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Alors que la FNSEA et les JA ont démarré leur mobilisation lundi 18 novembre, «dès la semaine prochaine, mardi, mercredi et jeudi, à l’initiative des départements, nous serons à nouveau sur le terrain», a annoncé Arnaud Rousseau le 20 novembre sur France Info. Selon le président de la FNSEA, cette deuxième phase visera à «dénoncer les entraves à l’agriculture» (lourdeurs administratives, distorsions de concurrence, etc.). Comme cette semaine, le choix des thématiques et des modes d’action reviendra aux départements, qui pourront cibler «des représentants de l’État, des agences ou des administrations». Comme évoqué en conférence de presse le 13 novembre, le mouvement FNSEA/JA connaîtra ensuite une troisième phase consacrée au revenu agricole «début décembre», avant les négociations commerciales, a précisé M. Rousseau.

La rédaction

La part d’approvisionnement de la restauration collective en produits durables et de qualité selon la définition et les objectifs fixés par la loi Egalim a été de 25,3% dont 12,1% en produits bio selon les télédéclarations pour 2023 ; des chiffres «en légère baisse» par rapport à l’an passé (27,5-29% de produits Egalim, 13% de bio), qui s’expliquent «par l’augmentation du nombre de nouveaux déclarants», selon un communiqué du ministère de l’Agriculture. Le nombre de télédéclarations a en effet doublé cette année, s’est félicitée Annie Genevard, qui s’exprimait le 15 novembre à l’ouverture du comité du Conseil national de la restauration collective (CNRC). Pour autant, elles ne représentent que 21% des sites de restauration collective, et la ministre a souhaité que les télédéclarations montent en puissance. La ministre a aussi souhaité que la restauration collective, publique et privée, atteigne rapidement l’objectif Egalim de 50% d’approvisionnements durables et de qualité dont 20% de produits bio, sans pour autant prendre de nouvelles mesures en ce sens. «Dans une période de crises et de difficultés pour notre agriculture, il est essentiel que la restauration collective soit au rendez-vous des objectifs fixés par la loi», a-t-elle déclaré. Le bilan statistique de la télédéclaration 2024 (sur les approvisionnements de 2023) est en cours de finalisation et sera disponible dans la rubrique documentation du site ma cantine.

La rédaction

Le Cniel (interprofession laitière) a signé une convention de partenariat avec l’école nationale vétérinaire de Toulouse, annonce un communiqué du 19 novembre. Ce partenariat comprend la mise à disposition de la plateforme pédagogique du Cniel «élevage laitier-visite guidée». D’autres écoles vétérinaires devraient suivre dans les mois qui viennent. Des annonces sont attendues au Salon international de l’agriculture. L’école de Toulouse est la première école vétérinaire à établir un partenariat avec le Cniel. Déjà proposée dans l’enseignement agricole, la plateforme «offre une visite interactive précise et technique d’une ferme laitière et permet de comprendre son quotidien», indique le communiqué. «Les participants ont accès à des vidéos tournées au sein de la ferme avec l’éleveur et son vétérinaire, ainsi qu’à la documentation de l’exploitation, mise à disposition par l’éleveur», est-il précisé. La mise à disposition de la plateforme pour les étudiants vétérinaires va «permettre de promouvoir au sein de l’enseignement vétérinaire la production laitière et le métier de vétérinaire en milieu rural», explique le président du Cniel Pascal Le Brun, dans le communiqué.

La rédaction

Le nombre d’infractions liées aux dépôts de déchets sauvages constatés par la gendarmerie a augmenté de 85% entre 2017 et 2021, rapporte l’AFP le 19 novembre. Ce chiffre émane du Commandement pour l’environnement et la santé (Cesan) de la gendarmerie nationale, lors d’un débat au congrès des maires de France. Le dépôt de déchets sauvages fait partie de la «délinquance environnementale», au même titre que le la pêche et la chasse illégales. Un phénomène qui «pourrit la vie» des élus locaux, selon Charlotte Blandiot-Faride, vice-présidente de l’Association des maires de France. Les maires se sentent souvent démunis pour réagir, face à des procédures complexes. Les déchets ne représentent pas moins de 200 infractions dispersées dans différents codes, et 70 catégories d’agents peuvent rechercher et constater ces atteintes. «Il y a 400 000 normes qui pèsent sur nos épaules, on ne peut pas tout savoir», estime Arnaud Dumontier, maire dans l’Oise et conseiller chargé des élus au Cesan. Pour accompagner les maires, le Cesan a développé une boîte à outils via l’application « Gend’élus » et mise sur la formation des gendarmes pour sanctionner mais aussi sensibiliser le public.

La rédaction

Les professionnels n’étaient pas certains, à l’issue du comité de suivi du PSN (déclinaison nationale de la Pac) le 24 octobre, que le ministère de l’Agriculture allait bien notifier à Bruxelles le projet d’assouplissement de la BCAE 7 (conditionnalité) dédiée aux rotations tel qu’il venait de leur être présenté. Le cabinet de la ministre vient de confirmer qu’elle sera bien assortie, comme annoncé, d’un critère de diversification des cultures – ce qui est permis par la modification du règlement européen opérée au printemps, après les manifestations agricoles. Le fonctionnement serait le suivant, reprenant celui de l’ancien «paiement vert» : pour les exploitations de 10 à 30 ha, la BCAE 7 imposerait «une diversification des cultures sur au moins deux cultures arables différentes dont la culture principale ne représente pas plus de 75% des terres arables». Pour les exploitations de plus de 30 ha de terres arables, «une diversification des cultures sur au moins trois cultures différentes en terres arables, dont la culture principale ne représente pas plus de 75% de ces terres arables et dont deux cultures principales ne couvrent pas plus de 95% des terres arables». Lors de la réunion, plusieurs représentants, dont ceux de la FNSEA avaient regretté une proposition «extrêmement compliquée».

La rédaction

Le gouvernement danois de coalition a annoncé le 18 novembre un accord entre partis majoritaires sur l’introduction d’une taxe carbone sur l’élevage à compter de 2030. À noter que l’extrême-droite ne s’y est pas associée. Baptisé «tripartite verte», l’accord vise plus précisément à taxer les rejets de méthane causés par les flatulences des bovins et des cochons. «Nous serons le premier pays au monde à introduire une taxe carbone sur l’agriculture», a déclaré le ministre danois du Climat Lars Aagaard à l’AFP. Les rejets de méthane de l’élevage seront taxés à hauteur de 300 couronnes par tonne (kr/t) d’équivalent CO2, soit 40,2 €, pour atteindre 750 kr/t en 2035. Grâce à une déduction fiscale de 60%, le coût pour l’éleveur ira de 120 kr/t en 2030 jusqu’à 300 kr/t en 2035. Un premier accord de principe avait été conclu fin juin entre le gouvernement et des représentants des éleveurs, de l’industrie et du monde syndical. Le nouveau texte prévoit un budget de 43 Mdkr (environ 5,76 Md€), soit trois milliards de plus qu’annoncé cet été. Le projet dévoilé ce jour entre le gouvernement et quatre partis majoritaires doit encore être voté au Parlement à une date qui n’a pas été décidée. Mais les premières mesures de l’accord, sur la transformation des terres agricoles, doivent intervenir dès cette année. La rédaction

En marge de la réunion du Conseil Agriculture, le 18 novembre à Bruxelles, les ministres de l’agriculture italien et espagnol ont exprimé des positions opposées au sujet de l’accord UE/Mercosur. Ces prises de position interviennent alors qu’un mouvement de protestation contre le traité a lieu en France et que les négociations pourraient se conclure lors de la réunion du G20, qui se déroule les 18 et 19 novembre à Rio de Janeiro (Brésil). Ainsi, l’italien Francesco Lollobrigida s’est prononcé contre l’accord. «Le traité UE-Mercosur sous sa forme actuelle n’est pas acceptable», a-t-il indiqué, tout en mettant en avant la nécessité de réciprocité en matière de normes entre les agriculteurs européens et ceux du Mercosur. A contrario, l’espagnol Luis Planas a rappelé l’importance de l’accord pour l’UE, notamment dans le contexte géopolitique. «Je pense qu’il est important au niveau mondial et qu’il peut également l’être pour le secteur agroalimentaire», a-t-il précisé. En cas de conclusion des pourparlers, la question de la position des États membres pourrait se poser. En effet, si la partie commerciale est scindée de l’accord global, ces derniers pourraient être amenés à se prononcer à la majorité qualifiée (55% des États membres représentant 65% de la population de l’UE) et non plus à l’unanimité. Pour ne pas autoriser Bruxelles à signer le texte, il faudra alors, pour les partisans du rejet, obtenir une minorité de blocage. La rédaction

Barrages filtrants, «feux de la colère», manifestations devant les préfectures, dépôts de panneaux de signalisation : c’est une journée de mobilisation multiforme que les militants FNSEA/JA ont menée lundi 18 novembre. Au micro de RMC, le président de JA Pierrick Horel recensait «85 points de manifestation» dans l’Hexagone. Les syndicalistes protestent notamment contre l’accord UE/Mercosur, tout en pressant le gouvernement de mettre en œuvre les promesses obtenues lors des précédentes mobilisations de l’hiver 2023-2024.  Dès dimanche soir, des manifestants ont partiellement bloqué la RN 118 à Villacoublay (Yvelines), non loin de l’aéroport militaire d’où décolle fréquemment le Président de la République pour ses déplacements à l’étranger ; de son côté, Emmanuel Macron est arrivé à Rio de Janeiro (Brésil) le 18 novembre pour participer au G20. «Nous allons continuer de nous opposer» à l’accord UE/Mercosur, a-t-il déclaré la veille depuis l’Argentine. Autres actions notables : le blocage du pont de l’Europe à Strasbourg, cinq convois de tracteurs convergeant vers Périgueux, ou encore le blocage d’un pont à Avignon. La rédaction

Dans un communiqué du 15 novembre, le ministère de l’agriculture précise les modalités des deux dispositifs d’aides à la trésorerie annoncés quelques jours plus tôt. Le premier est destiné aux agriculteurs qui «traversent des difficultés conjoncturelles, du fait d’aléas climatiques ou sanitaires». Il consistera en des prêts bonifiés à moyen terme (deux à trois ans) plafonnés à 50 000 € par exploitation : «grâce à un effort partagé entre la banque prêteuse et l’État», leur taux d’intérêt sera au maximum de 1,75% pour 24 mois et de 2,35% pour 36 mois. «Une bonification supplémentaire sera octroyée aux jeunes installés depuis moins de cinq ans», précise le ministère (1,5% maximum sur 24 mois, 2,15% sur 36 mois). Quant au second dispositif, il viendra «soutenir les agriculteurs qui traversent des difficultés plus structurelles, du fait, par exemple, de l’impact du changement climatique». Ces «prêts de consolidation à long terme» (12 ans maximum) seront «adossés à une garantie publique» de la BPI France «à travers un dispositif nouvellement créé dédié aux agriculteurs», dont le coût sera remboursé par l’État. Les pouvoirs publics couvriront «70% du montant du prêt», qui sera plafonné à 200 000 €. Le dispositif sera «opérationnel début 2025». La rédaction

Emmanuel Macron est arrivé samedi soir en Argentine pour rencontrer le président ultralibéral Javier Milei, admirateur de Donald Trump, dans l’espoir de le «raccrocher» au «consensus international» notamment dans la lutte contre le réchauffement climatique, à la veille du G20 au Brésil. Le chef de l’Etat français, accompagné de son épouse Brigitte, devait dîner samedi soir, avec son homologue argentin et sa sœur Karina Milei, secrétaire générale de la présidence, avant un autre entretien dimanche. «On ne pense pas toujours la même chose sur beaucoup de sujets. Mais c’est très utile d’échanger» en amont du G20, a déclaré Emmanuel Macron dans une vidéo depuis son avion publiée sur TikTok. «On va parler de nos intérêts commerciaux, de nos échanges, de la défense de notre agriculture et de nos agriculteurs», a-t-il ajouté. Lors de sa tournée en Amérique latine qui le mènera aussi au Chili, il doit notamment expliquer aux pays du Mercosur, qui inclut l’Argentine et le Brésil, pourquoi il s’oppose à la signature d’un accord de libre-échange entre ce bloc régional et l’Union européenne. La rédaction