La Fnab (producteurs bio) presse le gouvernement de prendre plusieurs mesures pour concrétiser l’objectif inscrit dans la Stratégie nationale biodiversité et la Planification écologique d’atteindre 21% de surfaces en bio en 2030, dans un communiqué le 19 septembre. «Ce qui bloque aujourd’hui la dynamique de conversion, c’est bien l’incertitude sur les revenus des fermes bio dans la durée», estime le réseau de producteurs. Pour y remédier, la Fnab demande «que la France augmente dès le 1er janvier 2024 son éco-régime bio au niveau maximum possible prévu par les textes, à savoir 145 €/ha/an». Elle appelle également à «mettre en place une vraie politique de la demande» pour soutenir la bio. D’une part, par «l’atteinte des objectifs d’Egalim le plus rapidement possible». Pour rappel, la loi Egalim impose 20% de produits bio dans les cantines scolaires depuis le 1er janvier 2022, contre 6 ou 7% aujourd’hui selon les professionnels (lire notre enquête dans Agra Presse hebdo). La Fnab demande aussi «la mise en place du chèque alimentaire durable promis par le président de la République», projet qui semble enterré à niveau national vu les expérimentations lancées à l’échelle locale. Enfin, pour initier les jeunes à la bio, le syndicat demande «l’intégration d’un module bio obligatoire de 3 à 6 heures par semaine en lycée agricole».
La rédaction