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L’École d’ingénieurs de Purpan et Sciences Po Toulouse ont annoncé le 15 décembre la création d’un double diplôme « pour répondre aux enjeux majeurs de la transition agroécologique, de la gestion des politiques publiques et de l’innovation dans les filières agricoles et agroalimentaires ». Cinq étudiants par établissement intégreront chaque année le parcours Bac+5, lancé avec « un total de 10 places ouvertes dès la rentrée 2026 », selon un communiqué commun. Objectif : « créer un profil unique d’experts, capables de comprendre à la fois les réalités techniques des filières et les mécanismes de décision publique », a déclaré Éric Latgé, directeur général de l’École d’ingénieurs de Purpan.

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Des peines allant de trois à six mois de prison avec sursis ont été requises le 15 décembre devant le tribunal judiciaire de Lorient contre 12 militants écologistes qui avaient bloqué un train transportant du blé en mars 2022. La procureure Laëtitia Mirande a souligné le préjudice financier « conséquent » de l’action pour plusieurs sociétés, dont la SNCF et l’entreprise destinataire du chargement, Sofral Le Gouessant. Le 19 mars 2022, une cinquantaine de militants, réunis à l’appel du collectif « Bretagne contre les fermes usines », avaient bloqué entre Saint-Gérand et Noyal-Pontivy (Morbihan) un train de marchandises destiné à une usine voisine d’aliments pour bétail. Les militants avaient symboliquement édifié un mur en parpaings en travers des voies ferrées et déversé 142 t de blé sur les quelque 1 300 que contenaient les 22 wagons du train. Les militants pensaient en fait intercepter une cargaison de soja à destination d’une autre société de l’agro-industrie, le groupe Sanders. Les prévenus, huit hommes et quatre femmes, ont reconnu leur participation à cette action, mais ont réfuté les faits reprochés, parmi lesquels l’entrave d’un train de marchandises et la dégradation en réunion.

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Conséquence du changement climatique, l’année 2025 figurera parmi les années les plus chaudes jamais enregistrées en France, avec une température moyenne supérieure de 1°C par rapport aux normales climatiques, selon un bilan provisoire de Météo-France paru le 15 décembre. Les trois années les plus chaudes observées en France sont toutes intervenues après 2020, et les dix années les plus chaudes après 2010. Selon l’établissement public, cette année devrait se classer au troisième ou quatrième rang des années les plus chaudes en France depuis le début des mesures en 1900, sans toutefois dépasser les records établis en 2022 et 2023. Reste que 2025 aura été marquée par plusieurs épisodes de températures « anormalement élevées au cours des mois de mai, juin, août, novembre et décembre », souligne l’établissement public. À l’échelle mondiale, 2025 est en passe de devenir la deuxième année la plus chaude jamais enregistrée, quasiment au même niveau que le record de 2023, selon les données de l’observatoire européen Copernicus. En France, la température moyenne annuelle de cette année est estimée à « environ 14°C, soit une anomalie de 1°C au-dessus de la normale 1991-2020 », indique Météo-France. Selon les projections climatiques de Météo-France (TRACC), si les tendances actuelles se poursuivent, le réchauffement climatique de la France atteindra les +2,7°C d’ici 2050 et les +4°C d’ici 2100 par rapport à la période pré-industrielle.

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Près de 60 000 exploitants ont effectué leurs démarches relatives à l’embauche, à la paie, et à la gestion de la protection sociale de leurs salariés via l’interface unique du Tesa (titre emploi service agricole) simplifié depuis le lancement de sa nouvelle formule le 1er janvier 2024, selon la MSA. « Cela a représenté 1,3 millions de contrats, 2,1 millions de bulletins de salaires édités et une moyenne mensuelle de 30 000 utilisateurs », détaille Géraldine Tauber, directrice métier Entreprises/recouvrement de la CCMSA, contactée par Agra Presse, ce qui « dépasse nos attentes, d’autant plus que les remontées du terrain sont positives ». Le Tesa simplifié permet d’effectuer en une seule déclaration l’ensemble des formalités liées à l’embauche et à la fin de contrat d’un salarié saisonnier ou occasionnel en CDD (trois mois maximum), quel que soit le secteur d’activité professionnelle et l’effectif salarié. Fort de ce succès, la Sécu agricole entend améliorer le dispositif en 2026 : « Nous allons procéder à une mise à jour du système en ajoutant de nouvelles fonctionnalités. En particulier, la possibilité de rectifier le document en cas d’erreur », précise Amandine Thibault, cheffe de projet MOA à la CCMSA.

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Les ventes en volume de produits laitiers biologiques évoluent de façon contrastée en grandes surfaces, selon les dernières données disponibles de Circana, présentées par le Cniel (interprofession) le 18 décembre. «La consommation de produits laitiers bio semble avoir enfin atteint son plancher, et les signaux positifs se multiplient», explique Corentin Puvilland, économiste Cniel. «La stabilisation définitive se fait encore attendre dans trois catégories». Lait liquide (-3,3 % en 2025 vs 2024), beurre (-5,1 %) et fromage (-3 %) sont toujours orientés à la baisse depuis le recul entamé début 2021, mais le rythme ralentit depuis 2024. La crème (+0,8 %) et l’ultra-frais (+2,5 %) sont en progression depuis 2025, après plusieurs années de baisse. Les hausses sont particulièrement fortes pour le mois de novembre, comparé à novembre 2024 : +2,5 % pour la crème et +5,3 % pour le beurre. Autre signe positif : la reprise des fabrications de produits laitiers qui sont en hausse de 6 % sur les six derniers mois de 2025 par rapport à 2024. Pour l’avenir, «les fabrications devraient continuer d’augmenter» pour faire face à une demande qui redémarre. Mais il y a un risque de manquer de lait bio à cause des cessations d’activité d’éleveurs qui atteignent un niveau record. Source Agra

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Peut-on éradiquer la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), comme prévu par la réglementation européenne, sans recourir à l’abattage total des lots de bovins infectés ? «Aujourd’hui, on ne sait pas faire autrement», a affirmé Maud Faipoux, directrice de la DGAL (ministère de l’agriculture), lors d’une audition le 17 décembre par les députés de la commission des Affaires économiques. Une méthode de lutte justifiée par les caractéristiques de la maladie : gravité, contagiosité, transmission vectorielle. En raison de la longue durée d’incubation de la DNC (sans symptôme), au moment de la détection d’un bovin malade, «on sait qu’on a déjà 28 jours de retard», rappelle Mme Faipoux. S’y ajoutent deux autres caractéristiques qui rendent la maladie particulièrement «insidieuse» : «50 % des animaux en moyenne sont asymptomatiques» et «les prises de sang ne sont pas indicatives de l’état sanitaire». Pour autant, «nous avons pleinement conscience de la souffrance, de la douleur que représente ce dépeuplement pour les éleveurs». «Est-ce que, demain, on saura faire autrement ? C’est tout l’objet de la cellule de dialogue scientifique» mise en place cette semaine par la ministre de l’agriculture pour étudier la proposition de protocole alternatif en Occitanie. Source Agra

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Une perquisition était en cours le 18 décembre dans les installations d’un laboratoire proche de la zone où 26 sangliers morts de la peste porcine africaine (PPA) ont été découverts près de Barcelone, dans le cadre de l’enquête judiciaire visant à découvrir l’origine du virus. Le ministère espagnol de l’Agriculture avait annoncé le 5 décembre « ne pas exclure » qu’une fuite accidentelle d’un laboratoire soit à l’origine de ce foyer circonscrit à la fin novembre, après avoir reçu le rapport du laboratoire de référence de l’UE contenant le séquençage du génome du virus du foyer actuel. La Guarde civile (équivalent de la gendarmerie, NDLR) et les Mossos d’Esquadra (police catalane, NDLR) ont annoncé avoir procédé à une perquisition dans les locaux du laboratoire IRTA-CRESA (Centre de recherche en santé animale de l’institut de recherche et technologies agroalimentaires). Ce centre de recherche, qui relève d’une entreprise publique rattachée à l’administration régionale catalane, dispose de laboratoires de biosécurité de niveaux 2 et 3 (sur une échelle de 4). Selon le gouvernement catalan, tous les sangliers positifs ont été trouvés dans le même périmètre, une zone boisée de 6 km de rayon autour du foyer.

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La plénière du Parlement européen a échoué, le 18 décembre, à bloquer la proposition de règlement délégué de la Commission européenne visant à augmenter une nouvelle fois les niveaux maximaux de résidus d’acétamipride autorisés dans le miel. La majorité absolue du Parlement européen nécessaire (361 voix) n’a pas été obtenue, l’objection ayant recueilli 328 voix (contre 177 et 39 abstentions). Dans le détail, Bruxelles propose de porter les limites maximales applicables aux résidus d’acétamipride dans le miel à 1 mg/kg, après un précédent relèvement, en juillet 2025, de 0,05 mg/kg à 0,3 mg/kg. « C’est une occasion manquée de défendre nos apiculteurs et, au-delà, l’ensemble de nos agriculteurs, face à une concurrence déloyale », estime l’eurodéputé socialiste français Christophe Clergeau. Et d’ajouter : « On ne peut pas prétendre protéger l’agriculture européenne tout en prenant des mesures qui ouvriront notre marché à des miels de moindre qualité que nos miels européens, que nos apiculteurs sont capables de produire avec pas ou peu de résidus de ce pesticide ».

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Le Conseil de l’UE a définitivement validé le 18 décembre l’accord sur les mesures de simplification de la Pac conclu le 10 novembre avec le Parlement européen. Celui-ci en avait fait de même lors d’un vote en plénière le 16 décembre à Strasbourg. Ce texte allège notamment les règles de bonnes conditions agricoles et environnementales (BCAE) pour les prairies permanentes, établit le principe d’un contrôle unique pour les agriculteurs, ou encore exempte les agriculteurs bio de certaines obligations. Le socialiste portugais André Rodrigues, rapporteur du Parlement européen sur ce dossier, s’est félicité de ce vote, indiquant que « les agriculteurs ont besoin de règles claires, de moins de formalités administratives et de paiements sur lesquels ils peuvent compter ». Ce texte va donc rapidement pouvoir être publié au Journal officiel de l‘UE et entrer en vigueur dès le début de l’année 2026.

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Au Brésil, le président Lula qui avait appelé à la responsabilité Emmanuel Macron et Georgia Meloni, a posé une forme d’ultimatum aux Européens. «Si on ne le fait pas maintenant, le Brésil ne signera plus l’accord tant que je serai président», a-t-il menacé, lors d’une réunion ministérielle à Brasilia le 17 décembre. La présidente du Conseil des ministres italien, Giorgia Meloni, s’est prononcée, le 17 décembre, en faveur d’un report de la signature de l’accord commercial UE-Mercosur. « Il nous semble nécessaire d’attendre la finalisation du train de mesures complémentaires visant à protéger le secteur agricole et, parallèlement, de l’expliquer et d’en discuter avec nos agriculteurs », a-t-elle indiqué devant le Parlement italien. Alors que certains font pression pour obtenir le feu vert du Conseil de l’UE avant le sommet du Mercosur du 20 décembre, la position de l’Italie pourrait être décisive. De son côté, Emmanuel Macron a rappelé, le 17 décembre en Conseil des ministres, que « la France s’opposerait de manière très ferme » s’il y avait « une volonté de passage en force de la part des instances européennes ». Selon la porte-parole du gouvernement, le président français considère toujours qu’il n’y a « pas de visibilité suffisante sur les trois conditions demandées » (réciprocité, clause de sauvegarde et contrôles). Ces déclarations interviennent à la veille d’un sommet européen où le sujet, sans être à l’agenda, devrait être largement débattu.

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