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Après les étoiles pour les restaurants et les clefs pour les hôtels, le guide Michelin étend son influence au monde du vin avec le lancement des « grappes », une nouvelle distinction destinée aux domaines viticoles, a-t-il annoncé le 2 décembre. Trois niveaux sont définis : une grappe pour les producteurs de « grande qualité », deux grappes pour les domaines d’« excellence » et trois grappes pour les producteurs d’« exception ». Comme pour les restaurants et les hôtels, une mention « recommandé », pour des vignobles qui n’auraient pas atteint la grappe, complétera le dispositif. Pour établir cette hiérarchie, cinq critères seront évalués : la qualité de l’agronomie, reflet « du travail dans la vigne », la maîtrise technique en cave, l’identité du vin, mesurant son caractère « inimitable », son équilibre, « promesse d’harmonie », et enfin sa constance à travers plusieurs millésimes. Les visites et évaluations seront réalisées par une équipe d’experts salariés, pour garantir « l’indépendance ». « Il s’agit d’une approche qui ne se prétend pas exhaustive », a assuré le directeur Gwendal Poullennec. Les toutes premières grappes concerneront le Bordelais et la Bourgogne et seront dévoilées en 2026. Le guide prévoit ensuite d’étendre la sélection à d’autres régions viticoles de France et dans le monde dans les prochaines années.

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Lors d’une conférence de presse organisée à Paris le 2 décembre, la FNEDT (entreprises de travaux agricoles et forestiers) a signalé une croissance du nombre d’entreprises dédiées aux travaux agricoles, ruraux et forestiers (ETARF) entre 2023 et 2024. Et ce malgré l’année catastrophique de 2024, année de fortes intempéries, ralentissant et réduisant les travaux et donc le chiffre d’affaires des ETARF. Plus en détail, ces entreprises sont désormais 22 764 en 2024, contre 22 432 en 2023. En plus de croître en nombre, elles « grossissent », précise le président de la FNEDT Philippe Largeau. Le nombre de salariés se rapproche de la barre des 160 000, grimpant de 6,5 % annuellement. Pour 2025, les perspectives de rentabilité s’annoncent meilleures, avec les conditions climatiques plus clémentes. Mais cela ne suffira pas à soulager les trésoreries de bon nombre d’entreprises, oblitérées par la catastrophe survenue en 2024. La fédération maintient ses réclamations principales : bénéficier à nouveau du dispositif TO-DE (exonération de charges patronales pour les travailleurs saisonniers) comme en 2016, et l’adoption d’aides à l’usage des machines agricoles, plutôt que de recourir aux aides à l’achat, jugées responsables de la surmécanisation des agriculteurs en France par la profession.

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Le parquet de Bordeaux a annoncé une série d’interpellations dans quatre villes de Lituanie ayant permis de démanteler un réseau international de vols de GPS agricoles partout en France selon France Bleu Occitanie le 2 décembre. Huit personnes âgées de 20 à 38 ans de nationalité lituanienne ont été arrêtées mercredi 26 novembre, quatre se sont vu notifier des mandats d’arrêt européen et ont été incarcérées « dans la perspective de leur remise à la France », déclare dans le procureur de la République. Ce coup de filet est le fruit d’une année d’investigations suite à la création d’une cellule nationale dédiée réunissant des militaires de la Section de recherches de Toulouse, de la Brigade de recherches d’Auch et des groupements de Haute-Garonne, du Gers et du Tarn-et-Garonne. « Les investigations ont révélé l’existence de réseaux criminels itinérants reposant sur des équipes de voleurs et des circuits d’exportation vers des receleurs notamment en Lituanie et aux États-Unis. » a-t-il été précisé. 150 faits ont été comptabilisés dans toute la France pour un préjudice estimé à 2,5 M€. Le 21 octobre, deux Moldaves avaient été condamnés à la prison ferme pour les vols de 24 GPS agricoles dans plusieurs départements (Marne, Pas-de-Calais, Haute-Garonne, Tarn-et-Garonne)

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Alors qu’il espérait être en mesure de faire valider la proposition de clause de sauvegarde agricole renforcée de l’accord UE/Mercosur, le 8 décembre, sans toucher au texte, le rapporteur de la commission du Commerce international du Parlement européen (Cominta), Gabriel Mato, se retrouve confronté au dépôt de 258 amendements. Et le débat en Cominta le 2 décembre a cristallisé les tensions et divisé les élus. Si la plupart des parlementaires du groupe PPE (droite) estiment que ce texte a répondu aux préoccupations agricoles, plusieurs de leurs collègues au centre, à gauche (Verts et La Gauche), voire à l’extrême droite (Patriotes), remettent en cause le caractère démocratique de cette accélération du processus. Au-delà de cet aspect, les opposants estiment que la proposition de Bruxelles ne garantit pas une protection suffisante des filières agricoles. A l’instar de la commission de l’Agriculture, qui a adopté son avis sous forme de lettre le même jour, ils s’interrogent sur les niveaux des seuils de déclenchement, la période d’enquête, le manque de réciprocité ou encore les contrôles. En guise d’ouverture, Gabriel Mato se dit prêt à travailler sur les amendements mais seulement ceux qui ne sont pas incompatibles avec la proposition initiale alors que la Cominta devra se positionner le 8 décembre et que le vote en plénière pourrait se dérouler le 16 décembre avant d’éventuelles négociations en trilogue.

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La France accueille le 1er décembre près de 600 experts du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) pour entamer les travaux de son prochain rapport, dans un contexte d’éclatement du consensus international sur le changement climatique. Le rapport doit paraître en 2028 ou 2029. D’ici là, les travaux devraient être entravés par la position hostile des États-Unis. À la tribune de l’ONU, à New York en septembre, le président américain Donald Trump avait qualifié la lutte contre le changement climatique de « plus grande arnaque jamais menée contre le monde ». La France, à l’inverse, cherche à sauver les engagements pris par les États lors de l’Accord de Paris, en 2015, pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Lors de l’ouverture de cette réunion de cinq jours, la ministre française de la Transition écologique, Monique Barbut, s’est inquiétée, en plus de la hausse des températures, de « la montée de la désinformation liée au climat ». Le dernier rapport en date du Giec, paru en mars 2023, montrait que la planète était en route pour franchir au début des années 2030 la limite de 1,5°C de réchauffement par rapport à l’ère dite pré-industrielle. Depuis, des scientifiques ont estimé que ce plafond risquait fort d’être enfoncé avant 2030.

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La population de loups en France en sortie d’hiver 2024-2025 est estimée à 1 082 individus, en hausse de 6,8 % par rapport à l’année précédente (1 013 animaux), a annoncé la préfète coordinatrice du Plan loup dans un communiqué le 25 novembre. Cette estimation est assortie d’un intervalle de confiance de 95 %, entre 989 et 1 187 individus. Pour la préfète, ce résultat « confirme la tendance à la stabilisation des effectifs constatée ces dernières années ». Le nombre maximum de loups pouvant être abattus (plafond de prélèvements) est habituellement fixé à 19 % de la population estimée ; il devrait donc être de 206 individus en 2026. Par ailleurs, la préfète coordinatrice a annoncé la tenue d’un Groupe national loup le 12 décembre, au cours duquel sera présentée cette estimation de la population lupine. Également à l’ordre du jour de la réunion : le nouveau cadre de gestion de la population de loups, résultat de l’abaissement de son statut de protection. Le futur arrêté – qui rend les tirs de défense possibles sur simple déclaration – vient d’être mis en consultation. Cette évolution a suscité la déception et la colère de la FNSEA, qui critique des dispositions « technocratiques ».

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Un foyer de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) a été confirmé dans un élevage à Pouilley-Français (Doubs), a annoncé la préfecture dans un communiqué le 29 novembre. Il s’agit du premier cas dans ce département. Les autorités ont mis en place une zone réglementée dans un rayon de 50 km, qui recouvre partiellement quatre départements (Doubs, Jura, Haute-Saône, Côte-d’Or) et où les mouvements sortants d’animaux sont interdits. L’élevage infecté (Gaec de Pouilley-Français) compte 82 bovins, tous vaccinés, car l’exploitation se situe dans la zone réglementée liée à de précédents cas dans le Jura voisin. Les éleveurs refusent l’abattage total de leur cheptel prévu par la réglementation, qui doit être réalisé mardi 2 décembre. Selon L’Est républicain, la famille Lhomme à la tête de la ferme propose d’« utiliser leur exploitation comme ferme test ». « La famille souligne que leur élevage est isolé, que les bêtes sont vaccinées depuis plus de cinq semaines, et que la vache malade montre déjà une nette amélioration après une injection d’antibiotiques », indique le quotidien local.

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Le Cniel (interprofession) fera partie de délégation accompagnant Emmanuel Macron lors de la visite d’Etat du 3 au 5 décembre en Chine. Elle comprendra notamment François-Xavier Huard, vice-président du Cniel et PDG de la Fnil (industriels). La filière est bien décidée à défendre ses intérêts et « compte sur l’engagement du président de la République pour parvenir dans les prochains jours à une issue favorable », selon un communiqué diffusé le 28 novembre. La filière est « confrontée à un risque réel de perte d’accès au marché chinois », ce qui se traduirait pour la France par un creusement de « l’écart de compétitivité avec des pays bénéficiant d’un accès à droit nul. » Les derniers chiffres attestent d’une dynamique négative, selon le Cniel : « sur les neuf premiers mois de l’année 2025, les exportations vers la Chine ont reculé de près de 11 %, et la part de marché française dans les importations chinoises est descendue sous les 5 %. La crème, principal débouché en volume et en valeur de la filière laitière française (44 000 tonnes sur 2021-2024 et 144 millions d’euros par an en moyenne sur la même période) enregistre, tout comme le beurre, une baisse marquée (-26% en volume). »

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En France, la pollution moyenne de microplastiques dans les sols agricoles est estimée à 244 kg par hectare dans la couche superficielle (20 cm), selon la première étude nationale du genre parue en 2024. Les microplastiques (taille de 1 μm à 5 mm) constituent un problème majeur pour la qualité des sols, sans solution curative. Ils perturbent le cycle des nutriments, la microbiologie du sol, et remontent dans les plantes jusque dans les fruits, les légumes et les animaux d’élevage. En Chine, une méta-analyse de 2019 conclut que les rendements en maïs, pomme de terre et coton « diminuent significativement » quand la quantité de résidus de films plastique (dont microplastiques) est supérieure à 240kg/ha. Dans ce pays, où les paillages plastique sont arrivés en 1978, certains sols sont saturés. « En Chine, certains sols aujourd’hui ne sont plus cultivables car des quantités énormes de plastiques agricoles ont été utilisées sur les champs, et ont laissé d’importantes quantités de fragments de plastiques dans les sols », affirme Marie-France Dignac, chercheuse en biologie des sols à l’Inrae.

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Lors de l’examen du projet de loi de finances (PLF) 2026 en séance publique le 30 novembre, le Sénat a voté en faveur de plusieurs amendements identiques dont un émanant du gouvernement, instaurant un crédit d’impôt au titre des dépenses de «mécanisation collective» engagées par les agriculteurs regroupés en Cuma. Ce crédit d’impôt de 7,5 % s’appliquerait aux dépenses facturées par les Cuma à leurs coopérateurs au titre des charges de mécanisation collective, dans la limite de 3 000 € par an et par exploitation, et sous réserve d’un seuil minimal de 500 €. Par contre, les sénateurs ont rejeté les amendements instaurant un crédit d’impôt d’accompagnement à la transmission d’exploitation. A l’Assemblée, un amendement DR avait été adopté malgré les avis défavorables du gouvernement et de la commission, qui fixait son montant à 5 000 €, reconductible sur cinq ans. Pour y avoir droit, le cédant devait être inscrit au répertoire à l’installation et être accompagné par des structures agréées en conseil et accompagnement à la transmission. Par ailleurs, les sénateurs ont adopté l’élargissement de 12 jours du crédit d’impôt «remplacement» pour les exploitants agricoles en activité exerçant les fonctions de maire d’une commune de moins de 1000 habitants.

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