«Les Pyrénées doivent se préparer à accueillir possiblement 350 ours à l’horizon de 30 ans avec une aire de présence en extension», préviennent le CGAAER (ministère de l’Agriculture) et l’IGEDD (ministère de la Transition écologique) dans un rapport publié le 30 novembre. Après avoir étudié la gestion de l’ours dans quatre territoires européens*, les inspecteurs notent que la croissance annuelle de la population ursine y atteint en moyenne 10%. Avec 76 individus lors du dernier comptage, les Pyrénées (françaises et espagnoles) «sont aujourd’hui dans une situation très comparable à celle de la chaîne cantabrique (en Espagne, NDLR) il y a trente ans». Toutefois, le CGAAER et l’IGEDD n’indiquent pas comment se préparer à cette augmentation de la population. En particulier, «la mission n’a pas identifié d’autres mesures de protection efficace en dehors du triptyque clôture-chiens-bergers», appliqué dans tous les territoires avec des variations locales. Ses recommandations portent essentiellement sur la transparence et la gouvernance (déclinaisons annuelles du plan national d’actions, plus de concertation dans la révision en cours du protocole ours).
* Catalogne, Asturies (Espagne), Trentin (Italie) et Slovénie
La rédaction