Lors d’un échange avec les représentants des éleveurs, le 3 octobre au Sommet de l’élevage à Cournon, le ministre de l’Agriculture a annoncé avoir «débloqué» les échanges de bovins vifs avec l’Espagne, à l’arrêt depuis l’apparition de foyers de MHE (maladie hémorragique épizootique). «Ça date d’hier, nous avons débloqué la partie espagnole» (où 85 800 bovins ont été exportés en 2022), a-t-il lancé. Concernant l’Italie, premier débouché des broutards français (853 900 têtes en 2022), le locataire de la Rue de Varenne a indiqué avoir «bon espoir de débloquer [cette destination] dans les heures ou les jours qui viennent». Alors que la France compte au moins 19 foyers de MHE dans les Pyrénées, la réglementation européenne interdit les exportations d’animaux vivants issus de la zone réglementée (150 km autour des cas) vers les États membres de l’UE. L’accord avec l’Espagne a été élaboré «en dialogue avec la Commission européenne», précise M. Fesneau. Les pays tiers, eux, peuvent imposer leurs propres restrictions: l’Algérie a ainsi suspendu ses importations de bovins vifs depuis la France. Sur cette destination – la première des pays tiers avec 69 000 têtes en 2022 –, «reconnaissons que c’est plus complexe», a admis M. Fesneau, qui envisage une réouverture «sans doute dans un temps un peu plus long».
La rédaction