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Par eva dz

Climat : baisse des émissions de la Ferme France en 2023, en ligne avec la SNBC

La Ferme France est dans les clous, mais la France, dans son ensemble, manque de peu son budget carbone pour la période 2019-2023 en raison d’une absorption insuffisante de carbone par les forêts et les sols, malgré l’accélération de la baisse des rejets de gaz à effet de serre dans son économie, a annoncé le 23 mai l’organisme Citepa. En incluant les puits de carbone (forêts et sols) fragilisés par les effets du changement climatique, «le budget carbone 2019-2023 n’est pas respecté (moyenne observée de 380 Mt contre un objectif de 379 Mt, soit un dépassement de 1,4 Mt)», indique l’organisme chargé de l’inventaire des gaz à effet de serre français dans ses chiffres définitifs, en millions de tonnes (Mt) d’équivalent CO2.

Les émissions de GES agricoles sont en recul de 1,6 % entre 2022 et 2023 en lien avec le recul des émissions de CH4 et N2O, chacun au même rythme, grâce à une baisse des apports d’engrais minéraux au sol et d’apports organiques, recul du cheptel bovin et dans une moindre mesure au recul du cheptel porcin. Les émissions agricoles de CO2 sont en baisse de 1,5%, «malgré une hausse des émissions de CO2 liées aux apports en urée», précise aussi le Citepa. Ainsi, conclut l’organisme, le budget carbone fixé pour l’agriculture dans le cadre de la stratégie nationale bas carbone (SNBC-2) est respecté avec 76,1 Mt CO2e/an en moyenne pour la période 2019-2023.

La rédaction


Par eva dz

Décarbonation/lait : les coop’ veulent réduire leurs émissions, sans réduire le cheptel

À l’occasion d’un événement sur la décarbonation organisé par la Coopération laitière le 11 avril, plusieurs représentants des coopératives ont insisté sur la nécessité de réduire l’empreinte carbone de la filière laitière sans passer par un plan de réduction du cheptel, comme évoqué dans un rapport de la Cour des comptes. «La réduction du nombre de vaches va se faire naturellement par une hausse de la productivité. Le cheptel diminuera et les volumes se maintiendront», explique le président de la Coopération laitière, Pascal Le Brun, à Agra Presse. Il s’oppose à «la réduction du nombre de vaches dans l’objectif de réduire l’empreinte carbone», à l’instar de l’Irlande.

La filière française travaille sur «d’autres solutions», poursuit Pascal Le Brun. Additifs alimentaires, avancement de l’âge du premier vêlage, gestion des effluents… «Aidons les producteurs à atteindre plus d’efficacité», a plaidé Sébastien Grymonpon, responsable amont chez Lact’Union. Dans son discours de clôture, la ministre déléguée Agnès Pannier-Runacher a déclaré que le gouvernement ne dévierait pas de son «ambition environnementale» ni de son «ambition de production et de souveraineté alimentaire». «Quand on fait du lait, on ne peut pas arriver à un impact neutre», a affirmé lors des débats Christophe Miault, secrétaire général adjoint de la Coopération laitière.

La rédaction