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Le salon Tech-Ovin a confié au réseau GDS France (groupements de défense sanitaire) « l’organisation et la coordination » d’un pôle Santé qui sera proposé pour la première fois lors de sa prochaine édition, les 3 et 4 septembre à Bellac (Haute-Vienne), apprend-on sur LinkedIn. Les deux organisations ont signé leur convention de partenariat le 17 avril à Nancy, durant le congrès de GDS France. Ce nouvel espace vise notamment à « rassembler les acteurs de la santé des ovins » et à « sensibiliser » les visiteurs du premier salon ovin de France. Les GDS y organiseront « des mini-conférences sur des sujets clés comme la biosécurité, la fièvre catarrhale ovine (FCO, NDLR) ou encore la gestion du parasitisme ». « La santé animale est un enjeu clé pour la filière ovine », rappelle GDS France dans son message sur LinkedIn. Le secteur souffre actuellement des conséquences de la FCO, qui a provoqué une forte mortalité chez les reproducteurs et un effondrement de la production d’agneaux en début d’année. Parmi les autres nouveautés, l’édition 2025 de Tech-Ovin – qui se tient tous les deux ans – proposera un « village connecté » dédié aux nouvelles technologies, ainsi qu’un pôle Travail, où seront présentées « des solutions astucieuses permettant aux éleveurs de faciliter leur quotidien ».

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A l’issue de l’examen de la proposition de loi Entraves par les députés de la commission du développement durable, qui ont rayé plusieurs mesures phares (Anses, acétamipride, zones humides, ICPE…), la FNSEA et les JA ont fait part, dans un communiqué le 7 mai, de leur «déception», et promis que «leur réaction sera à la hauteur de cette trahison». Les deux syndicats «appellent immédiatement leurs réseaux à se mobiliser pour aller à la rencontre de l’ensemble des députés pour les convaincre de revenir à la raison», et «se préparent dès à présent à des actions syndicales pour faire respecter les engagements». La commission du développement durable était saisie au fond sur deux articles seulement, ceux qui concernent le rôle des préfets auprès des agents de l’OFB, la définition des zones humides, et l’encadrement des projets de stockage d’eau, contenant des mesures portées par la FNSEA et les JA, qui ont été supprimées par les députés. La commission des affaires économiques examinera le reste du texte à partir du 13 mai ; l’issue semble compromise pour le modification de la gouvernance de l’Anses, la réautorisation de l’acétamipride, qui ont été rayées, pour avis, en commission développement durable, avec l’assentiment du Modem et de la rapporteure Renaissance. Quant à l’assouplissement des ICPE, son issue est très incertaine.

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Des chercheurs de Stanford ont publié une étude le 5 mai dans la revue PNAS, qui se penche sur les effets du changement climatique sur les conditions de croissance de cinq grandes cultures, sur les 50 dernières années dans le monde. « Nous estimons que les tendances climatiques ont entraîné une baisse des rendements mondiaux actuels du blé, du maïs et de l’orge de 10%, 4% et 13% par rapport à ce qu’ils auraient été autrement », écrivent les chercheurs dans une synthèse. Ainsi, sur la période, « ces pertes ont probablement dépassé les bénéfices des augmentations de CO2 », comme la stimulation de la photosynthèse, « alors que les bénéfices du CO2 ont probablement dépassé les pertes liées au climat pour le soja et le riz ». Si les auteurs soulignent l’efficacité des modèles climatiques, ils pointent deux « surprises » : les modèles « surestiment substantiellement la chaleur et l’assèchement expérimentés par les cultures d’été en Amérique du Nord », notamment dans le Midwest américain, et ils « sous-estiment » l’assèchement dans « la plupart des régions tempérées », comme l’Europe et la Chine. Interrogé par le site de Stanford, l’auteur principal David Lobell rappelle que 5% de baisse de rendement, « c’est suffisant pour transformer les marchés ». « Nous parlons de quantités de nourriture suffisantes pour des centaines de millions de personnes. »

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Le Parlement européen a validé, à son tour, le 8 mai (par 371 voix contre 162 et 37 abstentions), le changement de statut de protection du loup dans l’UE. Les eurodéputés ont donné leur feu vert à la proposition de modification de la directive Habitats rétrogradant le grand prédateur d’espèce de faune «strictement protégée» (annexe IV) à «protégée» (annexe V). Les Etats membres avaient déjà approuvé ce même texte mi-avril. Il devrait donc prochainement être définitivement adopté et entrera en vigueur 20 jours après sa publication au Journal officiel de l’UE. Les États membres disposeront ensuite de 18 mois pour le transposer dans leur législation nationale. Ils devront néanmoins continuer à garantir un état de conservation favorable au loup et appliquer des mesures de surveillance pouvant conduire à des interdictions temporaires ou locales de chasse. Les soutiens de l’UE resteront disponibles pour les mesures de coexistence et de prévention, et les aides d’État destinées à indemniser les agriculteurs concernés par des attaques pourront être maintenues. Source Agra

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Le président américain Donald Trump a annoncé, le 8 mai, la conclusion d’un accord commercial «historique» entre les Etats-Unis et le Royaume-Uni qui concerne l’agriculture et notamment l’éthanol, la viande bovine et d’autres produits agricoles. Le locataire de la Maison Blanche promet «5 milliards de dollars de nouvelles opportunités d’exportation pour nos grands éleveurs, agriculteurs et producteurs». «Les détails finaux devront être écrits dans les prochaines semaines», a toutefois indiqué Donald Trump au cours de sa conférence de presse. Plusieurs questions sanitaires restent en suspens comme le poulet chloré ou le bœuf aux hormones. «Les ministres devront respecter leurs engagements et veiller à ce que les denrées alimentaires dont la production serait illégale dans notre pays du point de vue de la sécurité alimentaire, du bien-être des animaux ou de l’environnement n’aient pas accès à notre marché», prévient Tom Bradshaw, président de la NFU, principal syndicat agricole britannique. La secrétaire d’Etat américaine à l’Agriculture, Brooke Rollins, est attendue le 11 mai à Londres pour évoquer les contours de l’accord. Toutefois, le pouvoir de négociations est entre les mains du représentant au commerce, Jamieson Greer. Source Agra

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«La Commission européenne présentera sa proposition de budget cet été (le 16 juillet, NDLR), ainsi que la proposition législative sur la future PAC», a confirmé le commissaire à l’Agriculture Christophe Hansen lors de son intervention en ouverture de la conférence sur la Vision pour l’avenir de l’agriculture, le 8 mai à Bruxelles. La date exacte de la présentation de la future PAC se précise donc alors qu’elle était plutôt attendue pour l’automne. La Commission européenne a récemment repoussée d’une semaine la date de publication du futur Cadre financier pluriannuel 2028-2034, au 16 juillet. Un report que certains expliquent par le fait qu’il va aussi falloir finaliser d’ici là la proposition sur la PAC. «Le futur budget de l’UE déterminera en grande partie la forme de notre politique agricole», a souligné Christophe Hansen qui s’est prononcé pour «un budget dédié à l’agriculture». Il prévient qu’il «ne veut pas de révolution» mais une évolution de la PAC. Il présentera déjà le 14 mai un paquet de simplification qui devrait revoir en profondeur l’architecture verte (notamment la conditionnalité des aides). Par ailleurs le commissaire a indiqué que cette conférence du 8 mai constituait le «lancement du chantier sur l’élevage, […] la première discussion d’une série que nous mènerons avec les parties prenantes et les autorités compétentes» afin proposer une stratégie sur l’avenir du secteur. La stratégie sur le renouvellement des génération en agriculture sera pour sa part présentée «après l’été». Source Agra

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Les eurodéputés, réunis le 7 mai en session plénière à Strasbourg, ont validé (par 317 voix pour, 206 contre et 123 abstentions) leur rapport concernant le budget à long terme de l’UE. Ce texte permet au Parlement européen de se positionner alors que la proposition de la Commission européenne sur le cadre financier pluriannuel (CFP) est attendue pour la mi-juillet. Au niveau agricole, les parlementaires européens ont notamment repris un amendement de la commission de l’Agriculture demandant «un budget accru et spécifique» pour la PAC «qui soit indexé sur l’inflation au moyen d’une réévaluation annuelle». Ils s’opposent également à son intégration au sein d’un fonds unique pour chaque État membre, ou «plan national». D’une manière générale, les eurodéputés estiment que le plafond actuel des dépenses (1 % du revenu national brut de l’UE-27) ne permet pas de répondre aux enjeux géopolitiques et appellent à plus d’ambition en la matière. En outre, ils souhaitent un CFP plus simple et plus transparent. À présent, le Roumain Siegfried Muresan (PPE, droite), corapporteur du Parlement européen sur ce dossier, exhorte les institutions à entamer les négociations «immédiatement après la proposition de la Commission en juillet». Source Agra

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Alors que des réflexions sont en cours dans plusieurs AOP fromagères, dont le cantal, pour s’adapter au climat, il faut « maintenir un niveau minimal d’herbe fraîche dans les rations » pour garder la qualité des fromages, souligne une étude récente de l’Inrae et de Vetagro, publiée en mai dans le Journal of Dairy Science. Les scientifiques ont étudié pendant quatre mois quatre lots de dix vaches laitières ayant reçu des combinaisons différentes de régime alimentaire. Deux lots recevaient des rations à base d’herbe pâturée (allant jusqu’à 75 % de la ration) et les deux autres des rations à base de maïs (l’un avec un apport de 25 % d’herbe pâturée et l’autre 100 % à base de maïs). Le lait de chaque lot a été collecté pour fabriquer du cantal. Résultat : « Plus les vaches mangent d’herbe, plus les laits et les fromages sont riches en acides gras oméga 3, favorables à la santé humaine ». Le goût, l’arôme, l’odeur et la texture du fromage ont aussi été évalués par un jury de 12 consommateurs-experts de l’évaluation sensorielle des fromages. « Quand les vaches se nourrissent d’herbe au pâturage, les fromages sont plus fondants, plus jaunes et plus aromatiques, tandis que, lorsqu’elles mangent peu ou pas d’herbe, les fromages sont plus blancs, plus fermes et ont des goûts moins prononcés. »

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Un total de 3 000 agneaux sont morts dans une exploitation à Saint-Jean-de-Marcel (Tarn) à la suite d’une panne de ventilation provoquée par un orage dans la nuit du 3 au 4 mai, a appris l’AFP le 5 mai auprès de la direction. « Il y a un orage qui s’est abattu sur le site, c’est la foudre qui est tombée sur le bâtiment » générant une coupure électrique qui a coupé la ventilation, a déclaré à l’AFP Grégory Allié, directeur général de la société Ovi Plateau Central, propriétaire de ce centre d’engraissement collectant des animaux du rayon de Roquefort. « Ça s’est passé dans la nuit et le matin à la première heure, on a fait face à l’ampleur du sinistre », a-t-il dit, confirmant une information de La Dépêche du Midi faisant état de 3 000 bêtes ayant trouvé la mort et de 1 000 sauvées (article payant). « Tout le monde est sous le choc », a affirmé M. Allié, sa société travaillant avec plusieurs familles d’éleveurs. Le préjudice économique est « très difficilement » chiffrable, a-t-il complété. « C’est l’expertise des assurances qui le déterminera mais aujourd’hui, il y a (…) un préjudice évidemment moral dans le sens où cela affecte tout le monde énormément », a-t-il insisté.

Agra

Dans son bulletin hebdomadaire Céré’Obs du 2 mai, l’organisme public FranceAgriMer (FAM) rapporte des conditions de cultures de blé tendre, de blé dur, d’orge d’hiver et de printemps bien meilleures que l’an dernier à pareille époque au 28 avril en France. En blé tendre, elles sont jugées bonnes à excellentes dans 74 % des cas, contre 63 % l’année dernière à la même période. Ce taux s’affiche à 70 % en orge d’hiver (66 % en 2024) et à 82 % en orge de printemps (74% en 2024). En blé dur, 76 % des parcelles se développent dans des conditions bonnes à très bonnes, contre 66 % l’an passé à la même époque. Signalons également la bonne avancée des travaux d’emblavement de maïs, réalisés à hauteur de 62 % au 28 avril, contre seulement 42 % l’année dernière à la même période. Ce rythme s’avère plus conforme à la norme habituelle, puisque lors des cinq dernières années, le taux d’avancement de ces travaux s’affichait à 63 %. Pour rappel, le printemps 2024 s’était révélé extrêmement pluvieux, retardant grandement les semis.

La rédaction