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Le conseil régional d’Occitanie annonce par un communiqué qu’un Groupement d’intérêt public (GIP) gère depuis le 28 février sa plateforme d’achats publics de produits régionaux Occit’alim, au bénéfice de la restauration scolaire de toute collectivité locale souhaitant y adhérer. Le GIP est constitué de la région et de 12 collectivités locales (département de l’Ariège, métropoles Toulouse et Montpellier, communauté d’agglomération du Sicoval, communes de Montpellier, Argelès-sur-Mer, Launaguet, Lavaur, Foix, Millau, Pujaudran et l’établissement public local d’enseignement du Val d’Aros). Créée en 2020 et approvisionnant aujourd’hui 172 lycées régionaux, la plateforme s’étend maintenant aux écoles et collèges de ses nouveaux membres. Ces derniers « s’investissent pour assurer des débouchés aux producteurs régionaux tout en proposant des produits locaux de qualité dans les restaurants collectifs », déclare la région dans le communiqué, en précisant que 130 producteurs régionaux sont référencés, qui fournissent 2000 produits dont plus de 50 % sous labels et 40 % en bio. Ces produits, peut-on voir sur la plateforme en ligne, sont de toutes filières : fruits-et -légumes, viandes, produits laitiers, etc. Source: AGRA

Elisa Llop

Les caves coopératives Vinovalie et Cave de Labastide ont annoncé leur fusion, le 4 mars. À l’issue d’une réflexion ayant duré un an, les deux entités ont voté en faveur de leur rapprochement, lors de leurs assemblées générales, les 27 et 28 février. Une fusion considérée comme « stratégique et nécessaire », déclare Vinovalie, « face aux évolutions profondes du marché du vin ». Les deux caves sont complémentaires dans leurs approches, Vinovalie étant axée sur les vins tranquilles, tandis que la Cave de Labastide élabore des vins effervescents. Cette offre complémentaire doit permettre aux deux entités de se développer sur le marché national et international, de mettre en commun leurs moyens de production et leurs services R&D. Avec 400 adhérents pour 3 800 ha de vignes à Cahors, Fronton et Gaillac, Vinovalie est le premier producteur de vin du Sud-Ouest. La cave est née en 2006 de la fusion de quatre coopératives. Elle a commercialisé 139 000 hl et dégagé un chiffre d’affaires de 46,4 M€ en 2023. La Cave de Labastide est la plus ancienne cave coopérative de vinification du Tarn ; elle compte 70 adhérents et a enregistré un chiffre d’affaires de 10,4 M€ en 2023. (Elena Blum) Source: AGRA

Elisa Llop

Alors que les taxes américaines sur les importations d’acier et d’aluminium sont entrées en application, l’UE a décidé de répliquer. En marge de la plénière de Strasbourg du 12 mars, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen a présenté les rétorsions européennes pour un montant total de 22,5 milliards d’euros (Md€). En plus des mesures de rééquilibrage de 2018 (4,5 Md€), Bruxelles prévoit un nouveau paquet de sanctions d’environ 18 Md€ qui pourrait concerner certains produits agroalimentaires américains comme les volailles, la viande bovine, les produits laitiers et, surtout, le soja. Ces nouvelles mesures, qui doivent encore faire l’objet de discussions, pourraient être mises en place d’ici mi-avril. Dans l’intervalle, l’UE souhaite maintenir un dialogue avec Washington pour trouver une solution pérenne. Source Agra

La rédaction

Annie Genevard a lancé le 11 mars un groupe de travail dédié aux femmes en agriculture, lors d’un déjeuner Rue de Varenne avec des cheffes d’exploitations, d’entreprises, des responsables syndicales ou d’association. Objectif : « lever les freins, les obstacles » qu’elles subissent, a déclaré la ministre. Les femmes représentent 26,5 % des non-salariés agricoles en 2023, d’après les chiffres de la MSA publiés le 7 mars. Une part qui stagne, avec le délitement de l’agriculture de couple et des barrières persistantes pour les jeunes candidates à l’installation, a souligné notre récente enquête. « Dans la loi d’orientation agricole, j’ai fait adopter différents amendements visant une juste reconnaissance des femmes, quand elles demandent des stages, sont empêchées d’accéder à la formation, à la santé », a rappelé Annie Genevard. Le groupe de travail lancé le 11 mars s’inscrit dans la continuité. Première étape : « On va faire un état des lieux », a indiqué la ministre, qui vise ensuite à résoudre les « problématiques » des femmes en agriculture. Celles-ci ne manquent pas, entre les difficultés de « recherche de stages, accès à la garantie bancaire, recherche de foncier, remplacement en congés maternité, meilleur suivi médical ». Source Agra

La rédaction

Lors d’une conférence de presse le 11 mars organisée par La Coopération Agricole – Luzerne de France, le directeur général de Désialis (commerçant français de luzerne déshydratée) Pierre Bergoc a annoncé s’attendre « à une baisse de plusieurs milliers d’hectares de la surface de luzerne », lors des deux prochaines années, sur la zone d’influence de la société, qui commercialise les volumes produits sur environ 80 % de la sole nationale. Cette dernière s’élèvait à 68 000 ha en 2023. Plus en détail, Désialis projette pour le moment un recul de 5 % de la sole entre les étés 2023 (récolte 2024) et 2024 (récolte 2025). Un nouveau repli de 5 % est attendu à l’été 2025 (récolte 2026). La raison : la chute des cours mondiaux et français, plombant la rentabilité des producteurs, qui seraient amenés à abaisser leurs plantations. Les éléments baissiers sont multiples : chute des cours du complexe protéine (tourteaux, blé, issues de meunerie), forte production états-unienne de luzerne, faible demande chinoise, production espagnole dépassant les attentes etc. Selon nos confrères de La Dépêche-Le Petit Meunier, les prix en base départ Marne, principal indicateur français, passent de plus de 300 €/t courant 2023 à 185 €/t en 2025. Source Agra

La rédaction

Selon la seconde édition de l’observatoire de l’autoproduction Gamm Vert/Obsoco sorti le 10 mars, le nombre de Français cultivant des légumes a progressé de 4 points entre 2022 et 2024 (atteignant 36% des répondants) et ceux cultivant des fruits, de 2 points (43%). Par ailleurs, ils sont 31% à confectionner des conserves ou bocaux de fruits et 23% en ce qui concerne les légumes. Globalement, 38 millions de Français pratiquent au moins une activité d’autoproduction, dont une très grande majorité (28,8 millions, soit 63%) cultivent des fruits, des légumes ou des herbes aromatiques. Le reste concerne la fabrication d’engrais naturel (43%), les conserves et charcuterie (36%) l’élevage de poule (9%) ou l’apiculture amateur (1,3%). «L’autoproduction confirme sa dynamique positive avec 13% de nouveaux pratiquants (soit 5,8 millions de Français). Les nouveaux producteurs sont plus jeunes, plus urbains, mais aussi plus modestes» souligne l’étude. Les motivations sont diverses. Si disposer de produits bruts et sains est la première raison (55%), près de 38% indiquent être dans une démarche d’économie : cette motivation gagne 8% entre 2022 et 2024, reflétant le contexte inflationniste. En 2024, la somme annuelle moyenne consacrée à l’autoproduction est de 200€ par individu, légèrement en baisse par rapport à 2022 (-18€).   Source Agra

La rédaction

Dans un communiqué paru le 28 février, le ministère danois de l’Alimentation et de l’Agriculture informe de l’entrée en vigueur le 1er mars de l’obligation d’anesthésier les porcelets avant leur castration. Les éleveurs seront par ailleurs tenus de rafraîchir les porcs dès que les températures vont s’élever en actionnant les gicleurs (sprinklers) installés dans leurs bâtiments selon une fréquence et une durée appropriées. Le communiqué mentionne le lien entre la chaleur estivale favorisant l’agressivité des porcs et les cas de caudophagie. Cette agressivité doit être contrôlée puisqu’un nouveau régime fiscal encourage les éleveurs à réduire la pratique de section des queues des porcelets. Ces dispositions, rappelle le communiqué, font partie du programme «Ensemble pour les animaux» signé en février 2024 entre le gouvernement (social-démocrate, de gauche, modéré), le parti populaire socialiste, l’alliance libérale, le parti populaire conservateur, la gauche radicale, le Parti populaire danois et l’Alternative. Le ministre Jacob Jensen se félicite de la pleine réalisation de ce programme de 31 initiatives visant à améliorer le bien-être des animaux de toutes espèces, y compris de compagnie. Source Agra

La rédaction

« Le gouvernement a réservé, en commande groupée et dans un marché en tension, des doses de vaccins pour la FCO-8 (…) et la FCO-1 », a annoncé Agnès Pannier-Runacher devant les députés le 11 mars. La ministre de la Transition écologique répondait à la place de sa collègue de l’Agriculture lors d’une séance de questions au gouvernement. Absent de l’Hexagone, le sérotype 1 de la fièvre catarrhale ovine (FCO) est apparu en Espagne en septembre 2024. Interrogé lors du Salon de l’agriculture, le réseau GDS France (groupements de défense sanitaire) réclamait une vaccination contre la FCO-1 dans une « bande tampon » le long des Pyrénées. Agnès Pannier-Runacher n’a pas précisé qui de l’État ou des éleveurs paiera ces doses. Le sérotype 1 étant absent du territoire français (exotique), la vaccination devrait logiquement être à la charge de l’État, comme cela a été le cas pour le sérotype 3, apparu en août 2024. Quant au sérotype 8, présent en France depuis 2015, il a causé plus de 16 000 foyers entre le 1er juin 2024 et le 6 mars 2025. Interrogée spécifiquement sur le sérotype 8 par le député Hervé Saulignac (PS, Ardèche), Mme Pannier-Runacher n’a pas évoqué la FCO-3.   Source Agra

La rédaction

La filière du solaire a appelé le 6 mars le gouvernement à revoir sa copie, après l’avis rendu par le Conseil supérieur de l’énergie sur un « projet de révision » d’arrêté tarifaire dit « S21 », qui détermine les conditions d’éligibilité pour que les installations photovoltaïques puissent bénéficier de l’obligation d’achat. La filière appelle le gouvernement à « prendre en compte » les modifications suggérées « à une très large majorité » par le Conseil, instance consultative associant les parties prenantes du secteur de l’énergie dans la construction de la politique énergétique. Objectif : « Éviter un arrêt brutal du déploiement des toitures solaires et des ombrières photovoltaïques », plaident Enerplan et le Ser dans un communiqué. Le CSE « revient tout d’abord sur la volonté du gouvernement d’instaurer une dégressivité brutale du tarif S21 », et appelle « à maintenir un tarif fixe de 95 €/MWh jusqu’à ce qu’un nouveau dispositif de soutien alternatif soit effectivement mis en place », soulignent les deux organismes représentant le secteur. Ces modifications visent à « garantir un développement plus maîtrisé du segment solaire S21 tout en évitant, comme y conduiraient les propositions initiales du gouvernement, un quasi-moratoire de fait », estiment Enerplan et le Ser. Source Agra

La rédaction

Lors d’une conférence de presse tenue le 7 mars à Arles, le président de la FNEDT (entreprises de travaux agricoles et forestiers) Philippe Largeau, a déclaré prévoir une baisse moyenne du chiffre d’affaires des entreprises du secteur «de 20 % en 2024». Le niveau exact n’a pas été communiqué, et sera connu l’an prochain, précise l’organisation. Le dirigeant précise que les situations sont très variables selon les secteurs géographiques et d’activité: «on constate des reculs allant de 5 % à 80 %». L’effritement du chiffre d’affaires s’explique par la météo particulièrement difficile en 2024, réduisant notamment les surfaces de céréales récoltées, et donc les demandes en prestations de récolte. Plus en détail, les entreprises de travaux forestiers auraient été les plus touchées. Néanmoins, celles du secteur agricole ont également souffert. Philippe Largeau rappelle que les exploitations céréalières situées au sud de la Loire ont été singulièrement frappées par la baisse des rendements. Face aux difficultés de la filière, le dirigeant appelle les entreprises « à rester à l’écoute des agriculteurs en difficulté », mais aussi de facturer les prestations de manière à « sécuriser la pérennité du secteur ».   Source Agra

La rédaction