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Dans son rapport spécial sur le budget de la mission Agriculture du projet de loi de finances (PLF) pour 2026, la députée La France insoumise (LFI) Manon Meunier propose d’« inscrire l’élevage en plein air dans le Code rural » afin de « reconnaître ses spécificités et de le protéger, notamment par l’obtention de normes de biosécurité adaptées ». En commission des Affaires économiques, le 22 octobre, elle a expliqué qu’il pourra en découler des « normes de biosécurité – qui relèvent du domaine réglementaire – adaptées et, pour peu que leurs effectifs augmentent, les directions départementales de la protection des populations pourront individualiser davantage le suivi des éleveurs ». Dans cet esprit, le député Stéphane Travert (macroniste) a approuvé l’idée qu’il « n’est pas normal qu’un éleveur en plein air soit soumis aux mêmes déclarations sanitaires qu’un producteur de porcs en bâtiment ». Présentée le 4 novembre, une étude initiée par la DGAL (ministère de l’Agriculture) dresse des pistes d’adaptation des règles de biosécurité aux élevages en plein air de porcs et de volailles. Elle conclut notamment à « l’intérêt d’intégrer une approche fondée sur l’analyse de risque dans la réglementation, afin de prendre en compte la diversité des contextes d’exposition ».

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Ces derniers jours, plusieurs foyers de dermatose nodulaire contagieuse (DNC) ont été confirmés dans les zones réglementées déjà établies dans le Jura et les Pyrénées-Orientales, apprend-on dans la presse locale. Dans le Jura, sept bovins ont été abattus à Écleux le 10 novembre. Les animaux avaient été vaccinés, mais « étaient certainement en phase d’incubation de la maladie », avance Éric Druot, président de la FDSEA du Jura à France 3 Bourgogne-Franche-Comté. Avec ce septième cas dans le département depuis l’apparition de la maladie le 11 octobre, environ 340 animaux ont été euthanasiés, selon le média public. Ce nouveau foyer y décale de plusieurs semaines la levée de la zone réglementée, synonyme d’interdictions de mouvements d’animaux. Quant aux Pyrénées-Orientales, elles comptent désormais 14 foyers, pour plus de 400 bovins abattus, rapporte L’Indépendant. Le département pyrénéen est le théâtre d’une large mobilisation contre le principe d’abattage total des lots d’animaux infectés (lire notre enquête). En Espagne, où la maladie était apparue plus tôt, 18 foyers sont comptabilisés, tous en Catalogne ; le dernier remonte au 17 octobre, selon la plateforme française ESA. D’après le dernier bilan du ministère de l’Agriculture au 11 novembre, la France compte désormais 101 foyers.

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A l’occasion de l’examen du projet de loi de finances (PLF) pour 2026 en séance publique le 13 novembre, les députés ont adopté un amendement socialiste visant à exonérer complètement de fiscalité les indemnités versées en cas d’abattage sanitaire, sans distinction entre les animaux. Le dispositif actuel vise la seule plus-value sur les animaux affectés à la reproduction, expliquent les auteurs dans l’exposé des motifs. Et d’ajouter : il «permet certes d’étaler l’imposition des indemnités sur plusieurs années, mais il reste insuffisant face à l’ampleur des crises et à la diversité des situations des éleveurs». Cette demande avait déjà été formulée par la FNSEA en 2024, sans succès. Par ailleurs, l’amendement supprime la condition de renouvellement du cheptel. «Une grande partie de ces indemnités intervenant dans le cadre d’un abattage total prescrit par l’administration, de nombreux éleveurs et éleveuses ne peuvent pas reprendre la même activité, expliquent les députés. Ces indemnités visant à compenser un préjudice subi, il n’y a donc pas lieu de les conditionner à la reprise d’une activité économique identique.» Via une proposition de loi (PPL) déposée le 16 septembre, le député macroniste Freddy Sertin (Ensemble pour la République, Calvados) veut instaurer l’exonération totale de l’ensemble des indemnités perçues au titre des crises sanitaires (abattage, pertes économiques, pertes dues à la prédation), «sous réserve d’un réinvestissement des sommes dans l’outil de production ».

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La FNSEA continue de maintenir sa pression sur l’exécutif au sujet du rejet français de l’accord commercial UE-Mercosur. À l’issue de sa rencontre avec le chef de l’État, le 12 novembre, son président Arnaud Rousseau a même pris date. « La FNSEA sera présente massivement à Bruxelles le 18 décembre, lors du rassemblement des chefs d’État lors duquel le Mercosur devrait être abordé. Si le Président [Emmanuel Macron] exprime devant ses homologues un non au Mercosur, (…) nous saurons saluer son action », a-t-il ainsi affirmé à l’AFP. Reste à savoir si la position française sera suffisante pour atteindre la minorité de blocage au Conseil de l’UE. Au niveau européen, les représentants d’un large spectre d’acteurs du paysage agricole (producteurs, filières, travailleurs), d’ONG et de chercheurs ont une nouvelle fois dénoncé les conséquences négatives du traité commercial, à l’occasion d’un « briefing technique » organisé par le Copa-Cogeca (organisations agricoles et coopératives) le 13 novembre. Ces organisations mettent en avant les risques graves qu’il fait peser à la sécurité alimentaire et la durabilité et rejettent le manque de protection des mesures de sauvegarde renforcées, vues comme « un outil de communication pour vendre l’accord ».

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La production mondiale de vin attendue en 2025 s’est « légèrement » redressée par rapport à 2024, année historiquement faible, mais reste basse et marquée par les aléas climatiques, selon l’OIV le 12 novembre. À 232 Mhl, elle affiche +3 % sur un an et -7 % comparée à la moyenne quinquennale. L’Europe se ressaisit, avec 140 Mhl prévus dans l’UE (+2 %), mais il s’agirait de sa deuxième vendange la plus faible depuis le début du siècle. De forts contrastes régionaux apparaissent. La France s’attend à 35,9 Mhl, un chiffre de 16 % inférieur à la moyenne 2020-24, sous l’effet de la chaleur, de la sécheresse et des mesures d’arrachage. Mêmes difficultés en Espagne, avec 29,4 Mhl attendus. L’Italie (47,4 Mhl), à nouveau premier producteur mondial, retrouve en revanche ses volumes historiques, quand des pays d’Europe du centre et de l’est dépassent leur moyenne (Hongrie, Roumanie, Autriche). Les Etats-Unis, quatrième producteur mondial, ne récupèrent que partiellement leurs volumes, à 21,7 Mhl, soit +3 % par rapport à la faible vendange de 2024. Quant à l’hémisphère sud, le bilan là aussi est mitigé, et globalement en deçà de la moyenne, avec une reprise « modeste » en Afrique du Sud, Australie, Nouvelle-Zélande et Brésil, compensant un recul marqué au Chili lié à des intempéries et un manque d’eau récurrent.

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Des réductions allant de 25% à 59% des émissions de gaz à effet de serre agricoles de l’UE (en 2050 par rapport à 2023) sont possibles, selon les études et les scénarios analysés dans un rapport publié le 12 novembre par l’IEEP (Institute for European Environmental Policy) à la demande du Bureau européen de l’environnement (EEB). Contrairement aux affirmations disant que les émissions de GES du secteur agricole seraient «naturelles» ou «résiduelles» et donc «impossible à réduire», «les preuves sont là: l’UE peut atteindre ses objectifs climatiques tout en construisant un système agroalimentaire plus résilient pour tous», souligne l’ONG. Les réductions identifiées dans le rapport passent notamment par des avancées technologiques. Pour la production végétale, l’utilisation d’inhibiteurs de nitrification dans les engrais de synthèse est systématiquement identifiée comme un facteur central de réduction des émissions. Dans le secteur de l’élevage, le plus fort potentiel technologique d’atténuation est associé aux additifs alimentaires. Mais la quasi-totalité des scénarios prévoient aussi une baisse de la production animale et une réduction des cheptels, bien que l’ampleur de ces changements varie.

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Les députés de la commission du développement durable ont adopté, le 12 novembre, le rapport de la mission d’information sur l’état des cours d’eau. Les rapporteurs Julie Ozenne (écologiste, Essonne) et Freddy Sertin (Ensemble, Calvados) identifient quatre « principales pressions » qui détériorent les cours d’eau, par ordre d’importance décroissant : l’artificialisation, les pollutions diffuses agricoles, les pollutions ponctuelles issues de l’industrie, et les prélèvements excessifs. « La mission évalue le besoin de financement annuel pour restaurer les cours d’eau à 500 millions d’euros, ce qui reste faible par rapport aux bienfaits qu’apportent les cours d’eau », écrivent-ils. Pour financer cela, ils recommandent notamment de « rééquilibrer » les redevances des agences de l’eau « pour diminuer la part due par les usagers domestiques et rehausser la part pour pollutions diffuses et aux prélèvements ». D’autre part, ils préconisent d’instaurer une « trajectoire nationale de sobriété hydrique » avec des « objectifs de réduction des prélèvements et de consommation d’eau, déclinés dans les Sdage (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eau, NDLR) pour chaque secteur, y compris agricole ». En corollaire, ils recommandent de « rendre obligatoire » la création de schémas d’aménagement de gestion des eaux (SAGE, déclinaison locale des SDAGE, NDLR) sur tout le territoire « à partir de 2028 ».

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L’entreprise à mission Agoterra (ex- TerraTerre, spécialisée dans la compensation carbone) et l’ONG Noé (protection de la nature) annoncent le lancement des « premiers certificats biodiversité dans l’agriculture », selon un communiqué commun le 12 novembre. « Chaque certificat reflète une contribution réelle, additionnelle et mesurable à la régénération de la biodiversité, en complément des efforts de réduction d’empreinte carbone », assurent-elles. Les deux acteurs ont créé une « méthodologie » qui est « fondée scientifiquement », et qui est « validée par un comité d’experts indépendants et alignée avec les cadres internationaux (IAPB, OBC, etc.) ». Des acteurs économiques majeurs tels que Dior, La banque postale ou encore Norsys (services numériques) ont rejoint l’aventure « en soutenant le développement de la méthodologie et de projets agricoles pilotes », assurent-ils. « L’agriculture est victime, responsable, mais surtout une solution avec un potentiel massif pour préserver et restaurer la biodiversité. Nous devons agir vite et collectivement pour avoir un impact réel ! » déclare Fondateur d’Agoterra, Mathieu Toulemonde, cité dans le communiqué.

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Les colégislateurs européens se sont mis d’accord, le 12 novembre à l’issue de leur seconde réunion interinstitutionnelle, concernant l’application transfrontalière de la directive sur les pratiques commerciales déloyales, proposée par Bruxelles en décembre 2024. Dans le détail, les États membres auront également la possibilité d’intervenir ex officio pour mettre fin aux pratiques commerciales déloyales transfrontalières sans qu’aucune plainte officielle n’ait été déposée par un producteur. Le texte prévoit aussi des dispositions en cas de pratiques commerciales déloyales de la part d’acheteurs non membres de l’UE, une sujet porté par le Parlement européen. Enfin, ce compromis comprend un mécanisme d’entraide judiciaire afin d’échanger des informations ou entre autorités nationales. Les colégislateurs proposent également la création d’un mécanisme d’action coordonnée en cas de pratiques commerciales déloyales transfrontalières de grande ampleur impliquant au moins trois pays de l’UE. Le compromis doit à présent être définitivement validé par le Conseil de l’UE et le Parlement européen avant d’être publié au Journal officiel de l’UE. Les nouvelles règles seront applicables 18 mois plus tard. Mais ce sujet reviendra à l’ordre du jour en 2026 puisque la Commission européenne doit présenter une révision de la directive au cours du 3e trimestre.

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Les sénateurs du groupe Écologiste, solidarité et territoires ont déposé, le 4 novembre, une proposition de loi visant à « mieux concerter, informer et protéger les riverains des parcelles agricoles exposés aux pesticides de synthèse ». Le texte est composé de deux articles qui modifient le Code rural. L’article 1 vise à renforcer le dispositif d’élaboration de chartes départementales qui instaurent des zones de non-traitement (ZNT). Il spécifie que tout projet de charte doit respecter les procédures de consultation du public prévues par le Code de l’environnement ; que les utilisateurs de phytos tout comme les riverains et maires doivent participer à leur élaboration ; que les chartes doivent être compatibles avec les plans régionaux d’agriculture durable, les PAT et les schémas de cohérence territoriaux ; et qu’un « comité de suivi » à l’échelle communale appuiera l’État pour veiller à la bonne application et actualisation tous les cinq ans. L’article 2 prévoit la transmission « systématique » des registres d’épandage à l’autorité administrative, « qui les conserve pendant au moins dix ans ». Les informations contenues dans ces registres seront transmises à l’Anses, qui les consignera dans un « registre national ». Elles devront aussi être transmises au public, sur demande.

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