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Avril, le cinquième groupe agroalimentaire français, a annoncé le 16 avril un Ebitda en hausse de 8 %, performance jugée « solide » dans un contexte de forte volatilité des prix des matières premières. Le leader des huiles et protéines végétales a pourtant dégagé un chiffre d’affaires de 7,7 Md€, en repli de 2 %, pour un résultat net de 25 M€ (-36 %). Ce recul est à imputer à la baisse du prix des matières premières dans toutes les activités, à l’exception de l’huile d’olive, explique Avril, qui souligne en revanche la croissance des volumes vendus. L’Ebitda, à 370 M€ (+8 %), est d’ailleurs la deuxième meilleure performance du groupe, a relevé son directeur général Jean-Philippe Puig en conférence de presse. Le recul du bénéfice tient, lui, à des amortissements en hausse, du fait des investissements engagés depuis deux ans, ajoute-t-il. Pour la suite, le groupe affiche sa confiance et son intention de poursuivre ses investissements, notamment de croissance externe. « On est parfaitement en ligne » avec le plan stratégique à horizon 2030 « qui consiste à développer le groupe pour augmenter de 200 M€ l’Ebitda et le porter à 550 M€ », a-t-il dit. source: AGRA

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Les États membres ont approuvé, le 16 avril, la proposition de la Commission européenne de révision du statut de protection du loup dans le cadre de la directive Habitats. Bruxelles avait soumis aux colégislateurs, début mars dans la foulée de l’officialisation du déclassement du statut de protection du loup en Europe au titre de la Convention de Berne, un amendement ciblé à la directive Habitats rétrogradant le grand prédateur d’espèce de faune « strictement protégée » (annexe IV) à « protégée » (annexe V). La position du Conseil de l’UE ne comporte aucun changement par rapport à la proposition initiale de la Commission. Si le Parlement européen en fait de même, lors d’un vote prévu au mois de mai, le Conseil pourra rapidement alors adopter formellement la modification. Les États membres devront néanmoins continuer à garantir un état de conservation favorable au loup et appliquer des mesures de surveillance pouvant conduire à des interdictions temporaires ou locales de chasse. Les soutiens de l’UE resteront disponibles pour les mesures de coexistence et de prévention, et les aides d’État destinées à indemniser les agriculteurs concernés par des attaques pourront être maintenues.   source: AGRA

Agra

« Va-t-on manquer d’agneau à Pâques ? », interroge la coopérative Arterris dans un communiqué le 15 avril, alors que la production française chute lourdement en raison de la fièvre catarrhale ovine (FCO). La maladie « a provoqué une forte mortalité chez les reproducteurs, mâles et femelles » et donc une baisse des naissances d’agneaux, rappelle l’Institut de l’élevage (Idele) dans son bulletin Tendances. Au mois de janvier, la production française de viande ovine a reculé de 10 % sur un an, selon Agreste. Pour l’institut technique, « l’approvisionnement en agneaux Lacaune semble proche de son niveau de l’an passé », mais « celui en agneaux de pays sous Siqo serait plus compromis ». Arterris (600 éleveurs ovins pour 100 000 brebis) est justement spécialisé dans les signes de qualité. Sachant que « la demande en agneau est traditionnellement forte » à Pâques, le prix « pourrait dépasser » 10 €/kg de carcasse (+25 % en deux ans), prévient le groupe sudiste. Pour favoriser la reconstitution des troupeaux, Arterris a débloqué « un plan d’urgence exceptionnel de 150 000 euros pour l’acquisition d’agnelles et de brebis ». « Remboursable sur trois ans », cette aide a été versée à « une vingtaine d’éleveurs » (entre 5 000 et 13 000 euros chacun) ; elle devrait « s’étendre à d’autres producteurs sur le semestre à venir ». source: AGRA

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Dans son avis publié aujourd’hui à l’issue d’une auto-saisine lancée en avril 2024, l’Anses conclut que les nanoparticules (<100 nanomètres) sont bel et bien présentes dans les produits phytosanitaires, principalement via les coformulants. Mais qu’il est difficile de quantifier les proportions et que leur forme peut changer durant l’utilisation. « Il existe une incertitude forte sur la connaissance des expositions des personnes et des écosystèmes et des dangers liés à ces nanoparticules », indique l’agence. L’Anses recommande de « réduire au minimum l’exposition à la source » et d’améliorer la quantification des nanoparticules via le test de « granulométrie » du règlement REACH sur les substances chimiques.

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La Commission européenne a ouvert, le 15 avril et jusqu’au 12 septembre, quatre nouveaux appels à propositions dans le domaine des technologies numériques et de l’intelligence artificielle, d’un montant de 140 millions d’euros (M€), dont 15 M€ spécifiquement consacrés au secteur agroalimentaire. Bruxelles souhaite avec cet appel soutenir un « projet multi-pays » qui serait chargé de « développer et mettre en place une infrastructure numérique permettant l’échange, l’accès et l’analyse des données agroalimentaires à l’échelle européenne » en garantissant leur interopérabilité. Une initiative qui complètera le développement en cours de l’Espace européen commun de données agricoles (CEADS). Grâce aux technologies de pointe, notamment l’intelligence artificielle, la Commission européenne espère que la proposition retenue améliorera le partage et la réutilisation des données afin d’appuyer la prise de décision, de réduire les charges administratives et de favoriser l’émergence de solutions innovantes au sein du secteur.

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Annie Genevard a conclu la « conférence des parties » sur la Pac post-2027 le 15 avril, marquant officiellement le début des réflexions en France. Un événement qui n’a été l’occasion d’aucune annonce, car il visait à « faire intervenir des personnes avec des visions différentes », afin notamment « d’enrichir la vision des responsables politiques », a rappelé la ministre de l’Agriculture devant la presse. Mme Genevard a insisté sur quatre points, et en premier lieu sur « la souveraineté et la sécurité alimentaire », argument à ses yeux pour un budget préservé pour la Pac. Un combat qu’elle a qualifié de « difficile » dans son discours de clôture de la conférence, car « d’autres priorités se sont interposées entre temps, en particulier la défense ». Selon elle, la future Pac devra aussi permettre de « chercher la meilleure adaptation de l’agriculture au réchauffement climatique », tout en assurant le renouvellement des générations – et donc le revenu des agriculteurs. Enfin, Annie Genevard a mentionné la « simplification », une « priorité partagée par l’ensemble des acteurs », a-t-elle estimé dans son discours introductif. À ce sujet, la ministre a indiqué qu’elle allait « assister en direct à une déclaration Pac faite par un agriculteur » pour « voir là où ça bloque ».

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Dans le cadre de son projet de « transformation », la FNSEA compte faire aboutir un premier chantier, celui du « recalcul de la cotisation », lors de son congrès 2026 à Caen (Calvados), a indiqué son vice-président Damien Greffin le 15 avril. « Il y a des appels à cotisation très différents selon les territoires et les productions », a-t-il relevé lors d’un échange avec des journalistes, ainsi que des niveaux de cotisation pouvant varier de un à cinq selon les départements. Pour l’élu francilien, ce sujet « va de pair » avec la constitution d’un « socle commun de services » pour l’ensemble des FDSEA, autour de quatre thèmes (droit rural, fiscalité, Pac, services aux employeurs). Le chantier porte aussi sur les flux financiers entre structures du réseau FNSEA, afin de financer des services que pourraient rendre un échelon à un autre. L’idée ? « Passer d’une fédération de fédérations à un réseau de franchisés », résume Damien Greffin. Ce travail sur les cotisations est l’un des six axes du projet « Réseau FNSEA Transformation », lancé en 2024 dans la continuité de FNSEA 2025 (démarré lui en 2019). Un autre axe sur la communication doit aussi aboutir au congrès 2026, avec l’objectif de « s’adresser directement aux agriculteurs » et non plus aux seuls adhérents.

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Une proposition de loi visant à protéger les produits sous signes officiels de qualité, les produits fermiers et les produits traditionnels d’une éventuelle obligation d’apposition du Nutri-Score a été déposée le 2 avril au Sénat par Jean-Claude Anglars (Aveyron, LR) et Jean-François Longeot (Doubs, Union centriste). Comme l’indique l’exposé des motifs, « alors que l’Union européenne n’a pas entériné le retrait définitif d’une obligation du Nutri-Score ou d’un étiquetage nutritionnel uniformisé, il est de la responsabilité de la France de garantir un cadre législatif conforme aux intérêts de ses producteurs, de ses consommateurs et de son patrimoine gastronomique ». Cet abandon avait été révélé fin février par une enquête de Radio France. Selon la PPL, seraient exemptés : les produits alimentaires sous signe officiel de qualité – AOP, AOC, IGP, STG (spécialités traditionnelles garanties), Label rouge – et ceux dotés d’une mention valorisante « produit fermier », « produits de la ferme » ou « produit à la ferme », ainsi que les produits bruts au sens du règlement européen et les « denrées alimentaires présentant des caractéristiques traditionnelles » reconnues par l’UE. En France, la nouvelle version du Nutri-Score a récemment été validée.

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La Commission européenne a adopté, le 14 avril, l’acte juridique instituant ses contre-mesures en réponse aux surtaxes annoncées par les États-Unis. Mais ces derniers ayant décidé de les suspendre pendant 90 jours, Bruxelles a adopté le même jour un second acte suspendant toutes ces mesures européennes jusqu’au 14 juillet. La Commission européenne espère ainsi négocier dans l’intervalle un accord acceptable, tout en se préparant dans le cas où ces négociations devaient échouer. Le commissaire européen Maros Sefcovic était à Washington le 14 avril pour entamer ces pourparlers avec ses homologues américains. Les États-Unis imposent des droits de douane de 25 % sur les importations d’acier, d’aluminium et de produits dérivés et menacent le reste des importations en provenance de l’UE de taxes à hauteur de 20 %. Au total, les contre-mesures, en suspens, de l’UE couvriraient, elles, 21 Md€ d’exportations américaines. Des produits agricoles, comme la volaille, les œufs, la viande bovine, les tomates, le miel, les agrumes, les céréales, le maïs, le sucre, ou encore le soja et les amandes, seraient progressivement taxés à hauteur de 25 %.

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La ministre de l’Agriculture Annie Genevard a écarté l’idée de pouvoir faire voter une loi Egalim 4 avant l’été. « Il faut s’assurer que nous ayons de quoi aboutir » avant de proposer une nouvelle loi au Parlement, explique-t-elle, sachant qu’un « encombrement législatif magistral » crée une impossibilité d’avancer rapidement sur un calendrier. « Je pense que, sur ces questions, il faut continuer de se réunir. Il faut mener davantage de discussions avec les parlementaires et les principaux intéressés à la fois de la production, de la consommation et de la distribution », explique Annie Genevard. Elle a toutefois identifié plusieurs sujets, comme les négociations commerciales – qu’elle veut « simplifier et raccourcir » – et le contournement de la législation française grâce aux centrales d’achat européennes. La locataire de la Rue de Varenne souhaite aussi « favoriser le regroupement et éviter le contournement des organisations de producteurs ». L’examen de la PPL (proposition de loi) sur le SRP+10 (seuil de revente à perte +10 points) portée par Stéphane Travert a montré que le parcours législatif d’un texte soutenu par le gouvernement pouvait subir de nombreux changements au gré des amendements apportés par les députés et les sénateurs. Une expérience qui n’incite sans doute pas la ministre à se lancer dans un texte de grande ampleur, auquel le soutien des professionnels n’est en outre pas acquis.

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