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Alors que les discussions entre les négociateurs de l’UE et des pays du Mercosur ont repris à Brasilia (Brésil) les 5 et 6 septembre, Bruxelles estime que les pourparlers ne sont pas encore suffisamment mûrs pour entrer dans la phase de conclusion. C’est qu’a confirmé le 10 septembre, Olof Gill, porte-parole de la Commission européenne en charge de l’Agriculture et du Commerce international. Et d’ajouter: «L’UE reste concentrée sur la résolution des problèmes en suspens, en veillant à ce que l’accord réponde aux objectifs de durabilité de l’UE tout en respectant les sensibilités de l’UE dans le secteur agricole». Une victoire relative pour les parties prenantes agricoles françaises et européennes qui étaient montées au créneau ces derniers jours pour dénoncer les éléments de l’accord. Toutefois, en parallèle, l’exécutif européen a confirmé la réception d’une lettre signée par onze Etats membres (Allemagne, Croatie, Danemark, Espagne, Estonie, Finlande, Lettonie, Luxembourg, Portugal, République tchèque et Suède) lui demandant d’accélérer les négociations afin d’obtenir une conclusion rapide d’ici la fin de l’année. Les discussions techniques entre les parties se poursuivent.

La rédaction

Rapporteur de la loi d’orientation agricole (LOA), avant que son examen ne soit interrompu par la dissolution, le sénateur LR Laurent Duplomb propose à son groupe un changement d’approche pour les prochains mois. Alors qu’il planchait depuis plusieurs semaines, en parallèle du député LR Julien Dive, sur une loi agricole qui remplacerait la LOA dans le cadre du «Pacte législatif» des Républicains, il se dit finalement ouvert à reprendre l’examen du projet de loi gouvernemental, sous conditions. «Après mûres réflexions, plutôt que d’écrire un texte fourre-tout, qui aurait peu de chances d’être adopté, je propose une méthode: saucissonner et conditionner», explique le sénateur de Haute-Loire. Avant de reprendre l’examen de la LOA au Sénat, il fixe deux rendez-vous : d’abord le projet de loi de finances (PLF) 2025, dans lequel il souhaite des mesures dédiées aux crises sanitaires (FCO, MHE), le renoncement à la trajectoire de hausse du tarif du GNR, des prêts bonifiés à 50% pour «tous les investissements productifs qui soutiennent la souveraineté alimentaire», et une amélioration de l’épargne de précaution. Le second rendez-vous serait l’adoption d’une proposition de loi dédiée aux «entraves», qu’il prévoit d’écrire d’ici octobre-novembre: réautorisation de l’acétamipride, suppression de la séparation de la vente et du conseil, expérimentation de l’épandage par drone, réforme des prérogatives de l’Anses… «Si ce texte passe, je suis d’accord pour rouvrir la LOA telle que j’avais commencé à l’amender, en la purgeant de mes amendements qui dépassaient le périmètre et auront été traités dans la PPL», indique Laurent Duplomb. Il souhaite par ailleurs «avancer sur une liste de mesures à prendre par décret», puis «se donner jusqu’à mi-2025» pour arrêter une position sur la Pac post-2027 et la prochaine modification annuelle du PSN (déclinaison nationale). Quant aux relations commerciales, contrairement à Julien Dive, Laurent Duplomb estime que le sujet «mérite plus de temps».

La rédaction

Une étude publiée dans Eurosurveillance sur une épidémie d’E. Coli au Royaume-Uni en 2022 a identifié une laitue contaminée comme la source la plus probable de l’infection. Elle a déterminé que de fortes pluies pourraient avoir transporté la bactérie des excréments d’animaux aux cultures de laitue. Au travers d’une enquête à l’échelle nationale (questionnaire aux victimes), de l’étude des données des cartes de fidélité et des enquêtes sur la chaîne d’approvisionnement, l’étude révèle qu’un seul producteur était directement ou indirectement lié à tous les établissements de restauration ou détaillants touchés par cette épidémie. L’analyse épidémiologique et météorologique (analyse géospatiale, évaluation des risques d’inondation) et celle de l’utilisation des terres et des populations d’élevage dans la zone de production de ce maraîcher ont ensuite permis aux chercheurs d’établir une chronologie des événements, qui souligne un fort événement pluvieux juste avant la récolte des laitues incriminées. «Alors que les inondations et les fortes pluies devraient augmenter avec le changement climatique, cette approche pourrait améliorer la compréhension de l’impact du changement climatique sur la santé publique et éclairer les efforts d’adaptation climatique à l’avenir», est-il expliqué.

La rédaction

Un groupe de travail sur l’agrivoltaïsme est en cours de reconstitution à l’Assemblée nationale, a indiqué l’entourage du député Pascal Lecamp (Les Démocrates, Vienne)le 9 septembre. «On est en train de relancer le sujet depuis la semaine dernière», précise la source. Fin mars, le député avait déjà lancé un groupe de travail sur le partage de valeur et la contractualisation dans l’agrivoltaïsme. Il était prévu d’aboutir à une proposition de loi avant la fin de la session parlementaire. Mais la dissolution de l’Assemblée nationale, déclenchée le 9 juin par le président Macron, a mis un coup d’arrêt à ce travail. «Un nouveau groupe de travail transpartisan va être reconstitué, sans le Rassemblement national», poursuit la source. «Comme le précédent», il devrait réunir des députés communistes (Gauche démocrate et républicaine), socialistes, écologistes, Ensemble pour la République, démocrates, Horizons et indépendants, Liot (Libertés, indépendants, Outre-mer et territoires), Droite républicaine. «Une première réunion est envisagée d’ici la fin du mois. L’objectif est de déposer une proposition de loi avant la fin octobre.»

La rédaction

Le réseau de magasins Bienvenue à la ferme annonce, dans un communiqué le 9 septembre, cinq ouvertures cet été, tout en proposant à des magasins existants de passer sous l’enseigne soutenue par les chambres d’agriculture. Ces ouvertures font presque doubler le réseau lancé en 2021, selon son communiqué. Celui-ci réaffirme son ambition de devenir la première enseigne de magasins en circuits courts d’ici 2027 et «d’étendre au maximum son maillage territorial », notamment par la conversion de magasins existants (c’est le cas, indique le communiqué, de la moitié des ouvertures de 2024). «Dès leur intégration dans le réseau, les magasins peuvent afficher des progressions de chiffre d’affaires supérieures à 35%», indique-t-il. Les magasins sous enseigne bénéficient de l’accompagnement de Fermes and Co (société ad hoc créée par les chambres) lors de leur création et dans leur gestion quotidienne. Ils distribuent des produits issus des fermes alentour. Les cinq nouveaux magasins ouverts sont situés à Rédéné (Finistère), Briançon (Hautes-Alpes), Ambon (Morbihan), Urrugne (Pyrénées-Atlantiques) et Embrun (Hautes-Alpes).

La rédaction

Le président de la Fédération nationale des chasseurs (FNC), Willy Shraen, restera finalement en poste jusqu’à la fin de son mandat en juin 2028, annonce l’organisation dans un communiqué le 6 septembre. Candidat malheureux aux élections européennes en juin, aux côtés de Jean Lasalle, Willy Shraen avait annoncé qu’il démissionnerait si la liste Alliance rurale ne dépassait pas 5%. Ce qu’il a fait dès le lendemain, le 10 juin, après avoir obtenu 2,35% des suffrages. Sa démission ayant été refusée à l’unanimité par le conseil d’administration de la FNC, M. Shraen s’était engagé à rester pour une période de transition, vu l’instabilité politique due à la dissolution surprise de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron. «Je remercie les chasseurs pour tous leurs messages de sympathie et de confiance qui m’ont décidé à rester à la tête de la FNC jusqu’à la fin de mon mandat. Ma motivation pour défendre la chasse et notre monde rural est restée la même. Vous pouvez compter sur moi !» déclare M. Shraen cité dans le communiqué.

Eva DZ

Les vendanges dans le vignoble champenois débutaient ce week-end dans l’Aube, mais la majorité des communes de l’appellation commenceront à récolter les grappes à partir de jeudi, a annoncé le 7 septembre le Comité champagne. «Nous sommes prêts (…) la filière est entièrement mobilisée pour assurer la réussite de ces vendanges et l’accueil des saisonniers», ont indiqué les co-présidents du Comité Champagne, Maxime Toubart et David Chatillon. Les dates de début de vendanges autorisées sont fixées pour chaque commune et chaque cépage (Chardonnay, Pinot noir et Meunier) et s’échelonnent cette année jusqu’au 24 septembre. Les vignerons et maisons de Champagne ont décidé de fixer à 10 000 kilos par hectare le rendement commercialisable de la vendange 2024, un niveau moindre que pour la précédente vendange pour tenir compte de la baisse des ventes. En 2023, les vendanges avaient commencé quelques jours plus tôt, le 7 septembre pour la majorité des 319 communes de l’appellation.

Eva DZ

Au 5 septembre, la France comptait 712 foyers connus de fièvre catarrhale ovine de sérotype 3 (FCO-3), soit un doublement en une semaine (342 cas au 29 août), selon le bilan hebdomadaire du ministère de l’agriculture. La maladie a gagné sept nouveaux départements, proches des zones déjà touchées, dans l’Ouest (Sarthe), le Nord-Est (Aube, Seine-et-Marne) et la Bourgogne (Doubs, Nièvre, Haute-Saône et Yonne). Sur la base des retours de terrain, la France compterait davantage de foyers «cliniques» de FCO-3, selon GDS France, car tous les foyers ne sont pas forcément déclarés. «Il est très important que les éleveurs et les vétérinaires réalisent cette déclaration», rappelle Emmanuel Garin, vétérinaire épidémiologiste à GDS France, d’autant que l’État finance les tests. «Plusieurs experts pensent qu’il y aurait deux à trois fois plus de foyers sur le terrain» (animaux infectés sans signes cliniques), avance-t-il. «Le pire est à venir, prévient M. Garin, car la circulation du virus est maximale entre mi-août et fin octobre». Concernant la FCO-8, les groupements de défense sanitaire estiment, de façon macroscopique, le nombre de foyers entre 3 et 4000. Quant à la maladie hémorragique épizootique (MHE), elle progresse en nombre de cas (518 foyers entre le 1er juin et le 5 septembre, contre 344 une semaine plus tôt), mais sans atteindre pour l’instant de nouveau département.

Eva DZ

Réagissant à la nomination de Michel Barnier comme Premier ministre, la FNSEA et les JA ont demandé des mesures rapides, rappelant les crises en cours (sanitaires, récoltes), les dossiers en cours (LOA) et les mobilisations du début d’année. FNSEA et JA demandent, dans un communiqué que l’agriculture soit placée «dans les priorités immédiates» du gouvernement, appelant le Premier ministre à «se saisir au plus vite» de son projet de loi «Entreprendre en agriculture», présenté la semaine dernière. Ils appellent à «concrétiser l’ensemble des mesures annoncées par le précédent gouvernement pour répondre à la crise» et «aboutir» sur le projet de Loi d’orientation agricole (LOA), dont l’examen s’est arrêté à l’issue de la première lecture à l’Assemblée nationale. Objectif pour les deux syndicats : «aller plus loin sur des mesures de production, de compétitivité et de simplification absolument indispensables aux agriculteurs, confrontés à un renouvellement des générations inédit».

Eva DZ

Dans un communiqué paru le 5 septembre, l’Élysée annonce que le Président de la République a nommé Michel Barnier comme Premier ministre. L’ancien député de Savoie est bien connu du monde agricole pour avoir été ministre de l’agriculture de François Fillon de 2007 à 2009. Sous son mandat, il a négocié le bilan de santé de la PAC et sa déclinaison française, ainsi que l’application du Grenelle de l’environnement et l’interdiction des OGM. Lors du bilan de santé de la PAC, Michel Barnier a obtenu une «boîte à outils» qui a donné à la France une marge de manœuvre pour formater à sa manière le volet national de la PAC : 1,4 milliard d’euros ont été réorientés vers l’assurance récolte, l’herbe, l’élevage ovin, ce qui lui a valu une ovation sans précédent au congrès des producteurs d’ovins. Il a été en revanche la bête noire des céréaliers, principaux perdants de la réforme, d’autant plus que son gouvernement se positionnait pour l’interdiction du maïs génétiquement modifié Mon 810. Il a traduit le Grenelle de l’environnement en quatre plans : un plan Ecophyto de réduction des pesticides; un plan de relance du bio ; le programme de certification à haute valeur environnementale ; le plan de performance énergétique des exploitations. Il n’a toutefois pas réussi à empêcher la fin des quotas laitiers face à la commissaire européenne Mariann Fischer Boel, ni à jeter les bases d’une PAC forte.

Eva DZ

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