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Alors que des réflexions sont en cours dans plusieurs AOP fromagères, dont le cantal, pour s’adapter au climat, il faut « maintenir un niveau minimal d’herbe fraîche dans les rations » pour garder la qualité des fromages, souligne une étude récente de l’Inrae et de Vetagro, publiée en mai dans le Journal of Dairy Science. Les scientifiques ont étudié pendant quatre mois quatre lots de dix vaches laitières ayant reçu des combinaisons différentes de régime alimentaire. Deux lots recevaient des rations à base d’herbe pâturée (allant jusqu’à 75 % de la ration) et les deux autres des rations à base de maïs (l’un avec un apport de 25 % d’herbe pâturée et l’autre 100 % à base de maïs). Le lait de chaque lot a été collecté pour fabriquer du cantal. Résultat : « Plus les vaches mangent d’herbe, plus les laits et les fromages sont riches en acides gras oméga 3, favorables à la santé humaine ». Le goût, l’arôme, l’odeur et la texture du fromage ont aussi été évalués par un jury de 12 consommateurs-experts de l’évaluation sensorielle des fromages. « Quand les vaches se nourrissent d’herbe au pâturage, les fromages sont plus fondants, plus jaunes et plus aromatiques, tandis que, lorsqu’elles mangent peu ou pas d’herbe, les fromages sont plus blancs, plus fermes et ont des goûts moins prononcés. »

Agra

Un total de 3 000 agneaux sont morts dans une exploitation à Saint-Jean-de-Marcel (Tarn) à la suite d’une panne de ventilation provoquée par un orage dans la nuit du 3 au 4 mai, a appris l’AFP le 5 mai auprès de la direction. « Il y a un orage qui s’est abattu sur le site, c’est la foudre qui est tombée sur le bâtiment » générant une coupure électrique qui a coupé la ventilation, a déclaré à l’AFP Grégory Allié, directeur général de la société Ovi Plateau Central, propriétaire de ce centre d’engraissement collectant des animaux du rayon de Roquefort. « Ça s’est passé dans la nuit et le matin à la première heure, on a fait face à l’ampleur du sinistre », a-t-il dit, confirmant une information de La Dépêche du Midi faisant état de 3 000 bêtes ayant trouvé la mort et de 1 000 sauvées (article payant). « Tout le monde est sous le choc », a affirmé M. Allié, sa société travaillant avec plusieurs familles d’éleveurs. Le préjudice économique est « très difficilement » chiffrable, a-t-il complété. « C’est l’expertise des assurances qui le déterminera mais aujourd’hui, il y a (…) un préjudice évidemment moral dans le sens où cela affecte tout le monde énormément », a-t-il insisté.

Agra

Dans son bulletin hebdomadaire Céré’Obs du 2 mai, l’organisme public FranceAgriMer (FAM) rapporte des conditions de cultures de blé tendre, de blé dur, d’orge d’hiver et de printemps bien meilleures que l’an dernier à pareille époque au 28 avril en France. En blé tendre, elles sont jugées bonnes à excellentes dans 74 % des cas, contre 63 % l’année dernière à la même période. Ce taux s’affiche à 70 % en orge d’hiver (66 % en 2024) et à 82 % en orge de printemps (74% en 2024). En blé dur, 76 % des parcelles se développent dans des conditions bonnes à très bonnes, contre 66 % l’an passé à la même époque. Signalons également la bonne avancée des travaux d’emblavement de maïs, réalisés à hauteur de 62 % au 28 avril, contre seulement 42 % l’année dernière à la même période. Ce rythme s’avère plus conforme à la norme habituelle, puisque lors des cinq dernières années, le taux d’avancement de ces travaux s’affichait à 63 %. Pour rappel, le printemps 2024 s’était révélé extrêmement pluvieux, retardant grandement les semis.

La rédaction

L’agence sanitaire états-unienne (FDA) a autorisé la commercialisation dans le pays de porcs dotés par édition de gènes d’une résistance au SDRP (syndrome dysgénésique et respiratoire du porc), informe l’université d’Edimbourg, partie prenante de l’innovation, dans un communiqué le 1er mai. Le gène porcin CD 163 a été modifié par l’institut Roslin de l’université écossaise, supprimant le récepteur à la surface des cellules où s’accroche le virus. La souche porcine a été développée avec le sélectionneur international Genus PIC. L’autorisation américaine est une étape vers une diffusion plus large, selon le communiqué. Le professeur Bruce Whitelaw, de l’institut Roslin, y voit même une « étape historique pour l’élevage ». Après ce premier succès pour Genus PIC, l’entreprise de génétique recherche désormais en priorité des autorisations dans les pays acheteurs de porcs des États-Unis, indique le p.-d.g. de Genus Jorgen Kokke. Dans le communiqué, l’université d’Edimbourg rappelle que les fièvres, gênes respiratoires et avortements causés par le SDRP font perdre chaque année environ 2,5 Md$ aux producteurs des États-Unis et d’Europe.

La rédaction

Dans un communiqué du 30 avril, le groupe Isagri (370 M€ de chiffre d’affaires, 3 300 salariés) annonce son entrée au capital d’Empovet, qui édite l’application Zoodiag destinée aux vétérinaires ruraux exerçant en élevage bovin « Isagri souscrit à une augmentation de capital réservée, lui permettant de détenir 34 % du capital et des droits de vote d’Empovet », précise le groupe, qui « devient le distributeur exclusif de Zoodiag ». Cette appli vise à « digitaliser la pratique des vétérinaires » et à « renforcer leur lien avec les élevages bovins », selon le communiqué. En particulier, elle permet aux praticiens de préparer les ordonnances numériques et de bénéficier de « modèles prédictifs permettant d’anticiper l’apparition des maladies », réduisant ainsi « l’usage systématique des médicaments ». Quant aux éleveurs bovins, ils « répondent à l’obligation du registre d’élevage ». Ce rapprochement « s’inscrit dans l’évolution réglementaire visant à renforcer la traçabilité des prescriptions médicamenteuses et à développer des plans de prévention efficaces », souligne Isagri. Créée en 2020 par des vétérinaires, Empovet revendique 2 300 élevages et 40 cliniques vétérinaires.

La rédaction

Nommé en septembre par Michel Barnier, et conservé par François Bayrou, l’actuel conseiller du Premier ministre sur l’agriculture et l’alimentation, Michel Stoumboff, va quitter prochainement ses fonctions, indique Matignon, confirmant une information du média Contexte. La date de son départ n’est pas précisée, ni le nom de son remplaçant. Avant d’arriver à Matignon, ce haut fonctionnaire avait été conseiller technique de Michel Barnier de 2007 à 2009, lorsqu’il était ministre de l’Agriculture de François Fillon. Ingénieur général des ponts, des eaux et forêts, Michel Stoumboff avait ensuite passé près de dix ans dans l’administration déconcentrée du ministère de l’Intérieur, et six ans comme Draaf de la région Bretagne. Il était récemment remonté à Paris, en juillet, pour devenir adjoint de la DGALN (aménagement, du logement et de la nature) au ministère de la Cohésion des territoires.   source: Agra

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France Brebis Laitière (FBL), association à vocation interprofessionnelle du lait de brebis, a désigné son nouveau président en la personne de Jean-Marc Chayrigues à l’occasion de son assemblée générale du 25 avril, tenue à Bastia (Haute-Corse). Il succède à Beñat Saint-Esteben, désigné en 2024. Directeur approvisionnement lait de brebis France de la Société des Caves (roquefort Société, Lactalis) et président du collège Industrie laitière de FBL, Jean-Marc Chayrigues sera secondé dans son activité par Sébastien Rossi, vice-président de FBL pour le collège Producteurs et Beñat Saint-Esteben, vice-président de FBL pour le collège Coopératives laitières. FBL est présidé chaque année par un représentant d’un des trois collèges. Jean-Marc Chayrigues « inscrit son mandat dans la continuité des actions structurantes initiées ces dernières années : suivi économique et accompagnement des acteurs de la filière à la contractualisation, déploiement de la Charte lait de brebis, stratégie d’adaptation et d’atténuation du changement climatique, bien-être animal, qualité sanitaire et nutritionnelle du lait, etc. », selon FBL. La réflexion autour de la reconnaissance de l’association en tant qu’interprofession nationale du lait de brebis constitue un des principaux chantiers de l’année 2025. source: Agra

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Une étude de l’Inrae et de l’Ifremer publiée le 30 avril conclut que les labels biologiques en agriculture sont les plus vertueux pour la biodiversité. « L’analyse des cahiers des charges atteste de l’effet positif des labels d’agriculture biologique (règlement européen Bio, Demeter et Nature et Progrès) sur la biodiversité car ce sont ceux qui intègrent le plus de pratiques identifiées comme favorables, de manière exigeante et ambitieuse », résume l’Inrae dans un communiqué de presse. L’étude, qui porte aussi sur les domaines de la pêche et de l’aquaculture, s’est intéressée à 13 labels relevant d’une certification publique ou privée (Siqo, label rouge, AOP Comt2, Bleu-blanc-cœur, HVE, Rainforest alliance, MSC…). Commanditée par les ministères de la Transition écologique, de l’Agriculture et l’Ademe pour construire le volet biodiversité de l’affichage environnemental, elle explore deux pistes méthodologiques pour quantifier les impacts de la production agricole : l’indicateur CONTRA-BiodivLabel, qui « prédit » la biodiversité par unité de surface selon l’occupation des terres et les cahiers des charges ; et la méthode Biodiversity Value Increment from Agricultural Statistics (BVIAS), qui estime les pratiques « effectivement » mises en œuvre. source: Agra

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Privé pendant trois ans (éditions 2026, 2027, 2028) de deux pavillons d’exposition de la Porte de Versailles (les numéros 2 et 3) pour cause de travaux, le Salon de l’agriculture ne réduira pas pour autant les surfaces commercialisées aux exposants, indique son président Jérôme Despey. « Nous gardons l’intégralité des mètres carrés, la même surface sera commercialisée. » Dispersés jusqu’ici dans les pavillons 3, 5, et 7, les stands des régions, de l’outre-mer et de l’international, ainsi que le Concours général des produits, seront regroupés dans le pavillon 7, dédié aux « produits », indiquent les organisateurs dans un communiqué paru le 30 avril. C’est ce hall – qui n’était pas complètement exploité jusqu’ici – qui permettra en grande partie de compenser les fermetures des halls 2 et 3. Seul le Sia Pro quitte ce pavillon 7, pour rejoindre le numéro 5, où il suivi par les services et institutionnels, traditionnellement présents dans le pavillon 4. Ce hall 4 sera quant à lui dédié aux cultures végétales, chiens et chats jusqu’ici installés dans le pavillon 2.2. À l’issue des travaux, le salon se verra agrandi d’un nouveau pavillon, numéro 8, accolé au numéro 3. source: Agra

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L’intersyndicale de l’Office français de la biodiversité (OFB) a décidé de réactiver le mouvement de protestation qui a conduit à une grève des agents le 31 janvier. « Des actions et des manifestations sont à prévoir, en élargissant notre mouvement. Nous reviendrons vers vous bientôt pour vous proposer de nouvelles modalités de mobilisation et de protestation », annonce-t-elle dans un communiqué le 30 avril. L’intersyndicale estime « inutiles et nuisibles » les dix mesures de sortie de crise présentées le 17 avril par les ministres de la Transition écologique et de l’Agriculture lors d’un déplacement dans les Yvelines (lire ici et là). Des mesures validées en interne par Matignon dès la fin février, et peu surprenantes vu ce qui avait déjà été validé en coulisses ou envisagé dans le cadre d’une convention avec les chambres d’agriculture début 2024. A l’évènement du 17 avril, l’intersyndicale regrette « l’absence du directeur général » de l’OFB, et l’impossibilité pour les représentants des personnels d’échanger avec les ministres car « tenus à distance ». Elle demande « une entrevue avec la ministre de l’Agriculture » pour lui « rappeler » ses revendications.   source: Agra

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