«La France attend que la proposition de la Commission [européenne] converge vers l’idée d’une ré-homologation [du glyphosate] sous condition d’usage», a indiqué le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau le 13 octobre. Dans un exercice de questions-réponses avec l’AFP, le locataire de la Rue de Varenne a expliqué les attentes de la France qui, quelques instants plus tôt, s’est abstenue lors du vote concernant la ré-homologation pour 10 ans proposée par l’exécutif européen. «On demande éventuellement une durée moindre [de ré-homologation]; le remplacement [du glyphosate] là où il y a des alternatives crédibles, techniquement possibles et économiquement viables; et le maintien pour les zones montagneuses et pour l’agriculture de conservation des sols», a expliqué Marc Fesneau. La France veut aussi «continuer à poser sur la table la question des usages non-agricoles, dans les parcs et jardins», vu qu’elle a réussi à les diminuer ces dernières années. Même constat du côté du ministre de la Transition écologique Christophe Béchu qui salue tout de même l’introduction de limites maximales d’utilisation par hectare. «Cela ne suffit pas. La proposition de la Commission est toujours moins disante par rapport aux mesures mises en place en France», a déclaré M. Béchu le 13 octobre. Il a promis de rencontrer «dès lundi» ses homologues européens «pour faire entendre notre position et trouver des alliés».
La rédaction