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« En fin de semaine, vendredi sans doute, j’aurai l’occasion de recevoir l’ensemble des organisations professionnelles agricoles à Matignon », a annoncé Sébastien Lecornu le 16 décembre, lors des questions au gouvernement à l’Assemblée le 16 décembre. Le Premier ministre était interrogé sur la lutte contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). Cette réunion « sera l’occasion de revenir, évidemment, aussi sur le Mercosur », a-t-il ajouté. Dernier sujet à l’ordre du jour : la réforme de la Pac après 2027, au sujet de la laquelle M. Lecornu a promis d’être « dur » avec la Commission européenne. La veille doit se tenir, le 18 décembre à Bruxelles, une mobilisation agricole européenne sur divers sujets (budget de la Pac, réciprocité des normes, allègement des contraintes environnementales) ; les syndicats français y participant cibleront principalement l’accord UE-Mercosur. Depuis une semaine, le gouvernement Lecornu fait face à un mouvement de colère agricole ciblant la stratégie de lutte contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), intervenant dans le contexte d’une perspective de signature de l’accord UE-Mercosur. Paris a demandé le report des « échéances » prévues cette semaine mais le Parlement européen a adopté sa position le 16 décembre, ouvrant la voie à une accélération du calendrier (lire ci-dessus).
Alors que Paris maintient une position ferme contre l’accord commercial UE-Mercosur, le Sénat a très largement adopté, le 16 décembre, une résolution non contraignante appelant le gouvernement français à solliciter l’avis de la Cour de justice de l’UE afin d’examiner la compatibilité du traité avec les traités européens. « La Commission européenne tente par tous les moyens de contourner les Parlements nationaux », s’est inquiété l’auteur de ce texte, le sénateur LR Jean-François Rapin. « Cette méthode réduit encore un peu plus l’assise démocratique d’un accord déjà largement contesté par l’opinion publique », a regretté, de son côté, la socialiste Gisèle Jourda. La chambre haute s’est montrée quasiment unanime, seul un sénateur centriste s’est opposé à la proposition. Une résolution équivalente, portée par La France insoumise (LFI) avait été adoptée à l’Assemblée nationale fin novembre, à l’unanimité. Au Parlement européen, un projet de résolution similaire soutenu par 145 eurodéputés a été déclaré irrecevable, mi-novembre, par les services de l’hémicycle au motif que le Conseil de l’UE n’avait pas encore sollicité formellement l’approbation de Strasbourg sur le sujet.
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Le 18 décembre, «plus de 10.000 agriculteurs venus de toute l’Europe se rassembleront à Bruxelles pour une manifestation qui s’annonce historique», promettent les organisations et coopératives agricoles de l’agricole (Copa-Cogeca). Une manifestation qui se tiendra à la veille de la réunion des chefs d’Etats et de gouvernement qui auront une première discussion sur le futur cadre financière pluriannuel de l’UE. Dans un manifesto publié pour l’occasion, le 15 décembre, le Copa-Cogeca précise ses trois grandes exigences pour la Pac, la simplification et la politique commerciale de l’UE. Il demande tout d’abord une Pac forte (avec deux piliers distincts), commune et bien dotée financièrement. Sur le volet de la simplification, il souhaite le report de l’entrée en vigueur du mécanisme d’ajustement carbone aux frontières pour les engrais, un allégement significatif de la législation environnementale (restauration de la nature, émissions industrielles, nitrates…) et l’accélération des autorisations de produits alternatifs de protection des plantes. Enfin concernant le commerce, le Copa-Cogeca appelle à rejeter l’accord avec le Mercosur, à renforcer la réciprocité et à imposer des clauses de sauvegarde dans les accords (notamment avec l’Ukraine, les Etats-Unis ou le Maroc).
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Dans un communiqué du 15 décembre, le syndicat de l’abattage-découpe Culture Viande estime que la stratégie gouvernementale de lutte contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) est « à ce stade le seul dispositif permettant d’assurer une protection sanitaire efficace et de préserver le statut indemne de la France ». La stratégie actuelle repose sur trois piliers : biosécurité (restrictions de mouvements), vaccination autour des foyers et abattage total des lots d’animaux infectés. Cette dernière mesure est vivement contestée par de nombreux éleveurs. Par ailleurs, les abatteurs mettent en garde contre les conséquences d’une éventuelle vaccination généralisée, qui constitueraient à leurs yeux « un affaiblissement majeur du dispositif sanitaire ». « Un tel choix conduirait inévitablement à la perte du statut de pays indemne, avec des conséquences immédiates et durables sur les échanges intra et extra européens. » Enfin, alors que des mouvements illicites d’animaux sont suspectés dans la dissémination de la maladie, Culture Viande réclame « un respect rigoureux des protocoles sanitaires par tous les maillons de la filière bovine », martelant que « la santé animale n’est pas négociable ».
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Un nouveau département occitan a été atteint par la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) le 14 décembre : l’Aude, avec un foyer à Pomas, à une dizaine de kilomètres de Carcassonne, selon un communiqué de la préfecture diffusé le lendemain. « Dès confirmation de la maladie ce dimanche (14 décembre, NDLR), l’unité épidémiologique, composée de dix bovins, a dû être abattue », précisent les autorités. Selon le décompte du ministère de l’Agriculture au 15 décembre, l’Occitanie compte 25 foyers de DNC : 21 dans les Pyrénées-Orientales, un en Ariège, un dans les Hautes-Pyrénées et un en Haute-Garonne. Les P.O ont été le premier département touché à partir du 11 octobre, avec plusieurs actions contre la stratégie d’abattage total en cas de contamination. Une mobilisation qui a changé d’échelle après le foyer en Ariège apparu le 9 décembre, suivi d’une occupation de l’élevage qui s’est achevée par des heures d’affrontements avec les forces de l’ordre. Au niveau national, on dénombre 115 foyers depuis l’arrivée de la DNC fin juin.
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La ministre de l’Agriculture s’est rendue en Occitanie lundi 15 décembre pour marquer le début de la campagne de vaccination préventive contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) dans les Pyrénées. Après avoir assisté à la vaccination d’un troupeau de blondes d’Aquitaine en Haute-Garonne, Annie Genevard a rejoint la préfecture de Toulouse pour une « réunion de crise » en fin d’après-midi, rapporte l’AFP. « Les agriculteurs m’ont demandé qu’on puisse élargir le territoire de la vaccination et je les ai entendus », a-t-elle déclaré à BFMTV. Malgré ce « premier infléchissement », la locataire de la Rue de Varenne est restée ferme sur les autres piliers de la stratégie de lutte, dont l’abattage total des lots d’animaux infectés, cible de la colère de nombreux éleveurs. Interrogée sur France 2 plus tôt dans la journée, Mme Genevard avait assuré que « le dialogue est ouvert avec la profession ». Et d’ajouter : « Nous allons écouter, regarder, concerter, nous allons rencontrer absolument tout le monde cette semaine ». Des propos qui ne concernaient que le protocole en Occitanie, et non au niveau national, a précisé son cabinet dans la foulée. « Le protocole sanitaire a fait ses preuves, il ne change pas », appuie le ministère dans un message à la presse, l’objectif reste « l’éradication » de la malade en appliquant « les protocoles scientifiques qui marchent ».
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Alors que la France a demandé le 14 décembre un report des « échéances » liées à la conclusion de l’accord commercial UE-Mercosur, Bruxelles et Berlin maintiennent leur pression pour obtenir une signature du traité, comme prévu, en marge du sommet du Mercosur au Brésil le 20 décembre. Celle-ci est « absolument nécessaire cette semaine (…). Ce serait un signal fort de la capacité d’action de l’Europe si l’Union concluait effectivement ce traité commercial », a ainsi affirmé le 15 décembre Stefan Kornelius, le porte-parole du gouvernement allemand, alors que les Vingt-sept doivent se prononcer sur ce sujet cette semaine. De son côté, « la Commission prévoit toujours de signer l’accord UE-Mercosur d’ici la fin de l’année 2025 », a confirmé le même jour Olof Gill, porte-parole en chef adjoint de la Commission européenne en charge du Commerce international. Et d’ajouter que « cet accord revêt une importance capitale pour l’UE, tant sur le plan économique, diplomatique et géopolitique qu’en termes de crédibilité ». Bruxelles estime avoir fait tout ce qui était en son pouvoir pour convaincre les plus sceptiques, en répondant aux préoccupations agricoles et en mettant sur la table des mesures d’accompagnement.
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Un foyer d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) a été confirmé dans un élevage de dindes et de poulets à Herm, au nord de Dax, a annoncé la préfecture des Landes dans un communiqué le 12 décembre. C’est le premier cas dans ce département pour la campagne 2025-2026, démarrée le 1er août. La recherche de virus a été menée « après le constat d’un mortalité importante des animaux de cette exploitation ». Les 6 000 dindes et les 10 500 poulets présents devaient être abattus le jour-même. Ces volailles n’étaient pas vaccinées, la vaccination contre l’influenza aviaire étant obligatoire uniquement pour les canards (elle est interdite pour les autres espèces). Conformément à la procédure habituelle, les autorités ont mis en place une zone réglementée de 10 km autour du foyer, où les mouvements et mises en place de volailles sont interdits. Selon la préfecture, « avec les fortes mortalités de grues cendrées migratrices et la découverte de mammifères carnivores sauvages contaminés par l’IAHP, ce premier foyer confirme la circulation du virus d’IAHP dans les Landes ». Avant ce cas, la France comptait 93 foyers en élevage, dans de nombreuses régions, selon le bilan du ministère arrêté au 9 décembre. L’Hexagone a été placé en risque « élevé » pour l’influenza aviaire le 22 octobre.
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Le ministère de l’Ecologie a présenté, le 12 décembre, le troisième projet de Stratégie nationale bas carbone (SNBC 3). Ce texte reprend « à quelques ajustements techniques près » les objectifs de 2030 présentés l’an dernier, et il « les étend jusqu’en 2050 », a détaillé le cabinet de Monique Barbut lors d’un brief à la presse. Concernant l’agriculture, l’objectif de réduction de consommation d’engrais minéraux azotés est « de 30% en 2030 » et « de 50% en 2050 ». Le texte contient aussi des objectifs pour décarboner le parc de tracteurs. « La part d’engins agricoles fonctionnant avec des énergies non-fossiles (électricité, biocarburants, hydrogène) passe à 10% du parc en 2030, puis 100% en 2050 », a précisé l’équipe de Monique Barbut à Agra Presse. Globalement, l’agriculture devra diminuer ses émissions de CO2equivalent « de 28% d’ici 2030 » pour atteindre 67Mt, et « de 54% d’ici 2050 » pour descendre à 43Mt, par rapport aux 93 Mt émises en 1990, rappelle le résumé de la SNBC3. Le texte entre désormais dans une phase de consultations « d’environ 3 mois », pendant laquelle le Conseil national de la transition écologique (CNTE), le Haut conseil pour le climat (HCC), l’Autorité environnementale (Ae) et le Conseil national d’évaluation des normes (CNEN) doivent rendre leur avis.
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Réuni en commission permanente le 12 décembre, le Conseil régional d’Occitanie a voté une « aide exceptionnelle pour soutenir les éleveurs touchés par la DNC » (dermatose nodulaire contagieuse), selon un communiqué du même jour. Cette enveloppe de 300 000 €, « complémentaire au dispositif de l’État », vise à « reconstituer les cheptels ». Au 12 décembre, la région Occitanie déplorait 23 cas confirmés de DNC (20 dans les Pyrénées-Orientales, un en Ariège, un dans les Hautes-Pyrénées et un en Haute-Garonne). Par ailleurs, la présidente du Conseil régional Carole Delga a demandé à Annie Genevard « d’ouvrir sans attendre un dialogue avec les représentants de la profession agricole en Occitanie », afin « d’envisager un nouveau protocole adapté en fonction des analyses scientifiques du Masa (ministère de l’Agriculture, NDLR) et des propositions des syndicats ». Dans l’Ariège, l’ensemble des syndicats – FDSEA comprise – a proposé le 10 décembre un « protocole expérimental » afin d’éviter l’abattage total des lots contaminés. Une demande appuyée par la chambre régionale, la FRSEA et les JA d’Occitanie dans un courrier à la ministre envoyé le lendemain, demandant « d’urgence une réflexion sur la question des euthanasies dans les élevages ».
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