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Face plus de 2000 foyers de FCO recensés en un mois, le ministère de l’Agriculture et la FNO (éleveurs d’ovins, FNSEA) ont appelé le 1er août les éleveurs à vacciner d’urgence. Entre le 1er juin et le 31 juillet, 1.117 cas de la FCO3 ont été recensés dont plus de 1.100 juste en juillet, surtout en Bretagne. Ce sérotype, apparu en France le 5 août 2024, avait entraîné la contamination de 712 foyers en un mois à partir de son apparition, alors que le vaccin contre ce sérotype est largement disponible auprès des vétérinaires. Pour la FCO8, endémique depuis plusieurs années en France, 1.060 cas ont été recensés entre le 1er juin et le 31 juillet. Ils ont particulièrement explosé ces dernières semaines dans le Morbihan qui compte 367 foyers. Le ministère a commandé pour cette saison sept millions de doses de vaccins contre le sérotype 8 «permettant de vacciner l’ensemble des élevages ovins», indique-t-il dans un communiqué publié le 1er août, un mois après le lancement de la campagne de vaccination. «Il est crucial de protéger dès à présent les élevages de ruminants(…) J’appelle tous les éleveurs à vacciner leurs troupeaux», a déclaré la ministre Annie Genevard, citée dans le texte. «Le ministère a fait le job, nous avons des vaccins, même s’ils sont arrivés un peu tard, ils sont gratuits pour la FCO8, nous avons obtenu 15 millions d’euros d’aides européennes supplémentaires grâce au reliquat du bio pour la filière ovine, qui a beaucoup souffert l’année dernière», affirme Mme Boudoin, désemparée face aux éleveurs qui ne vaccinent pas.

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Comme attendu, les droits de douane inscrits dans le décret américain du 31 juillet n’aménagent pas d’exemption pour les alcools européens. En vigueur à partir du 7 août dans le cadre de l’accord UE/Etats-Unis, ces taxes de 15 % sur les produits expédiés outre-Atlantique pourraient se traduire par 1 Md€ de perte cumulée avec l’effet devise, selon la Fédération des exportateurs de vins et spiritueux de France (FEVS). « L’impact de ce droit sera d’autant plus brutal qu’il va de pair avec le recul du dollar américain depuis le début de l’année », déplore le président Gabriel Picard, cité dans un communiqué le 1er août. Et d’estimer que cet effet combiné « pourrait aboutir à une réduction d’un quart de nos ventes aux Etats-Unis, soit une perte de 1 Md€ ». Une baisse des exportations aurait par ailleurs « des effets sur les 600 000 emplois directs et indirects de la filière des vins et spiritueux » en France, d’après le communiqué. La FEVS appelle la France et l’Union européenne à « la poursuite des négociations ». Pour son président, « la situation ne peut rester en l’état. Il est vital que la France et l’Union européenne s’engagent activement à nos côtés pour soutenir très concrètement notre filière. »

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Le croisement entre des tomates et des espèces de pomme de terre a donné naissance à nos patates modernes, révèle une nouvelle étude publiée le 31 juillet dans la revue scientifique Cell. L’origine de la pomme de terre, l’une des cultures agricoles les plus importantes au monde, intrigue depuis longtemps les scientifiques. Mais une équipe internationale de chercheurs semble en avoir percé le secret en analysant 450 génomes de pommes de terre cultivées et 56 espèces de pommes de terre sauvages. A la suite de leurs recherches, les scientifiques ont découvert que le patrimoine génétique des pommes de terre modernes provenait de deux espèces ancestrales. D’une part, pour 60%, de l’Etuberosum, un ensemble de trois espèces venues du Chili qui ressemblent aux plants de pomme de terre modernes mais sans tubercule, la partie de pomme de terre que l’on mange. Et, d’autre part, de la tomate, pour 40% – une proportion équivalente pour l’ensemble des pommes de terre, qu’elles soient sauvages ou cultivées. «Cela indique clairement qu’il s’agit d’une hybridation ancienne plutôt que de divers échanges génétiques ultérieurs», a déclaré à l’AFP Sandra Knapp, botaniste du musée d’histoire naturelle de Grande-Bretagne. L’Etuberosum et les tomates auraient commencé à diverger il y a 14 millions d’années. Cette divergence se serait terminée il y a neuf millions d’années.

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L’Association des fromages traditionnels des Alpes savoyardes (AFTAlp) indique le 31 juillet qu’elle a ouvert une cagnotte pour soutenir la filière secouée par une épidémie de Dermatose nodulaire contagieuse (DNC). «Ces dernières semaines, le monde agricole savoyard a été durement touché» par la maladie, explique la structure regroupant éleveurs, producteurs fermiers, fromagers et affineurs. «De nombreuses exploitations ont perdu une partie – parfois la totalité – de leur troupeau. Et avec elles, ce sont aussi des fromageries, des affineurs et toute une chaîne de savoir-faire qui vacille». Plus de 28 000 euros ont été collectés en une semaine, l’opération restant ouverte jusque fin août. 50 % des dons serviront à l’accompagnement psychologique et administratif des agriculteurs. 25 % iront dans la reconstitution des troupeaux en visant «le maintien des races locales». 20 % seront mobilisés pour le maintien d’activité des fromageries. Enfin, 5 % de la collecte viseront à «préparer l’avenir» : «tirer les enseignements afin de comprendre collectivement ce qu’il s’est passé, comment mieux se préparer pour anticiper les (éventuelles) crises suivantes en mobilisant la communauté scientifique». Source Agra

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A l’occasion d’un point avec la presse le 31 juillet, le ministère de l’agriculture a indiqué, qu’une dizaine de jours après le début de la campagne de vaccination contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), un tiers des bovins de la zone concernée avaient reçu leur dose. Cela ne signifie pas pour autant que la campagne se terminera dans une vingtaine de jours : «Nous ne pouvons pas faire de projection linéaire», indiquent les services. En effet, les vétérinaires sont encore peu intervenus dans les estives, où le rythme de vaccination promet d’être plus faible. Le ministère de l’agriculture indique que la France n’a pas fait de nouvelle commande de doses, estimant que le volume actuel suffit à vacciner la zone réglementée en l’état. Celle-ci n’a pas évolué ces derniers jours, malgré quatre nouveaux cas, faisant grimper le nombre de foyer à 51, et le nombre d’animaux à abattre à 1000.  Le ministère a réaffirmé l’intérêt de l’abattage total, contre l’abattage partiel : «Si on n’abat pas, on n’endigue pas la maladie», expliquent les fonctionnaires, mettant en avant l’existence de formes subcliniques (sans expression de symptômes), qui peuvent constituer des réservoirs de la maladie, et de tests faux négatifs, le virus étant présent par intermittence dans le sang des animaux. Source Agra

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Une proposition de résolution visant à demander au gouvernement français de s’opposer à l’accord commercial entre l’UE et les Etats-Unis a été déposée à l’Assemblée par Emmanuel Maurel (groupe GDR – communistes et ultramarins). Le texte, déposé le 30 juillet et publié le lendemain, a déjà recueilli la signature d’une vingtaine de députés allant de la gauche au Modem. M. Maurel a précisé auprès de l’AFP continuer à solliciter des parlementaires pour appuyer sa démarche. Dans cette proposition de résolution, l’Assemblée invite le gouvernement à «signifier à la Commission européenne son opposition au projet d’accord économique et commercial entre l’Union européenne et les États-Unis», et à «s’opposer à ce projet» lors des prochaines réunions du Conseil européen. La proposition de résolution de M. Maurel souligne dans son exposé des motifs que l’économie française «risque d’être violemment impactée» par ce projet d’accord, «d’autant plus que la Commission s’est engagée sur des contingents d’importation supplémentaires de produits agricoles américains». Le texte invite aussi le gouvernement à demander à la Commission européenne de «soumettre le projet d’accord à un vote à l’unanimité des États membres au Conseil, puis à un vote au Parlement européen et à une ratification par l’ensemble des Parlements des États membres». Source Agra

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Prévu dans la LOA (loi d’orientation agricole), l’appui d’experts scientifiques et professionnels dans l’enseignement agricole est encadré par un arrêté au Journal officiel du 30 juillet. Le texte précise les catégories labellisées auxquelles appartiennent ces « experts associés », provenant entre autres du secteur de la recherche, des instituts techniques agricoles et agro-industriels, des chambres d’agriculture ou des organismes nationaux à vocation agricole et rurale. Leur intervention peut par exemple consister en un appui à la conception de formations ou de ressources à destination des apprenants ; une mission d’expertise ou de conseil auprès de l’exploitation agricole associée à l’établissement. À l’occasion du Sia le 25 mars, le ministère de l’Agriculture avait lancé ce dispositif, effectif à la rentrée scolaire 2025, poursuivant l’« objectif d’accélérer et de faciliter la transmission aux apprenants et personnels éducatifs des nouvelles pratiques, connaissances scientifiques et techniques relatives aux transitions climatique et environnementale ». Le Pacte d’orientation, qui avait précédé la LOA, visait à terme 1 000 experts associés dans des domaines clés comme l’hydraulique, la robotique agricole, les agroéquipements.

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Le Conseil national de l’Ordre des médecins (Cnom) a pris position contre la proposition de loi Entraves, affirmant que «le doute n’est pas raisonnable» et que les «alertes ne peuvent être ignorées», dans un communiqué publié le 30 juillet. «Nous déplorons l’écart persistant entre les connaissances scientifiques disponibles et les décisions réglementaires. Ce décalage compromet l’application effective du principe constitutionnel de précaution», écrit le Cnom, alors que la pétition contre la proposition de loi Entravesa dépassé lundi la barre des deux millions de signatures sur le site de l’Assemblée nationale. «Sur le plan médical, nous affirmons que le doute n’est pas raisonnable lorsqu’il s’agit de substances susceptibles d’exposer la population à des risques majeurs: troubles neuro-développementaux, cancers pédiatriques, maladies chroniques. Ces alertes ne peuvent être ignorées», insiste l’instance. Dans une tribune, le 29 juillet, des sociétés savantes et associations de patients ont appelé le Conseil constitutionnel à rejeter le texte. Les Sages doivent rendre «a priori» leur décision le 7 août.

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Alors que les détails techniques du contenu de l’accord de principe conclu le 27 juillet entre l’UE et les Etats-Unis se font attendre, les interprétations divergent quant au traitement des normes sanitaires. Dans sa fiche d’information publiée le 28 juillet, la Maison Blanche affirme que l’UE et les Etats-Unis se sont engagés à « travailler ensemble pour éliminer les barrières non tarifaires qui affectent le commerce des produits alimentaires et agricoles, notamment en simplifiant les exigences relatives aux certificats sanitaires pour le porc et les produits laitiers américains ». Une mention qui a entrainé une levée de bouclier dans l’UE. La Commission européenne affirme pourtant qu’elle n’a fait aucune concession en matière de sécurité alimentaire ou de droit de réglementer. Interpellé sur le sujet, le 29 juillet en conférence de presse, Olof Gill, porte-parole de la Commission européenne sur le Commerce a reconnu que la rationalisation des exigences en matière de certificats a été un point de discussion tout en précisant que « cela signifie changer le type de formulaire utilisé ». « On ne bouge pas sur nos réglementations, on ne modifie pas nos règles, on n’abandonne pas le système que nous avons construit depuis des années et qui suscite la confiance de nos citoyens », a-t-il conclu.

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La Commission européenne a donné son feu vert, le 30 juillet, au versement par les Etats membres à leurs agriculteurs d’avances plus élevées pour certains fonds de la Pac, pour l’année 2025. Une autorisation qui avait été demandée par « une large majorité d’Etats membres », précise l’exécutif européen. Concrètement, Bruxelles précise que « les agriculteurs pourront recevoir jusqu’à 70 % de leurs paiements directs à l’avance à partir du 16 octobre », alors que cette part est fixée à 50 % actuellement. En outre, les nouvelles dérogations prévoient une augmentation jusqu’à 85 % des avances pour les interventions basées sur les surfaces et les animaux dans le cadre du développement rural, en lieu et place des 75 % en temps normal. Pour l’exécutif européen, ces mesures doivent permettre d’aider les agriculteurs de l’UE à faire face à leurs problèmes de liquidités en raison « d’une combinaison exceptionnelle d’événements défavorables », mentionnant notamment les phénomènes météorologiques extrêmes qui ont eu un impact sur les rendements, mais aussi le contexte commercial mondial de plus en plus incertain. Une mesure similaire avait déjà été prise en 2024 à la suite des protestations agricoles. La Commission européenne précise que la dérogation annoncé ce jour est spécifique pour l’année de demande 2025 uniquement.

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