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Comme prévu, Bruxelles a donné son feu vert, le 3 septembre, au projet d’accord controversé entre l’UE et le Mercosur, lançant ainsi officiellement le processus de ratification. Celui-ci prendra la forme d’un accord de partenariat global et d’un accord commercial intérimaire avec pour objectif une mise en œuvre plus rapide des dispositions commerciales qui suscitent des inquiétudes dans le secteur agricole. Au niveau juridique, l’accord commercial intérimaire, contrairement à celui de partenariat global, ne nécessite pas la ratification individuelle des États membres.
Pour répondre à certaines préoccupations, la Commission européenne complète l’accord par la publication d’un acte juridique spécifique distinct ayant pour but de rendre opérationnelles les dispositions en matière de sauvegarde pour les produits les plus sensibles. L’exécutif européen espère signer l’accord avec le Mercosur d’ici la fin de l’année.
Source Agra

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Alors que le Conseil constitutionnel a censuré début août la réintroduction de l’acétamipride, Arnaud Rousseau a demandé, le 2 septembre, un projet de loi (PJL) pour autoriser par dérogation l’utilisation de cet insecticide néonicotinoïde. S’adressant au gouvernement qui succèdera à celui de François Bayrou en cas de résultat négatif au vote de confiance du 8 septembre, le patron de la FNSEA a demandé un texte « avec un article unique » précisant les conditions de cette dérogation. « Il y a une voie de passage, le Conseil constitutionnel n’a pas fermé la porte », estime-t-il, rappelant que les Sages de la rue Montpensier ont jugé que la dérogation prévue dans la loi Entraves était « insuffisamment encadrée ». Pour le président de la FNSEA, l’accès à l’acétamipride est surtout « un symbole » des distorsions de concurrence : « Le combat n’est pas terminé, nous n’accepterons jamais que des produits puissent être utilisés ailleurs en Europe et interdits en France ». Sur le plan de la santé publique, M. Rousseau assure avoir « entendu le questionnement légitime d’un certain nombre de Français qui se demandent si ce qu’ils mettent dans leurs assiettes les empoisonne ». À l’instar du ministre de la Santé, il souhaite que « l’Efsa se reprononce » sur l’homologation de l’acétamipride dans l’UE « au titre des nouvelles données scientifiques ».

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Au sortir d’un été caniculaire – le troisième plus chaud depuis le début des mesures en 1900 – la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher a appelé à sortir de « la cécité collective », en conférence de presse sur le bilan météorologique estival (juin-août). Une prise de parole qui intervient alors qu’un récent sondage montre que le degré de priorité accordé à la lutte contre le dérèglement climatique est « au plus bas » en France, selon la ministre. « Pourtant, nous savons tous que l’été que nous venons de vivre constitue à bien des égards un point de bascule », a-t-elle souligné. Avec une température moyenne de 22,2°C, soit une anomalie de +1,9°C par rapport aux normales, l’été 2025 s’inscrit parmi les plus chauds jamais enregistrés. « Le mois de juin a été particulièrement chaud, affichant 3,3°C au-dessus des normales », souligne Virginie Schwarz, p-d.g. de Météo France. Deux vagues de chaleur ont marqué l’été : une première en juin, remarquable par sa précocité et sa durée, et une seconde en août, particulièrement intense dans la moitié sud du pays. L’été 2025 a enregistré 27 jours de vagues de chaleur, un record seulement battu par 2022 qui en avait connu 33. La période a également été peu pluvieuse, marquée par un déficit de précipitation de l’ordre de 15 % en moyenne nationale. Résultat : les sols sont restés plus secs que la normale tout au long de l’été, note Météo-France.

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Comme pressenti, l’adoption du partenariat entre l’UE et le Mercosur sera bel et bien à l’ordre du jour de la réunion du Collège des commissaires européens prévue le 3 septembre. Suivant le même schéma que l’accord entre l’UE et le Chili signé en 2023, la Commission européenne devrait soumettre à l’approbation des commissaires, un accord de partenariat ainsi qu’un accord intérimaire sur le commerce. Cette adoption devrait ainsi déclencher la prochaine phase du processus de ratification qui impliquera le Conseil de l’UE mais également le Parlement européen. Une perspective qui n’est pas du goût des représentants professionnels du secteur agricole. Dans un communiqué du 2 septembre, les organisations et coopératives agricoles de l’UE (Copa-Cogeca) qualifient ce processus de « passage en force politique » qui envoie un nouveau « signal négatif » après les propositions de coupes dans le budget de la Pac et l’octroi des concessions dans le cadre de l’accord UE/États-Unis.

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Après la censure partielle de la proposition de loi Entraves, dont il était rapporteur, le député Les Républicains (LR) Julien Dive plaide pour que le gouvernement actuel (ou celui qui lui succèderait à l’issue du vote de confiance soumis le 8 septembre) porte un projet de loi (PJL) dédié à la réautorisation de l’acétamipride pour les filières «en impasse», sur le modèle de celui portée par Julien Denormandie, fin 2020, pour les betteraves. Et de citer parmi les filières «en impasse» les productions de noisettes, kiwis et betteraves. Dans ce dossier, «le péché originel de la proposition de loi Duplomb était de ne pas être un projet de loi», selon le député de l’Aisne, interrogé par Agra Presse. En effet, dans une proposition de loi (texte initié par le Parlement), les parlementaires ne peuvent pas aller aussi loin que dans un projet de loi (initié par le gouvernement) dans les injonctions qu’ils font à l’exécutif et, en l’espèce, dans le cadrage des textes réglementaires de réautorisation de l’acétamipride, explique Julien Dive. Or, c’est ce manque de cadre qui a été dénoncé par le Conseil constitutionnel. Le député plaide pour un texte resserré autour de l’acétamipride, car «plus on élargit, plus on perd de temps», mais assorti d’un volet financier pour le soutien à la recherche d’alternatives. Source Agra

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La France ne compte «plus aucun foyer actif» de dermatose nodulaire contagieuse (DNC), a annoncé la ministre de l’agriculture sur X le 29 août, espérant une éradication rapide de la maladie. Autrement dit, l’ensemble des lots de bovins présents dans les 77 foyers ont été abattus. Une évolution rendue possible par la levée du blocage à Faverges (Haute-Savoie) le même jour. En vertu de la réglementation européenne, la France pourra lever la zone réglementée – et les interdictions de mouvements qui s’y appliquent – 45 jours après l’extinction du dernier foyer. L’acquisition du statut «indemne» (condition pour exporter en provenance de la zone réglementée) interviendra, elle, au bout de 14 mois, a indiqué le ministère de l’agriculture à la presse le 28 août. Depuis l’apparition de la maladie le 29 juin, la France a dénombré 77 foyers de DNC dans 45 élevages de trois départements (Savoie, Haute-Savoie et Ain). Le dernier cas remonte au 24 août. Au 28 août, «plus de 90 %» des bovins de la zone réglementée avaient été vaccinés, moins d’un mois après le lancement de la campagne de vaccination obligatoire. Source Agra

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L’adoption de l’accord de libre-échange UE/Mercosur devrait figurer à l’ordre du jour du Collège des commissaires européens le 3 septembre, à l’occasion de leur réunion hebdomadaire. C’est ce que rapporte le média Politico dans un article du 30 août, relayé également par L’Humanité. Interrogée sur le sujet le 1er septembre, la Commission européenne n’a pas souhaité, pour l’heure, confirmer l’information. Initialement attendue pour la fin du mois de juin, la présentation de cet accord commercial controversé a été décalée à «avant la fin de l’été» (le mois de septembre inclus) dans un contexte commercial incertain et alors que l’exécutif européen tentait d’arracher un accord avec l’administration Trump. Selon certains échos, le texte de l’accord qui serait à l’ordre du jour des commissaires européens pourrait inclure des facilités de déclenchement pour les mesures de sauvegarde au niveau régional sans pour autant intégrer des clauses miroirs, un des points d’attention des opposants. Le principal d’entre eux, la France, est toujours à la recherche d’une minorité de blocage du Conseil de l’UE qui devra se prononcer sur le texte. Source Agra

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À l’occasion du lancement de la campagne pommes et poires 2025, le 28 août, l’ANPP (producteurs de pommes et de poires) a annoncé une production de pommes en hausse (+3,6 %) à 1,485 millions de tonnes (Mt), avec «un taux de sucre estimé supérieur à l’année passée». L’offre reste toutefois «à confirmer» en raison du risque d’attaques de pucerons. «Le lancement de campagne me laisse optimiste, avec la possibilité de transformer le plomb en or», a souligné son président, Daniel Sauvaitre. En matière de pommes transformées, le marché français est en croissance, notamment en valeur, dans une offre européenne en repli. Si la partie consacrée à l’industrie n’est pas encore connue, l’ANPP constate que la consommation hexagonale de pommes se répartie à parts égales ente pommes fraîches et pommes transformées. Côté bio, la situation reste fragile, marquée par une «légère érosion» des volumes achetés comme des sommes dépensées. L’ANPP observe toutefois un «frémissement» de la consommation, en particulier dans les magasins spécialisés. Elle estime que le marché de la pomme bio pourrait retrouver son équilibre d’ici 2029. La production de poires est quant à elle estimée à 140 000 t, supérieure à la moyenne, avec une plus grande offre de poires d’automne et d’hiver que de poires d’été. Source Agra

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La crise politique en France et un François Bayrou en sursis mettent en péril la publication de la feuille de route énergétique du pays, promise avant la fin de l’été. La troisième Programmation pluriannuelle énergétique (PPE) vise à sortir des énergies fossiles et à atteindre la neutralité carbone en 2050. Le gouvernement s’était engagé à publier «avant la fin de l’été» un décret sur cette PPE3, mais le sujet déchire la classe politique en raison de divergences sur la place du nucléaire et des énergies renouvelables dans le mix énergétique. La situation est d’autant plus complexe qu’un autre texte sur l’avenir énergétique de la France, la proposition de loi dite Gremillet, censée aider l’exécutif à finaliser son décret, doit reprendre sa navette parlementaire à la rentrée. Marc Ferracci, ministre de l’énergie, qui n’a pas ménagé ses efforts pour sortir le décret, avait indiqué que le texte n’attendrait pas la fin de la navette de la PPL Gremillet. Mais sa parution fin juillet a été reportée par le Premier ministre, François Bayrou assurant vouloir le publier en «août, septembre». Au ministère de l’énergie, on pousse pour une publication avant le 8 septembre, date du vote de confiance du gouvernement Bayrou. « Il y a un plaidoyer très, très important pour une publication de la PPE avant le 8 pour pouvoir avancer ce dossier qui traîne depuis 4 ans», selon l’entourage de Marc Ferracci. Source Agra

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Quarante-cinq départements de France métropolitaine, en tout ou partie, se trouvent en crise sécheresse, entraînant d’importantes restrictions d’accès à l’eau, a annoncé le ministère de la transition écologique après la réunion du comité d’anticipation et de suivi hydrologique (CASH) le 22 août. C’est plus du double par rapport à 2024 (où 21 départements étaient au niveau crise à la même période), mais proche de 2023 (année de sécheresse extrême, où 48 départements étaient en crise à la même date). Les départements concernés se situent principalement dans les régions Limousin et Centre, ainsi que Languedoc-Roussillon, selon le site gouvernemental VigieEau. Pour rappel, seuls les usages prioritaires (alimentation en eau potable, santé, sécurité civile) sont autorisés au niveau crise. Les prélèvements sont interdits pour l’agriculture (totalement ou partiellement), pour certains usages domestiques et pour les espaces publics. En plus de ces 45 départements au niveau crise, 22 sont pour tout ou partie en alerte renforcée (contre 9 en 2024 à la même date et 22 en 2023), 16 sont en alerte (contre 14 en 2024 et 2023) et 11 sont en vigilance (contre 11 en 2024 et 9 en 2023). Cette sécheresse marquée intervient après un été particulièrement chaud et un printemps déficitaire en pluie dans un grand nombre de régions, illustrations du changement climatique. Source Agra

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