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Le nombre d’exploitations bio a diminué durant le premier semestre 2025, selon l’Agence bio. C’est « la première fois » que le nombre d’agriculteurs sortant de la certification agriculture biologique (AB) est supérieur au nombre de nouveaux entrants. « En août 2025, on note ainsi 2 696 entrants et 2 861 sortants, soit un solde de -165 producteurs », indique l’Agence bio dans un communiqué daté du 25 septembre, à l’occasion de la présentation du baromètre du moral des agriculteurs au salon Tech&bio. Ce repli intervient après deux années marquées par un recul des surfaces cultivées en bio, avec une première baisse de 2% en 2023 et une nouvelle baisse de 2% en 2024. Malgré ces baisses de surfaces, le solde d’agriculteurs bio avait continué à augmenter de 2% en 2023, puis de 1% en 2024. Pour l’Agence bio, la reprise du marché bio observée cette année laisse espérer une inversion de la tendance « d’ici deux à trois ans », vu que c’est le pas de temps nécessaire à une exploitation pour se convertir en bio.
Présenté le 14 octobre en conseil des ministres, le projet de budget 2026 taille dans des niches fiscales jugées « obsolètes », notamment les biocarburants. Il prévoit ainsi la suppression du tarif particulier pour le carburant B100 et la réduction progressive de l’avantage fiscal pour le carburant E85. En revanche, le texte confirme deux dispositifs de soutien, en prorogeant la déduction pour épargne de précaution (DEP) jusqu’au 31 décembre 2028 et le crédit d’impôt en faveur de l’agriculture biologique jusqu’à 2027. Un autre ajustement permet à l’éleveur, qui subit un abattage sanitaire d’animaux reproducteurs, d’être exonéré d’impôt sur les plus-values ou profits sur stock, à condition de réinvestir l’indemnité perçue à la reconstitution du cheptel. Déjà inscrits dans le budget 2025, deux dispositifs sont précisés. L’un concerne l’application anticipée de la provision pour augmentation de la valeur des stocks de vaches laitières et allaitantes. L’autre facilite les transmissions, en prévoyant l’application au 15 février 2025 du rehaussement des seuils au-delà desquels l’exonération partielle des droits de mutation à titre gratuit est réduite (sous condition de bail rural à long terme). Les redevances des agences de l’eau sont par ailleurs aménagées : les agriculteurs qui irriguent avec de l’eau potable, faute d’alternative, ont droit à un abattement d’assiette jusqu’à 20 000 m³ par an.
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Le président de la FNSEA, Arnaud Rousseau, a réagi le 13 octobre à la reconduction d’Annie Genevard au ministère de l’Agriculture qui gagne au passage le dossier de l’agroalimentaire. Il demande que la ministre « poursuive sans délai le travail engagé et qu’elle continue d’apporter des réponses concrètes et rapides aux attentes des agriculteurs à commencer par le paiement des aides PAC dès cette semaine ». Le président du syndicat majoritaire s’est inquiété que la France « s’enlise dans une instabilité politique qui fragilise l’action publique, le monde, lui, avance vite », citant notamment les taxes Trump, le Mercosur, la réforme de la PAC, les crises sanitaires, le changement climatique, etc. Il a aussi rendu un hommage à l’action d’Annie Genevard qui « a toujours témoigné de sa volonté d’apporter des solutions au monde agricole, dont elle connaît les priorités », a-t-il dit.
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La 34e édition du Sommet de l’élevage, qui s’est tenue du 7 au 10 octobre à Cournon-d’Auvergne (Puy-de-Dôme), a reçu 104 000 visiteurs, soit « une baisse de fréquentation de 13,4 % par rapport à 2024 », annonce-t-il dans un communiqué le 10 octobre. Ce cru 2025 a été marqué par l’absence de bovins (exposition et concours) en raison de l’épizootie de dermatose nodulaire contagieuse (DNC). « La baisse relative a été compensée par un climat d’affaires favorable », relativise le commissaire général du salon, Benoît Delaloy, cité dans le communiqué. Fin septembre, le Sommet avait annoncé un nombre « record » d’exposants cette année (1 770). La prochaine édition se tiendra du 6 au 9 octobre 2026 ; elle « accueillera le concours national de la race limousine et mettra à l’honneur le pastoralisme », 2026 ayant été proclamée « l’année internationale des pâturages et du pastoralisme » par les Nations unies.
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Le virus de l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) H5N1 subsiste dans les fromages au lait cru jusqu’à 120 jours d’affinage, selon une étude menée par une équipe de chercheurs de l’université américaine Cornell et publiée dans la revue Nature le 8 octobre. Toutefois, les chercheurs se sont aperçus que le niveau d’acidité du lait avait un impact sur la persistance du virus : le virus infectieux persiste « tout au long du processus de fabrication du fromage et jusqu’à 120 jours d’affinage dans les fromages fabriqués avec un lait cru à pH 6,6 et 5,8 mais pas à 5,0 ». Les chercheurs ont également étudié la transmission du virus par la voie alimentaire sur des furets. « Alors que les furets nourris avec du lait cru contaminé par le virus H5N1 ont été infectés, ceux nourris avec du fromage au lait cru ou une suspension de fromage ne l’ont pas été », ont-ils constaté. L’absence d’infection pourrait être liée « à la tendance des furets à avaler de petits morceaux de fromage entiers, limitant ainsi le contact viral avec la zone oropharyngée » ou « à des niveaux inférieurs de virus infectieux dans ces échantillons ». Aux États-Unis, le virus H5N1 a infecté environ 1 000 troupeaux bovins laitiers depuis 2024, contaminant également le lait issu de ces vaches.
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Après les Savoies, l’Ain, le Rhône, et récemment une région espagnole voisine des Pyrénées Orientales, un premier foyer de dermatose nodulaire contagieuse bovine (DNC) a été confirmé le 11 octobre dans le Jura, dans un secteur jusque-là épargné, conduisant à la mise en place d’une nouvelle zone réglementée, a annoncé le 12 octobre le ministère de l’agriculture. La détection de ce foyer dans un élevage de 93 bovins, «en dehors de la zone réglementée définie jusqu’alors, conduit à délimiter une nouvelle zone réglementée où une campagne de vaccination obligatoire et prise en charge par l’État, sera mise en œuvre», a expliqué le ministère dans un communiqué. La nouvelle zone réglementée est définie dans un rayon de 50 km autour de ce foyer situé sur la commune d’Écleux (nord-ouest du Jura), «couvrant une partie des départements du Jura, du Doubs, de Côte-d’Or, de la Haute-Saône et de la Saône-et-Loire», a indiqué le ministère.
«Ce foyer, situé dans une zone jusqu’alors indemne, illustre de nouveau l’importance de maintenir une vigilance accrue de l’état de santé des bovins, de mettre en œuvre des mesures de biosécurité et de veiller au respect des règles relatives aux mouvements d’animaux, dans un contexte où la situation sanitaire (…) est encore évolutive», selon le communiqué.
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Dans un communiqué paru le 12 octobre, l’Elysée indique qu’Annie Genevard reste ministre de l’agriculture, malgré la décision de son parti Les Républicains (LR) de ne pas participer au gouvernement.
L’ancien patron de Système U, Serge Papin est nommé ministre des Petites et moyennes entreprises, du commerce, de l’artisanat et du tourisme et du pouvoir d’achat. Il succède à Nathalie Delattre (Tourisme) et Véronique Louwagie (Commerce), et aura pour mission de travailler sur Egalim 4, dont la présentation n’est pas prévue avant 2026. Il avait déjà été missionné sur le sujet par Julien Denormandie en 2021, et ses propositions, notamment sur la transparence et la «sanctuarisation» des prix payés aux producteurs dans les négociations commerciales avaient largement inspiré la loi Egalim 2. Il est un promoteur de longue date de la contractualisation pluriannuelle.
Enfin Sébastien Lecornu a nommé l’ancienne présidente de WWF, Monique Barbut, ministre de la transition écologique en remplacement d’Agnès Pannier-Runacher, qui n’était pas candidate à sa propre succession. Ancienne cadre de l’AFD, membre de la délégation française du Sommet de la Terre en 1992, Monique Barbut a travaillé plusieurs années aux Nations Unies, notamment comme secrétaire exécutive de la convention sur la lutte contre la désertification.
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Au lendemain du vote sur la révision ciblée du règlement OCM de la Pac au Parlement européen, les principales organisations agricoles en France et dans l’UE réagissent de manière nuancée à son adoption. Accusé par la rapporteure, la française Céline Imart (PPE, droite), de ne plus défendre les agriculteurs, le principal lobby agricole européen a salué l’adoption « de priorités essentielles pour les agriculteurs de toute l’Europe, défendues depuis longtemps par le Copa et le Cogeca ». Dans un communiqué publié le 9 octobre, les organisations agricoles et coopératives de l’UE disent soutenir les contrats obligatoires avec « des dérogations si nécessaire (par exemple, pour la viande porcine, les pommes de terre et les semences) » et ajoutent qu’il est « essentiel que les coopératives en soient totalement exemptées ». De son côté, la FNSEA estime que la position du Parlement représente « une victoire syndicale décisive pour la rémunération et le pouvoir de négociation des agriculteurs européens ». Le syndicat agricole majoritaire y voit la confirmation des principes fondateurs des lois Egalim avec « la contractualisation comme un outil clé pour assurer une rémunération équitable, fondée sur les coûts de production ».
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L’année 2025 a connu le troisième mois de septembre le plus chaud jamais mesuré sur Terre, selon les données publiées le 9 octobre par l’observatoire européen du changement climatique Copernicus. De la même manière que juillet et août auparavant, « septembre 2025 a été le troisième septembre le plus chaud », non loin du record de 2023 et du deuxième septembre le plus chaud en 2024, a indiqué Copernicus dans un communiqué. Avec une température moyenne de 16,11°C, le mois de septembre était 1,47°C au-dessus de la période pré-industrielle (1850-1900). Les chaleurs les plus fortes, comparées aux mesures qui remontent à 1940, ont touché une partie de l’Europe, les pays nordiques et l’Europe de l’Est. « En dehors de l’Europe, les températures ont été supérieures aux moyennes au Canada, dans des parties du Groenland, dans l’extrême nord-ouest de la Sibérie et les régions côtières proches, ainsi que sur de vastes régions de l’Antarctique », a ajouté Copernicus. Du côté des précipitations, Copernicus a relevé des pluies particulièrement abondantes dans de nombreuses régions d’Europe (Croatie, Espagne, Italie, Scandinavie…). À l’inverse, des pays du continent américain (Brésil, Canada, États-Unis, Mexique et Uruguay), la partie asiatique de la Russie et le nord du sous-continent indien ont connu un mois de septembre bien plus sec que d’habitude.
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Le secteur agricole français enregistre une légère reprise de ses émissions de gaz à effet de serre (GES) au premier semestre 2025, avec 42,3 Mt CO2e, contre 41,7 Mt CO2e un an plus tôt, indique le Citepa (pollution climatique) dans un baromètre publié le 10 octobre. Dans le détail, les émissions issues de l’élevage diminuent de 2,9 % (0,7 Mt CO2e), en raison de la réduction du cheptel bovin. À l’inverse, les cultures progressent de 5,9 % (0,9 Mt CO2e) en raison d’une hausse des apports d’engrais minéraux azotés au cours des deux dernières campagnes. Enfin, les émissions liées au secteur énergétique agricole augmentent de 7 % (0,3 Mt CO2e). Tous secteurs confondus, les émissions françaises de GES sont restées relativement stables au premier semestre 2025, atteignant 190 Mt CO2e (hors puits de carbone), contre 191 Mt au premier semestre 2024. Après une légère hausse de 0,9 % au premier trimestre 2025 par rapport à 2024, elles ont reculé de 2,5 % au deuxième trimestre. Pour l’ensemble de l’année 2025, le Citepa prévoit une légère diminution de 0,8 % des émissions nationales de GES par rapport à 2024. « Cette baisse est très en deçà du rythme nécessaire pour atteindre les objectifs de la période 2022-2030, fixés à environ -5 % par an dans la version provisoire de la SNBC 3 (actuellement en concertation) », regrette l’association.
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