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À l’occasion des questions au gouvernement le 10 juin, la ministre de l’Agriculture s’est exprimée publiquement à propos de la baisse du budget consacré au Dispositif national d’accompagnement des projets et des initiatives (Dina), unique subvention étatique accordée aux Cuma. Annie Genevard n’a pas revu sa position concernant la baisse d’un tiers du budget alloué au dispositif, et elle a présenté les différentes pistes d’adaptation possible : soit utiliser une grille de priorisation mise en place en 2023, pour réserver l’aide aux Cuma qui n’en ont pas encore bénéficié ; soit abaisser le taux d’aide publique, ce qui permettrait d’accompagner davantage de Cuma. Interrogé par Agra presse, le secrétaire général de la FNCuma Pierre Supervielle indique que ces deux pistes avaient été proposées par la ministre lors d’un récent entretien, et ont été exposées à leur réseau, qui « est vent debout face à cette proposition inacceptable ». En vue du prochain entretien prévu le 7 juillet, la FNCuma demandera que le budget soit maintenu au niveau des dépenses effectuées en 2024, soit 1,2 millions d’euros. Le ministère de l’Agriculture prévoit d’abaisser le budget à 800 000 euros, contre une enveloppe de 1,5 M€ jusqu’alors.   source: Agra

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« Dans les cinq prochaines années, la demande en protéines va être de plus en plus soutenue, non seulement aux Etats-Unis mais aussi en Europe », à raison d’une production stable dans les grands bassins exportateurs et d’un prix du lait qui se maintient à son niveau actuel, autour des 45€/100 kg en Europe. Tel est le constat dressé par Christophe Lafougère, PDG du cabinet de conseil Gira, à l’occasion de l’événement Marchés mondiaux lait et viande de l’Idele le 11 juin à Paris. Aux Etats-Unis, les personnes suivant les nouveaux traitements anti-obésité recherchent des produits laitiers à forte teneur en protéine pour compenser la perte de masse musculaire, ce qui soutient la demande en yaourts et plus largement le secteur de la nutrition spécialisée. En Europe, la demande est soutenue par le vieillissement de la population et demain peut-être par les traitements anti-obésité. La demande de fromage est orientée à la hausse, ce qui est une « bonne nouvelle » selon Christophe Lafougère, puisque la production de fromage permet d’obtenir du lactosérum et de la protéine. Quant au prix du lait, il devrait se maintenir à un niveau élevé grâce à une demande mondiale en hausse et des grands exportateurs (États-Unis, Europe et Nouvelle-Zélande) dont les capacités de production sont atteintes.   source: Agra

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Le président du Shift Project Jean-Marc Jancovici animera une conférence inaugurale sur « un élevage ruminant bas carbone et durable » mardi 7 octobre, au premier jour du Sommet de l’élevage, qui se tiendra à Cournon-d’Auvergne (Puy-de-Dôme) jusqu’au 10 octobre. Le salon – qui s’est rebaptisé « Mondial de l’élevage durable » en 2023 – présentera aussi une « fresque de l’élevage herbivore durable » dans le hall d’accueil de la Grande halle d’Auvergne, afin de créer un « dialogue entre les citoyens et les éleveurs ». Le Maroc sera le pays à l’honneur de cette 34e édition. Parmi les temps forts, le Sommet accueillera les concours nationaux des races bovines charolaise (viande) et simmental (lait). À la veille de l’Année internationale du pastoralisme (organisée par la FAO en 2026), le salon proposera aussi une deuxième édition des « Rencontres Pasto ». En 2024, le Sommet de l’élevage avait accueilli plus de 120 000 visiteurs.

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Dans une étude publiée dans le Journal of Agricultural Economics, des chercheurs de l’Iddri et de l’Inrae ont évalué l’impact économique de la transition agroécologique sur l’industrie de la viande (porcs, volailles et bovins). Résultat : les abattoirs de l’Ouest « sont les principaux perdants » et « plus d’un tiers » d’entre eux fermeraient. La transition étudiée consiste en une réduction et une relocalisation des productions animales : celles-ci seraient adaptées à un seuil de 29 % de prairies permanentes par petite région agricole (minimum pour maintenir la surface en herbe française), ainsi qu’aux surfaces en légumineuses pour le porc et les volailles. Ce scénario baptisé « Ambition élevée » provoquerait une chute de la production nationale de 37 % pour la viande bovine, 36 % pour le porc et autant pour la volaille. L’Ouest, qui concentre ces trois filières, subirait des pertes quasi doublées (-65 %, -81 % et -78 % respectivement). Avec le transfert de la production, d’autres sites ouvriraient ailleurs en France ; en tout, le nombre d’entreprises d’abattage-découpe augmenterait de 7 % en volailles, et reculerait de 4 % en porcs et de 9 % en bovins. Face à ce « changement significatif pour l’industrie de la viande », l’étude plaide pour des soutiens aux abattoirs (notamment les plus petits), ainsi qu’aux salariés, aux éleveurs, et aux financeurs.

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Santé Publique France et l’Anses ont lancé l’enquête nationale Albane le 10 juin, qui vise à dépeindre l’état de santé de la population française et son évolution dans le temps. C’est une enquête « innovante », car elle est « cyclique » et vise à être de long terme comme ce qui se fait en Amérique du nord, a exposé la directrice générale de Santé Publique France, Caroline Semaille, en conférence de presse. Le premier cycle qui vient d’être lancé durera deux ans, au cours desquels plus de 3 000 personnes « de 0 à 79 ans » tirées au sort participeront. L’enquête est aussi « d’ampleur inédite », car elle repose sur trois piliers : santé, alimentation/nutrition et surveillance des expositions aux substances chimiques. Dans ce volet biosurveillance, une quinzaine de familles de substances seront mesurées : les métaux dont le cadmium, les composés perfluorés (PFAS), les organochlorés qui sont interdits mais que l’on retrouve encore dans l’environnement, les pyréthrinoïdes qui ont remplacé ces derniers, les organophosphorés et le glyphosate. « On a une nouveauté dans Albane : ce sera l’analyse des néonicotinoïdes, de certains antifongiques comme le triazole et le folpel », a détaillé le chef de projet, Loïc Rambaud. Il est aussi prévu de faire un « suspect screening pesticides » pour vérifier dans les urines la présence éventuelle d’autres pesticides.

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La production française de champignons de couche se stabilise à 75 400 t en 2024, dans la moyenne 2021-2023, selon le dernier rapport de l’Anicc (interprofession du champignon de couche) présenté à l’occasion de son assemblée générale le 3 juin. Celle des champignons cultivés autres que champignon de couche (pleurotes, shiitakés, etc.) est estimée à 3 500 tonnes. Pour mémoire, la production française représentait en 2000 un peu moins du double des volumes actuels (soit 140 000 tonnes), elle connait une lente érosion depuis, même si la situation se stabilise depuis 2021. Les volumes sont produits aujourd’hui par une cinquantaine de champignonnistes ; 85 % sont originaires des Pays de la Loire, des Hauts-de-France et de l’Aquitaine. En 2024, les importations ont diminué pour atteindre 39 976 t (-4 %), mais restent à un niveau élevé. La Pologne renforce sa position de premier fournisseur de la France en champignons de couche frais au détriment des Pays-Bas et de la Belgique. L’origine polonaise représente 83 % des importations françaises avec près de 33 000 t en 2024. Les volumes importés des Pays-Bas comme ceux de Belgique sont en baisse depuis 2021. La consommation demeure stable, selon KantarWorldPanel (66,4 % des Français en ont acheté en 2024), avec des quantités stables à 2,6 kg par ménage.

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La dernière note de conjoncture du Cniel (interprofession laitière) du mois de mai, publiée le 5 juin, met en lumière une reprise de la collecte de lait en France en avril. Cette collecte est en recul depuis le début de l’année à cause du contexte sanitaire difficile, à -1,2% sur les 19 premières semaines de 2025. La production laitière est peu dynamique dans les grands bassins exportateurs mondiaux. Le prix unitaire des charges dans les élevages laitiers diminue (indice général Ipampa lait de vache) recule de 2% par rapport à mars 2024, mais augmente de 22% depuis 2020. Du côté des cours, en France, « le prix de la poudre de lait écrémé est globalement stable depuis un an autour de 2 400 € la tonne, tandis que celui du beurre atteint actuellement de nouveaux sommets, à plus de 7 400 € la tonne », selon la note. Il avait atteint 7600 € la tonne en avril. Le prix du lait poursuit sa hausse : le prix standard du lait de vache conventionnel était de 469 €/1000 litres en mars (+38 € au-dessus du niveau de mars 2024) selon FranceAgriMer. Dans les magasins, l’Insee note une progression pour le beurre (+2,5% en avril 2025 vs avril 2024) et le lait liquide (+1,3%), mais un recul de 0,7% pour le fromage et de 1,3% pour les yaourts.

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Après 18 mois de procédure – depuis que la Commission européenne l’a proposée en décembre 2023 –, le Conseil de l’UE a définitivement adopté, le 5 juin, la modification de la directive Habitats, qui fait passer le niveau de protection du loup d’espèce « strictement protégée » à « protégée ». Ce texte, qui amende les annexes de la directive, sera donc prochainement publié au Journal officiel de l’UE et entrera en vigueur 20 jours plus tard. Les États membres disposeront ensuite de 18 mois pour le transposer dans leur législation nationale. Ils devront néanmoins continuer à garantir un état de conservation favorable au loup et appliquer des mesures de surveillance pouvant conduire à des interdictions temporaires ou locales de chasse.

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L’interférence des microplastiques dans la photosynthèse des plantes affecte la sécurité alimentaire mondiale, relève le Centre d’étude prospectives (CEP) du ministère de l’Agriculture dans son bulletin de veille de mai. Une étude publiée en février dans la revue Pnas montre que la présence de microplastiques dans les écosystèmes réduit la photosynthèse de 7% dans les plantes et de 12% dans les algues, dû à la diminution de la teneur en chlorophylle. « Cette réduction entraîne des pertes substantielles pour les principales cultures (riz, blé, maïs), estimées entre 110 et 361 millions de tonnes, soit 4 à 14 % de la production mondiale », résume le CEP. Le maïs est la culture la plus touchée avec presque la moitié des pertes annuelles, et l’Asie le continent le plus affecté. Les auteurs de l’étude, qui se sont appuyés sur une méta-analyse et un modèle d’apprentissage automatique, constatent aussi de moindres tonnages en pêche et en aquaculture. Ils estiment urgent de réduire la pollution plastique, « d’autant que l’effet n’est pas linéaire : une baisse de 13 % de la pollution pourrait réduire l’impact sur la production de 30 % ».

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53% des sols en Europe et sur le pourtour méditerranéen étaient affectés par la sécheresse mi-mai, selon l’analyse par l’AFP des données de l’European Drought Observatory (Copernicus, UE) sur la période du 11 au 20 mai 2025. C’est le taux le plus élevé enregistré à cette période de l’année depuis le début des observations en 2012, à plus de 20 points au-dessus de la moyenne 2012-2024 (30%). Cet indicateur, basé sur des observations satellitaires, combine trois paramètres – précipitations, humidité des sols et état de la végétation – et en déduit trois niveaux de sécheresse – surveillance, avertissement, alerte. Du 11 au 20 mai, 42% des sols étaient en déficit d’humidité (avertissement) et 5% en alerte, ce qui signifie que la végétation se développait anormalement. 19% du territoire ukrainien était en alerte, et d’autres pays connaissaient une situation préoccupante : Biélorussie (17%), Pologne (10%), Hongrie et Slovaquie (9%). Plus au sud, les taux d’alerte atteignaient ou dépassaient 20% en Syrie, à Chypre et dans les territoires palestiniens. Mi-mai, le Portugal et l’Espagne étaient au contraire épargnés, avec des taux de sécheresse parmi les plus faibles (0,2% et 2,3%). En France, moins d’un tiers du territoire était affecté (31%), essentiellement dans le nord du pays.

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