plus fortement l’accent sur les projets qui contribuent à « la compétitivité, la sécurité d’approvisionnement et à des prix plus bas ». Elle se met également au diapason d’un des mantras de la Commission européenne, la simplification des procédures. Dans ce domaine, elle espère réduire « radicalement » le fardeau administratif des entreprises qui sollicitent ses financements, par exemple en supprimant les obligations redondantes et en recourant à des autoévaluations.

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Malgré les dérégulations mises en œuvre depuis 2022, pour permettre de produire davantage dans le contexte de guerre en Ukraine, la surface française de jachères agronomiques est revenue à 511 000 hectares (ha) en 2025, soit le niveau plus haut de la décennie, d’après les notes de conjoncture du ministère de l’Agriculture (Agreste). « Faute de compétitivité et de rentabilité, les surfaces cultivées baissent et sont mises en jachère, c’est dire si la situation économique est critique », analyse-t-on chez les producteurs de blé de l’AGPB (FNSEA). Sur la décennie passée, les surfaces de jachères sont relativement stables, oscillant le plus souvent entre 450 et 500 000 ha, soit l’équivalent d’environ 5 % des surfaces françaises de céréales. Elles sont tombées autour de 370 000 ha en 2023, en raison de la flambée des prix des céréales, et de l’autorisation donnée de les mettre en culture en 2022 et 2023. Presque disparues dans les années 80 (à 200 000 ha), les jachères ont été réinstaurées réglementairement dans les années 90, durant lesquelles elles ont retrouvé le niveau qu’elles avaient dans les années 50, d’un peu plus de 1 Mha. Le plancher de surfaces en jachères a été supprimé en 2008. Restait une incitation indirecte par les BCAE de la Pac – qui n’a plus court depuis 2024.

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