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Les vendanges dans le vignoble champenois débutaient ce week-end dans l’Aube, mais la majorité des communes de l’appellation commenceront à récolter les grappes à partir de jeudi, a annoncé le 7 septembre le Comité champagne. «Nous sommes prêts (…) la filière est entièrement mobilisée pour assurer la réussite de ces vendanges et l’accueil des saisonniers», ont indiqué les co-présidents du Comité Champagne, Maxime Toubart et David Chatillon. Les dates de début de vendanges autorisées sont fixées pour chaque commune et chaque cépage (Chardonnay, Pinot noir et Meunier) et s’échelonnent cette année jusqu’au 24 septembre. Les vignerons et maisons de Champagne ont décidé de fixer à 10 000 kilos par hectare le rendement commercialisable de la vendange 2024, un niveau moindre que pour la précédente vendange pour tenir compte de la baisse des ventes. En 2023, les vendanges avaient commencé quelques jours plus tôt, le 7 septembre pour la majorité des 319 communes de l’appellation. La rédaction

Au 5 septembre, la France comptait 712 foyers connus de fièvre catarrhale ovine de sérotype 3 (FCO-3), soit un doublement en une semaine (342 cas au 29 août), selon le bilan hebdomadaire du ministère de l’agriculture. La maladie a gagné sept nouveaux départements, proches des zones déjà touchées, dans l’Ouest (Sarthe), le Nord-Est (Aube, Seine-et-Marne) et la Bourgogne (Doubs, Nièvre, Haute-Saône et Yonne). Sur la base des retours de terrain, la France compterait davantage de foyers «cliniques» de FCO-3, selon GDS France, car tous les foyers ne sont pas forcément déclarés. «Il est très important que les éleveurs et les vétérinaires réalisent cette déclaration», rappelle Emmanuel Garin, vétérinaire épidémiologiste à GDS France, d’autant que l’État finance les tests. «Plusieurs experts pensent qu’il y aurait deux à trois fois plus de foyers sur le terrain» (animaux infectés sans signes cliniques), avance-t-il. «Le pire est à venir, prévient M. Garin, car la circulation du virus est maximale entre mi-août et fin octobre». Concernant la FCO-8, les groupements de défense sanitaire estiment, de façon macroscopique, le nombre de foyers entre 3 et 4000. Quant à la maladie hémorragique épizootique (MHE), elle progresse en nombre de cas (518 foyers entre le 1er juin et le 5 septembre, contre 344 une semaine plus tôt), mais sans atteindre pour l’instant de nouveau département. La rédaction

Réagissant à la nomination de Michel Barnier comme Premier ministre, la FNSEA et les JA ont demandé des mesures rapides, rappelant les crises en cours (sanitaires, récoltes), les dossiers en cours (LOA) et les mobilisations du début d’année. FNSEA et JA demandent, dans un communiqué que l’agriculture soit placée «dans les priorités immédiates» du gouvernement, appelant le Premier ministre à «se saisir au plus vite» de son projet de loi «Entreprendre en agriculture», présenté la semaine dernière. Ils appellent à «concrétiser l’ensemble des mesures annoncées par le précédent gouvernement pour répondre à la crise» et «aboutir» sur le projet de Loi d’orientation agricole (LOA), dont l’examen s’est arrêté à l’issue de la première lecture à l’Assemblée nationale. Objectif pour les deux syndicats : «aller plus loin sur des mesures de production, de compétitivité et de simplification absolument indispensables aux agriculteurs, confrontés à un renouvellement des générations inédit». La rédaction

Dans un communiqué paru le 5 septembre, l’Élysée annonce que le Président de la République a nommé Michel Barnier comme Premier ministre. L’ancien député de Savoie est bien connu du monde agricole pour avoir été ministre de l’agriculture de François Fillon de 2007 à 2009. Sous son mandat, il a négocié le bilan de santé de la PAC et sa déclinaison française, ainsi que l’application du Grenelle de l’environnement et l’interdiction des OGM. Lors du bilan de santé de la PAC, Michel Barnier a obtenu une «boîte à outils» qui a donné à la France une marge de manœuvre pour formater à sa manière le volet national de la PAC : 1,4 milliard d’euros ont été réorientés vers l’assurance récolte, l’herbe, l’élevage ovin, ce qui lui a valu une ovation sans précédent au congrès des producteurs d’ovins. Il a été en revanche la bête noire des céréaliers, principaux perdants de la réforme, d’autant plus que son gouvernement se positionnait pour l’interdiction du maïs génétiquement modifié Mon 810. Il a traduit le Grenelle de l’environnement en quatre plans : un plan Ecophyto de réduction des pesticides; un plan de relance du bio ; le programme de certification à haute valeur environnementale ; le plan de performance énergétique des exploitations. Il n’a toutefois pas réussi à empêcher la fin des quotas laitiers face à la commissaire européenne Mariann Fischer Boel, ni à jeter les bases d’une PAC forte. La rédaction

Le vaccin Hepizovac contre la maladie hémorragie épizootique (MHE) est «disponible aujourd’hui chez Serviphar» (prestataire logistique), a annoncé Céline Cotrel, de Ceva Santé animale lors d’une visioconférence le 4 septembre. Les vétérinaires peuvent donc commander ce vaccin, qui sera dans ce cas à la charge des éleveurs. Une démarche distincte de la campagne de vaccination annoncée le 30 août par le ministre de l’agriculture : l’État va commander et payer deux millions de doses du même vaccin, permettant de protéger un million de bovins. Les pouvoirs publics et la filière doivent encore élaborer une stratégie vaccinale pour cette campagne publique. «On espère en connaître les détails durant la semaine du Space» (du 16 septembre), a indiqué Céline Cotrel. Produit par l’espagnol CZ Vaccines, le vaccin Hepizovac a obtenu une autorisation temporaire d’utilisation le 6 août. En France, c’est le groupe Ceva qui a porté ce dossier réglementaire, en plus d’avoir participé au développement (par du conseil scientifique et technique). Ces dernières semaines, les élevages du Sud-Ouest et de l’Ouest sont confrontés à une recrudescence de la maladie. La France a enregistré 344 nouveaux foyers entre le 1er juin et le 29 août, et plus de 4000 cas depuis l’apparition de la maladie en septembre 2023. La rédaction

À l’occasion de sa conférence de presse de rentrée, le 4 septembre, la Coopération agricole (LCA) a présenté sa vision d’une «stratégie alimentaire conquérante», listant ses propositions dans la perspective de la nomination prochaine d’un nouveau gouvernement. Son président Dominique Chargé insiste d’abord sur la «compétitivité» des industries alimentaires, invitant à réduire «le poids de la fiscalité» et le «coût global de la main d’œuvre». Il demande au nouveau gouvernement de «reprendre» la mise en œuvre du fonds public-privé d’aide aux industries alimentaires de 500 millions d’euros, promis en mars 2023 et «bloqué» malgré la parution d’un arrêté permettant à l’État de l’abonder en juin. Pour accompagner les agriculteurs dans les «transitions», l’organisation espère obtenir rapidement une révision de la séparation vente-conseil pour les produits phytosanitaires, dossier sur lequel elle avait «bien avancé avec le gouvernement démissionnaire». Dans cette même perspective, elle demande «la mise en place d’un fonds de transition agroécologique» et veut «aller plus loin sur les paiements pour services environnementaux». Enfin, LCA regrette que le projet de budget pour 2025 prévoie une baisse des crédits alloués à la Planification écologique. «Ce n’est pas une bonne nouvelle», notamment pour «le fonds de transition agroécologique» que LCA souhaiterait voir mis en place, explique Dominique Chargé. La rédaction

Les conclusions du Dialogue stratégique sur l’avenir de l’agriculture qui doivent servir de base à la feuille de route de la nouvelle Commission européenne, ont été remises le 4 septembre à la présidente Ursula von der Leyen. Ce travail lancé au mois de janvier en réponse aux manifestations agricoles, a abouti à plus de 20 recommandations adoptées à l’unanimité par les parties prenantes (organisations agricoles, ONG, industriels, associations de consommateurs…). Il est notamment proposé de mieux cibler les aides de la PAC en s’écartant des soutiens à l’hectare et les orienter vers les exploitations qui en ont le plus besoin : petits producteurs, jeunes agriculteurs, nouveaux entrants dans le secteur, zones soumises à des contraintes naturelles, exploitations mixtes… Il est également suggéré de créer un fonds de restauration de la nature ainsi qu’un fonds de transition juste pour l’agroalimentaire, financés en dehors de la PAC, pour soutenir les investissements pendant une période limitée, mais suffisamment longue, afin de permettre la transition vers la durabilité. Lors d’une conférence de presse, Ursula von der Leyen a confirmé que ce rapport alimenterait la vision pour l’agriculture qui sera dévoilée durant les 100 premiers jours du mandat de la nouvelle Commission (probablement vers le mois de mars). La rédaction

A l’issue de réunions interministérielles courant juillet, la DGPE (ministère de l’Agriculture) a présenté le 18 juillet au monde agricole son projet de BCAE 2 consacrée aux zones humides, une nouvelle conditionnalité de la Pac dont la mise en oeuvre a été retardée d’un an, au 1er janvier 2025. Selon le document de la DGPE, la cartographie serait basée sur 2 définitions: les «zones humides effectives», croisant les inventaires du RPDZH (réseau partenarial des zones humides) et le zonage dit Ramsar (du nom de la convention internationale de protection) ; et «certaines tourbières correspondant aux habitats tourbeux identifiés dans les inventaires du RPDZH». De source professionnelle, ce zonage inclurait 0,75% de la surface agricole utile (SAU) de la France, contre 29% si le gouvernement avait choisi les zones humides potentielles, comme craint par le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau en début d’année. Ces zonages devaient faire l’objet de concertations régionales sous l’égide des préfectures cet été. Le gouvernement prévoit d’assortir ces zonages de trois obligations: interdiction de nouveaux réseaux de drainage, avec possibilité d’entretien de l’existant ; interdiction de «remblais et de dépôts» (hors fumure et matière organique ou boues de curage) ; sur les tourbières, interdiction de prélèvement et de brulage, sauf dérogation dans le cadre d’un plan de gestion écologique. Le gouvernement souhaiterait envoyer sa notification à la Commission européenne au «début de l’automne», en vue d’une application au 1er janvier

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Dans son rapport sur les «soutiens publics à la filière volaille de chair» publié le 3 septembre, la Cour des comptes réclame une «clarification de la position de l’État, des régions et des professionnels» sur leur stratégie pour l’avenir du secteur. Cette réflexion devra porter sur quatre enjeux, selon les magistrats: couverture du marché national; «adaptation de la production» aux «marchés les plus dynamiques», «adaptation des modes de production» (environnement et bien-être animal); risques sanitaires. Les Sages de la rue Cambon pointent le «caractère foisonnant» des démarches lancées ces dernières années : pacte Ambition 2025 d’Anvol (en 2020), réflexion sur «l’élevage avicole de demain» (fin 2022), ou encore chantier interministériel «Horizon Agro 2040» (fin 2023). Historiquement peu soutenus par la Pac, les élevages avicoles français n’ont eu qu’un «accès limité» aux aides à l’investissement du PCAE (5% du total entre 2015 et 2022), «en décalage avec les besoins de la filière». Autre recommandation phare : la Cour exhorte l’État à «porter auprès des autorités européennes» une obligation d’étiquetage de l’origine des viandes dans les produits transformés, ainsi que «la pérennisation de l’étiquetage de l’origine des viandes de volailles» en RHD.

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Alors que des négociations étaient entamées depuis plusieurs semaines, RAGT Semences et le groupe Deleplanque annoncent, le 3 septembre 2024, avoir conclu un accord. Sous réserves des approbations réglementaires nécessaires, RAGT Semences devrait, d’ici à la fin de l’année, acquérir la totalité des actions du groupe Deleplanque/Strube. «Cette opération stratégique permettra d’élargir notre portefeuille de produits, explique Laurent Guerreiro, le président du directoire du groupe RAGT. Deleplanque/Strube possède une expertise reconnue dans le domaine des betteraves sucrières. En combinant les complémentarités des deux structures, aussi bien en sélection variétale qu’en production, l’objectif est de répondre de la meilleure façon possible aux attentes de nos clients.» Deleplanque, qui a acquis 100% de Strube en mai 2024, est reconnu pour son expertise dans la multiplication, la sélection et la distribution de semences de betteraves à sucre et de potagères. RAGT Semences développe quant à elle une activité multi-espèces dans près de 21 stations de recherche dans le monde. «Cette intégration par RAGT permettra à Deleplanque et ses entités Strube et van Waveren de développer de nouvelles perspectives, de consolider sa sélection et d’investir plus massivement dans la recherche», explique Éric Verjux, président du groupe Deleplanque. Les deux entreprises annoncent d’ores et déjà de futures synergies sur d’autres espèces comme les céréales ou le tournesol. (Anne Gilet)

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