Fil info

La commission européenne n’a que quelques semaines pour finaliser, d’ici le 16 juillet, sa proposition de réforme pour la future Pac, elle se concentre donc «surtout sur la manière dont sont dépensés les fonds», a indiqué Catherine Geslain-Lanéelle, directrice en charge de la stratégie et de l’analyse politique de la Commission européenne lors du Global food forum organisé par le think tank Farm Europe le 12 mai à l’Abbaye de La Ramée près de Bruxelles. Alors que le Copa-Cogeca qui organise le 20 mai une manifestation sur le sujet s’inquiète de la volonté de Bruxelles d’inclure la Pac dans de vaste plans nationaux, Catherine Geslain-Lanéelle estime que ce n’est pas de garder une structure de la Pac à deux piliers qui est important mais «de conserver deux types d’outils: l’un annuel (ceux de l’actuel premier pilier) l’autre pluriannuel (ceux du second pilier)» pour laisser aux Etats membres – et aux agriculteurs -le choix des mesures les plus adaptées à leurs besoins. Une évolution «significative», admet-elle. Elle n’exclut, par exemple, pas la possibilité de rapprocher –voir les fusionner– les écorégimes avec les mesures agroenvironnementales du développement rural. L’essentiel sera de mieux cibler les soutiens au revenu vers ceux qui en ont le plus besoin (jeunes agriculteurs, petits exploitants, polyculture élevage, régions à handicap naturel). Dégressivité et plafonnement sont donc envisagés. Quant à la conditionnalité des aides, Bruxelles réfléchit à la rendre plus incitative et moins punitive.

Agra

Le calendrier de l’aide nationale à la réduction définitive du potentiel viticole, dotée de 120 millions d’euros, est allongé de plusieurs semaines, selon une décision modificative publiée le 8 mai par FranceAgriMer. Ainsi, les viticulteurs ont jusqu’au 21 juillet (non plus le 2 juin) pour déclarer leurs arrachages de vignes, jusqu’au 22 juillet (non plus le 3 juin) pour déposer leur demande de paiement. FranceAgriMer comptabilise 5 433 demandes à l’échelle nationale, représentant 27 434 hectares. Des surfaces qui sont « susceptibles d’évoluer d’ici la clôture de la demande de paiement : certains bénéficiaires pourraient, par exemple, renoncer à l’arrachage », indique à Agra Presse l’établissement public. Leur répartition montre en tête les bassins Languedoc-Roussillon (12 539 hectares), puis Aquitaine (5 532 hectares), Vallée du Rhône-Provence (4 644 hectares), Sud-Ouest (3 700 hectares), Val de Loire-Centre (913 hectares), Bourgogne-Beaujolais-Savoie-Jura (109 hectares).

Agra

Alors qu’elle semblait dubitative à l’idée des «prix plancher» proposée par Emmanuel Macron début 2024, la FNSEA pousse actuellement pour que le coût de production (fixé par les interprofessions et instituts techniques) constitue un prix minimum, mais seulement pour les filières qui le souhaiteraient, indique Yannick Fialip, président de la commission des affaires économiques de la FNSEA. Cette disposition « s’appliquerait à toutes les filières, tout en donnant la possibilité à celles qui ne seraient pas intéressées d’obtenir une dérogation », selon Yannick Fialip. Cette position de la FNSEA est notamment poussée par son vice-président Patrick Bénézit, président de la FNB (éleveurs bovins, FNSEA). Quant au président de la FNPL (producteurs laitiers, FNSEA), il défend une position proche en voulant que « le coût de production soit la rémunération a minima pour le producteur », tout en voulant éviter que ce seuil devienne aussi un prix maximum en conditions de marché favorables. Lors du Salon de l’agriculture 2024, Luc Smessaert, vice-président de la FNSEA, s’était opposé au prix minimum qui « bloquerait le prix vers le bas et finalement nous ramènerait vers un Smic agricole ». Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, n’a pas répondu à la demande d’Agra Presse sur ce sujet.

Agra

La Commission européenne va bien proposer de décorréler les plans stratégiques de la Pac des futures évolutions de la législation environnementale issue du Green deal, selon le projet obtenu par Agra presse qui doit être dévoilé le 14 mai. Le projet suggère de «supprimer» l’article 120 qui garantit que les plans stratégiques de la Pac doivent être «mis à jour afin de refléter» des modifications législatives concernant l’environnement et le climat. Cette question était l’une des dernières en suspens. Pour le reste, le texte prévoit, comme attendu, de nombreux allégements des exigences de la conditionnalité des aides (notamment sur les prairies permanentes, les tourbières, les cours d’eau…). Les agriculteurs bio seraient, eux, considérés comme «verts par défaut» et donc exemptés des BCAE 1, 3, 4, 5 et 6. Bruxelles souhaite aussi introduire l’objectif d’«un contrôle sur place par an» maximum pour ce qui est des seules obligations de la Pac. Les petits agriculteurs seraient eux aussi exemptés de l’application du système de conditionnalité. De nombreuses simplifications sont également proposées pour les administrations nationales: suppression de l’apurement annuel des performances, allègement des conditions d’amendement des plans stratégiques… Enfin, il est proposé que la réserve agricole se concentre sur sa finalité initiale, à savoir atténuer les effets des perturbations du marché et non pas répondre aux conséquences des catastrophes naturelles. Ce texte va maintenant être examiné par les colegislateurs. Bruxelles doit présenter ses propositions sur la future Pac mi-juillet et prépare pour fin 2025 un autre paquet de simplification sur les exigences environnementales touchant l’agriculture en dehors de la Pac.

Agra

Le salon Tech-Ovin a confié au réseau GDS France (groupements de défense sanitaire) « l’organisation et la coordination » d’un pôle Santé qui sera proposé pour la première fois lors de sa prochaine édition, les 3 et 4 septembre à Bellac (Haute-Vienne), apprend-on sur LinkedIn. Les deux organisations ont signé leur convention de partenariat le 17 avril à Nancy, durant le congrès de GDS France. Ce nouvel espace vise notamment à « rassembler les acteurs de la santé des ovins » et à « sensibiliser » les visiteurs du premier salon ovin de France. Les GDS y organiseront « des mini-conférences sur des sujets clés comme la biosécurité, la fièvre catarrhale ovine (FCO, NDLR) ou encore la gestion du parasitisme ». « La santé animale est un enjeu clé pour la filière ovine », rappelle GDS France dans son message sur LinkedIn. Le secteur souffre actuellement des conséquences de la FCO, qui a provoqué une forte mortalité chez les reproducteurs et un effondrement de la production d’agneaux en début d’année. Parmi les autres nouveautés, l’édition 2025 de Tech-Ovin – qui se tient tous les deux ans – proposera un « village connecté » dédié aux nouvelles technologies, ainsi qu’un pôle Travail, où seront présentées « des solutions astucieuses permettant aux éleveurs de faciliter leur quotidien ».

Agra

A l’issue de l’examen de la proposition de loi Entraves par les députés de la commission du développement durable, qui ont rayé plusieurs mesures phares (Anses, acétamipride, zones humides, ICPE…), la FNSEA et les JA ont fait part, dans un communiqué le 7 mai, de leur «déception», et promis que «leur réaction sera à la hauteur de cette trahison». Les deux syndicats «appellent immédiatement leurs réseaux à se mobiliser pour aller à la rencontre de l’ensemble des députés pour les convaincre de revenir à la raison», et «se préparent dès à présent à des actions syndicales pour faire respecter les engagements». La commission du développement durable était saisie au fond sur deux articles seulement, ceux qui concernent le rôle des préfets auprès des agents de l’OFB, la définition des zones humides, et l’encadrement des projets de stockage d’eau, contenant des mesures portées par la FNSEA et les JA, qui ont été supprimées par les députés. La commission des affaires économiques examinera le reste du texte à partir du 13 mai ; l’issue semble compromise pour le modification de la gouvernance de l’Anses, la réautorisation de l’acétamipride, qui ont été rayées, pour avis, en commission développement durable, avec l’assentiment du Modem et de la rapporteure Renaissance. Quant à l’assouplissement des ICPE, son issue est très incertaine.

Agra

Des chercheurs de Stanford ont publié une étude le 5 mai dans la revue PNAS, qui se penche sur les effets du changement climatique sur les conditions de croissance de cinq grandes cultures, sur les 50 dernières années dans le monde. « Nous estimons que les tendances climatiques ont entraîné une baisse des rendements mondiaux actuels du blé, du maïs et de l’orge de 10%, 4% et 13% par rapport à ce qu’ils auraient été autrement », écrivent les chercheurs dans une synthèse. Ainsi, sur la période, « ces pertes ont probablement dépassé les bénéfices des augmentations de CO2 », comme la stimulation de la photosynthèse, « alors que les bénéfices du CO2 ont probablement dépassé les pertes liées au climat pour le soja et le riz ». Si les auteurs soulignent l’efficacité des modèles climatiques, ils pointent deux « surprises » : les modèles « surestiment substantiellement la chaleur et l’assèchement expérimentés par les cultures d’été en Amérique du Nord », notamment dans le Midwest américain, et ils « sous-estiment » l’assèchement dans « la plupart des régions tempérées », comme l’Europe et la Chine. Interrogé par le site de Stanford, l’auteur principal David Lobell rappelle que 5% de baisse de rendement, « c’est suffisant pour transformer les marchés ». « Nous parlons de quantités de nourriture suffisantes pour des centaines de millions de personnes. »

Agra

Le Parlement européen a validé, à son tour, le 8 mai (par 371 voix contre 162 et 37 abstentions), le changement de statut de protection du loup dans l’UE. Les eurodéputés ont donné leur feu vert à la proposition de modification de la directive Habitats rétrogradant le grand prédateur d’espèce de faune «strictement protégée» (annexe IV) à «protégée» (annexe V). Les Etats membres avaient déjà approuvé ce même texte mi-avril. Il devrait donc prochainement être définitivement adopté et entrera en vigueur 20 jours après sa publication au Journal officiel de l’UE. Les États membres disposeront ensuite de 18 mois pour le transposer dans leur législation nationale. Ils devront néanmoins continuer à garantir un état de conservation favorable au loup et appliquer des mesures de surveillance pouvant conduire à des interdictions temporaires ou locales de chasse. Les soutiens de l’UE resteront disponibles pour les mesures de coexistence et de prévention, et les aides d’État destinées à indemniser les agriculteurs concernés par des attaques pourront être maintenues. Source Agra

Agra

Le président américain Donald Trump a annoncé, le 8 mai, la conclusion d’un accord commercial «historique» entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni qui concerne l’agriculture et notamment l’éthanol, la viande bovine et d’autres produits agricoles. Le locataire de la Maison Blanche promet «5 milliards de dollars de nouvelles opportunités d’exportation pour nos grands éleveurs, agriculteurs et producteurs». «Les détails finaux devront être écrits dans les prochaines semaines», a toutefois indiqué Donald Trump au cours de sa conférence de presse. Plusieurs questions sanitaires restent en suspens comme le poulet chloré ou le bœuf aux hormones. «Les ministres devront respecter leurs engagements et veiller à ce que les denrées alimentaires dont la production serait illégale dans notre pays du point de vue de la sécurité alimentaire, du bien-être des animaux ou de l’environnement n’aient pas accès à notre marché», prévient Tom Bradshaw, président de la NFU, principal syndicat agricole britannique. La secrétaire d’Etat américaine à l’Agriculture, Brooke Rollins, est attendue le 11 mai à Londres pour évoquer les contours de l’accord. Toutefois, le pouvoir de négociations est entre les mains du représentant au commerce, Jamieson Greer. Source Agra

Agra

«La Commission européenne présentera sa proposition de budget cet été (le 16 juillet, NDLR), ainsi que la proposition législative sur la future PAC», a confirmé le commissaire à l’Agriculture Christophe Hansen lors de son intervention en ouverture de la conférence sur la Vision pour l’avenir de l’agriculture, le 8 mai à Bruxelles. La date exacte de la présentation de la future PAC se précise donc alors qu’elle était plutôt attendue pour l’automne. La Commission européenne a récemment repoussée d’une semaine la date de publication du futur Cadre financier pluriannuel 2028-2034, au 16 juillet. Un report que certains expliquent par le fait qu’il va aussi falloir finaliser d’ici là la proposition sur la PAC. «Le futur budget de l’UE déterminera en grande partie la forme de notre politique agricole», a souligné Christophe Hansen qui s’est prononcé pour «un budget dédié à l’agriculture». Il prévient qu’il «ne veut pas de révolution» mais une évolution de la PAC. Il présentera déjà le 14 mai un paquet de simplification qui devrait revoir en profondeur l’architecture verte (notamment la conditionnalité des aides). Par ailleurs le commissaire a indiqué que cette conférence du 8 mai constituait le «lancement du chantier sur l’élevage, […] la première discussion d’une série que nous mènerons avec les parties prenantes et les autorités compétentes» afin proposer une stratégie sur l’avenir du secteur. La stratégie sur le renouvellement des génération en agriculture sera pour sa part présentée «après l’été». Source Agra

Agra

PetitesAnnonces
Bovins

V taureaux reproducteurs limousins 6 ans et 2 ans, très calme, type mixte viande, inscrits hbl, vêlage très facile, toutes garanties sanitaires. Livraison poss. Tél 06 73 50 90 20

Emplois

Cherche maître d’apprentissage pour BPREA pour 2 ans en ovins lait ou viande. Tél 07 54 36 61 57