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Dans sa volonté de développer la production, la société Plantin, leader français de la truffe fraîche (deuxième en Europe), se tourne vers le monde viticole pour « recruter » de nouveaux producteurs : « Face à la baisse du prix des vignobles, marquée dans les Côtes du Rhône, il est essentiel d’explorer des alternatives durables et porteuses d’avenir », explique-t-elle. Elle entend les accompagner dans toutes les étapes du développement, depuis la plantation jusqu’à l’optimisation de la production : formation, aide à la sélection des plants truffiers, analyses de sol, etc., pour un engagement minimum de trois hectares. L’investissement initial porterait sur 20 000 €/ha, avec des étapes de ré-ensemencement en année 9 (2 400 €) et 10 (3 050 €). Le seuil de rentabilité interviendrait entre ces deux années, selon Plantin. De plus, la société s’engage à acheter les truffes tout au long de la saison, « en garantissant des achats au prix du marché, selon les qualités ». Elle avance ainsi un revenu annuel moyen à partir de la sixième année pendant 15 ans de l’ordre de 9 100 € dans un scenario de production faible (26 kg) et de 14 800 € dans un scénario de production moyenne (37 kg). source: AGRA

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Les producteurs de fruits et légumes alertent les distributeurs « sur leur vigilance à privilégier l’origine France pour leurs approvisionnements », d’après un communiqué commun de Légumes de France et de la FNPF (producteurs de fruits, FNSEA) diffusé le 17 avril. Les deux syndicats annoncent de prochaines « visites de courtoisie » dans les magasins afin de constater la provenance des fruits et légumes en rayon, en espérant y trouver l’origine France. Ils n’excluent pas de durcir le ton et leur action si ce n’était pas le cas. Les producteurs s’inquiètent que, en ce début de campagne de production française, de « trop nombreux produits d’importation présents en rayons, dans les supermarchés et autres magasins spécialisés ». « La guerre des prix alimente les importations et met en péril nos producteurs », martèlent les syndicats. Légumes de France et la FNPF rappellent par ailleurs que plusieurs productions sont actuellement « dans le rouge », comme les endives, les tomates cerises qui doivent faire face aux importations marocaines, ou encore la pomme. Et d’interpeller directement les distributeurs : « Il est temps d’honorer vos beaux discours de soutien à l’agriculture française ». source: AGRA

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Les présidents du Copa (organisations agricoles de l’UE) et de la Cogeca (coopératives), Massimiliano Giansanti et Lennart Nilsson, s’alarment, le 17 avril dans une lettre ouverte à la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen (avec qui ils sollicitent un entretien), « des récentes discussions sur la réaffectation des fonds de l’UE dans un Fonds unique qui éliminerait le Feaga et le Feader », les deux piliers de la Pac. Selon eux, une « telle démarche modifierait fondamentalement la gouvernance du prochain cadre financier pluriannuel (CFP) et porterait sévèrement atteinte à la Pac, qui demeure la pierre angulaire de la compétitivité et de la souveraineté alimentaire de l’Europe ». La Commission européenne doit présenter le prochain CFP 2028-2034 en juillet 2025. Le Copa-Cogeca craint qu’une programmation nationale unique dans chaque État membre ne contribue « à éroder la dimension communautaire des politiques européennes » et à « affaiblir le marché unique » avec des conséquences « sur la sécurité et la production alimentaires, ainsi que sur la préservation de zones rurales ». Le lobby agricole plaide également pour que la Commission européenne prévoie « un mécanisme de réponse automatique, flexible et rapide dans le prochain CFP afin de pouvoir ajuster les dotations financières en temps réel aux taux d’inflation effectivement observés et non à des prévisions ». source: AGRA

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Dans un communiqué du 17 avril, FranceAgriMer annonce l’ouverture du guichet, sur son site web, pour demander la prise en charge par l’État du coût de la garantie des prêts de consolidation visant à « répondre aux difficultés structurelles des agriculteurs ». Ces emprunts doivent faciliter l’accès des agriculteurs à « des solutions de refinancement et de financement » et permettre « le réaménagement des dettes et le renforcement de la trésorerie ». D’une durée de 5 à 12 ans et d’un montant maximal de 200 000 €, ils sont « garantis à hauteur de 70 % par l’État ». Le ministère de l’Agriculture finance 100 % du coût de cette « nouvelle garantie de l’État dédiée à l’agriculture et mise en œuvre par BPI France ». Pour prétendre à l’aide, les demandeurs doivent justifier « d’un taux d’endettement global supérieur à 50 % ou [d’un] rapport EBE / chiffre d’affaires inférieur à 25 % ». Les agriculteurs peuvent demander cette prise en charge jusqu’au 27 février 2026 ; elle s’applique à « tout prêt garanti décaissé à compter du 20 février 2025 et avant le 31 décembre 2025 ». Le premier de ces prêts de consolidation a été signé au Salon de l’agriculture fin février. Annoncé début 2024, ce dispositif vient en complément de prêts bonifiés à moyen terme, déjà en place. source: AGRA

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L’Inrae a dévoilé les cinq premiers projets de recherche retenus dans son programme EXPLOR’AE dans un dossier de presse paru le 16 avril. Objectif de ce dispositif financé par France 2030 (20 M€ pour la première phase) : soutenir des recherches « sortant des sentiers battus » en agriculture, alimentation et environnement, « fondées sur des hypothèses audacieuses », potentiellement disruptives mais associées à « de réelles incertitudes et la possibilité assumée d’échec ». Parmi ces projets : Invoria (1,8 M€) pour orienter le comportement des insectes grâce à l’IA, en créant des modèles des récepteurs olfactifs pour prédire leur réponse aux odeurs. Les chercheurs ont en ligne de mire la protection des cultures (insectes ravageurs) et des animaux (insectes vecteurs de maladies), ou encore l’amélioration de la pollinisation. Autre exemple : Yeti (2 M€) pour « élucider les secrets des trichomes, l’armure naturelle des plantes », décrit un résumé du projet. Comme « notre peau qui produit du sébum », les plantes « fabriquent des substances répulsives grâce à de microscopiques  » poils défenseurs  » ». Mais, avec la « domestication et la sélection variétale, de nombreuses cultures (tomates, pommes de terre, etc.) ont perdu leurs poils et donc cette aptitude ». Le but est de comprendre comment réactiver cette défense « pour réduire l’usage des pesticides ».   source: AGRA

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Assouplissement des obligations de la conditionnalité concernant les tourbières et le maintien des prairies permanentes, allègement des contrôles sur place, suppression de l’obligation d’adapter les plans stratégiques nationaux (PSN) à la législation climatique et environnementale. Telles sont les principales mesures envisagées par la Commission européenne dans son paquet de simplification de la Pac attendu le 14 mai, selon un document de travail dévoilé par Euractiv. Pour les prairies permanentes (BCAE 1), les États membres auraient le choix entre porter le seuil de baisse des surfaces de 5 % à 7 % ou modifier la durée pour qu’une prairie soit considérée comme permanente de sept à cinq ans. Pour les tourbières et zones humides (BCAE 2), il s’agirait de permettre aux États membres de proposer une rémunération supplémentaire aux agriculteurs qui se conforment à des règles nationales en la matière. Les agriculteurs bio seraient, eux, considérés comme « verts par défaut » et donc exemptés des BCAE 1, 3 (brûlage), 4 (bandes tampons), 5 (labour) et 6 (couverture des sols). Il est également envisagé un dispositif pour s’assurer de limiter les contrôles sur place à un par an au maximum. Cette proposition pourrait toutefois conduire à moins bien contrôler les grandes exploitations, tandis que les petites exploitations risqueraient, elles, d’être contrôlées plus fréquemment, prévient la Direction générale de l’Agriculture. Enfin, celle-ci souligne également que la décision de supprimer les obligations climatiques et environnementales des PSN doit être prise avec « prudence » compte tenu de l’image négative qui pourrait être renvoyée et qu’il s’agit d’un « choix politique ». source: AGRA

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Avril, le cinquième groupe agroalimentaire français, a annoncé le 16 avril un Ebitda en hausse de 8 %, performance jugée « solide » dans un contexte de forte volatilité des prix des matières premières. Le leader des huiles et protéines végétales a pourtant dégagé un chiffre d’affaires de 7,7 Md€, en repli de 2 %, pour un résultat net de 25 M€ (-36 %). Ce recul est à imputer à la baisse du prix des matières premières dans toutes les activités, à l’exception de l’huile d’olive, explique Avril, qui souligne en revanche la croissance des volumes vendus. L’Ebitda, à 370 M€ (+8 %), est d’ailleurs la deuxième meilleure performance du groupe, a relevé son directeur général Jean-Philippe Puig en conférence de presse. Le recul du bénéfice tient, lui, à des amortissements en hausse, du fait des investissements engagés depuis deux ans, ajoute-t-il. Pour la suite, le groupe affiche sa confiance et son intention de poursuivre ses investissements, notamment de croissance externe. « On est parfaitement en ligne » avec le plan stratégique à horizon 2030 « qui consiste à développer le groupe pour augmenter de 200 M€ l’Ebitda et le porter à 550 M€ », a-t-il dit. source: AGRA

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Les États membres ont approuvé, le 16 avril, la proposition de la Commission européenne de révision du statut de protection du loup dans le cadre de la directive Habitats. Bruxelles avait soumis aux colégislateurs, début mars dans la foulée de l’officialisation du déclassement du statut de protection du loup en Europe au titre de la Convention de Berne, un amendement ciblé à la directive Habitats rétrogradant le grand prédateur d’espèce de faune « strictement protégée » (annexe IV) à « protégée » (annexe V). La position du Conseil de l’UE ne comporte aucun changement par rapport à la proposition initiale de la Commission. Si le Parlement européen en fait de même, lors d’un vote prévu au mois de mai, le Conseil pourra rapidement alors adopter formellement la modification. Les États membres devront néanmoins continuer à garantir un état de conservation favorable au loup et appliquer des mesures de surveillance pouvant conduire à des interdictions temporaires ou locales de chasse. Les soutiens de l’UE resteront disponibles pour les mesures de coexistence et de prévention, et les aides d’État destinées à indemniser les agriculteurs concernés par des attaques pourront être maintenues.   source: AGRA

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« Va-t-on manquer d’agneau à Pâques ? », interroge la coopérative Arterris dans un communiqué le 15 avril, alors que la production française chute lourdement en raison de la fièvre catarrhale ovine (FCO). La maladie « a provoqué une forte mortalité chez les reproducteurs, mâles et femelles » et donc une baisse des naissances d’agneaux, rappelle l’Institut de l’élevage (Idele) dans son bulletin Tendances. Au mois de janvier, la production française de viande ovine a reculé de 10 % sur un an, selon Agreste. Pour l’institut technique, « l’approvisionnement en agneaux Lacaune semble proche de son niveau de l’an passé », mais « celui en agneaux de pays sous Siqo serait plus compromis ». Arterris (600 éleveurs ovins pour 100 000 brebis) est justement spécialisé dans les signes de qualité. Sachant que « la demande en agneau est traditionnellement forte » à Pâques, le prix « pourrait dépasser » 10 €/kg de carcasse (+25 % en deux ans), prévient le groupe sudiste. Pour favoriser la reconstitution des troupeaux, Arterris a débloqué « un plan d’urgence exceptionnel de 150 000 euros pour l’acquisition d’agnelles et de brebis ». « Remboursable sur trois ans », cette aide a été versée à « une vingtaine d’éleveurs » (entre 5 000 et 13 000 euros chacun) ; elle devrait « s’étendre à d’autres producteurs sur le semestre à venir ». source: AGRA

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Dans son avis publié aujourd’hui à l’issue d’une auto-saisine lancée en avril 2024, l’Anses conclut que les nanoparticules (<100 nanomètres) sont bel et bien présentes dans les produits phytosanitaires, principalement via les coformulants. Mais qu’il est difficile de quantifier les proportions et que leur forme peut changer durant l’utilisation. « Il existe une incertitude forte sur la connaissance des expositions des personnes et des écosystèmes et des dangers liés à ces nanoparticules », indique l’agence. L’Anses recommande de « réduire au minimum l’exposition à la source » et d’améliorer la quantification des nanoparticules via le test de « granulométrie » du règlement REACH sur les substances chimiques.

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