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« En mars 2025, le solde des échanges agroalimentaires français atteint 256 millions d’euros (M€), en baisse de 717 M€ par rapport à l’excédent enregistré en mars 2024 », annonce Agreste dans une note de conjoncture publiée mi-mai. Le total des exportations vers l’Union européenne et les pays tiers a atteint 7,536 milliards d’euros (Md€) et celui des importations 7,261 Md€. La balance française est déficitaire avec les pays européens à hauteur de -151 M€ et excédentaire de 406 M€ avec les pays tiers. C’est dans ce dernier secteur que la chute est importante puisque notre pays a vu ses importations augmenter de +22,6 % et ses exportations reculer de -3,91 %, ce qui a réduit l’excédent de 1,028 Md€ à 406 M€ (-60 %). Au mois de mars dernier, notre pays est resté très déficitaire en productions fruitières et exotiques (-688 M€) et en productions légumières et horticoles (-112 M€). Les boissons, vins et spiritueux ont de nouveau sauvé la mise avec un excédent global de 1,328 Md€.
Dans un communiqué commun du 16 mai, la FNSEA et Jeunes Agriculteurs (JA) ont pris acte de la première série de mesures de simplification proposée pat la Commission européenne. Si les deux organisations syndicales se félicitent « du pas supplémentaire franchi (…) qui apporte plus de pragmatisme dans l’application des mesures pour tenir compte de la réalité agronomique des exploitations », elles demandent à préciser certains éléments comme les mesures de gestion des crises et la mise en œuvre d’un contrôle PAC unique. La FNSEA et JA demandent aussi que la Commission fasse de nouvelles propositions en particulier sur l’assouplissement des normes « en particulier les zones humides », la transparence des GAEC ou encore sur les règles d’éligibilité des investissements. Les deux syndicats avertissent déjà l’exécutif bruxellois qui va présenter en juillet ses orientations de la prochaine PAC 2028-2034 : « une PAC plus simple ne signifie pas une PAC au rabais ! ».
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Les éleveurs réclament depuis des mois la possibilité de contester les évaluations réalisées dans le cadre des dégâts climatiques (inondations, sécheresse…) causées sur les prairies. Dans un communiqué commun, quatre syndicats d’éleveurs* reviennent à la charge en demandant de « mettre en place une procédure de recours terrain opérationnelle », car l’actuel « dispositif par satellite évaluant la situation par variation indicielle présente des lacunes et manquements », justifient-ils. Or ce sont ces évaluations par satellite qui permettent de déterminer le montant des indemnités qui leur sont versés. Or les éleveurs constatent de grands écarts entre la réalité du terrain et les relevés satellites qu’ils jugent « peu fiables ». Le 17 février dernier, ces mêmes organisations avaient écrit une lettre ouverte à la ministre de l’Agriculture, Annie Genevard, sur ce sujet. Lors de son dernier congrès à La Rochelle, le président de la Fédération nationale bovine (FNB) avait demandé « la mise en place des fermes de référence » et des contrôles sur place, directement dans les exploitations. Les quatre organisations syndicales espèrent que les députés rectifieront le tour lors de l’examen de la proposition de loi Duplomb (entraves) le 26 mai à l’Assemblée nationale.
(*) FNB (bovins), FNEC (chèvres), FNO (ovins), FNPL (Lait)
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Dans un communiqué du 13 mai, la Fnab (agriculteurs bio) annonce le lancement du projet Casdar « Valov Bio » visant à développer l’engraissement sur place et en bio des veaux laitiers. Actuellement, environ huit veaux laitiers bio sur dix « finissent en centres d’engraissement conventionnels », rappelle le syndicat. Or, les éleveurs sont « soucieux de garantir des conditions d’élevage bio à tous leurs animaux », selon la Fnab. Le projet « vise aussi à développer de nouveaux débouchés rémunérateurs », dans un contexte de crise du marché bio depuis 2022. Le projet Valov Bio se base sur l’expérience menée par le Civam bio 53 (Mayenne) : un groupe y « développe depuis six ans l’élevage sous nourrices, avec des partenariats inédits entre éleveurs laitiers et allaitants ». En s’appuyant sur son réseau national, la Fnab veut « démultiplier les initiatives des éleveurs de Mayenne sur une dizaine de territoires ». D’une durée de trois ans, Valov Bio rassemble de nombreux partenaires de la recherche (Inrae de Mirecourt, Idele, Itab, FiBL), économiques (groupements de producteurs et « opérateurs économiques » bio), de l’enseignement agricole, ainsi que l’ONG Welfarm.
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Le syndicat français des constructeurs de machines agricoles, Axema, a indiqué, lors d’une conférence de presse le 13 mai, qu’il s’attendait à un rebond du marché français en 2026, après une année 2024 en berne, et une nouvelle baisse plus légère attendue en 2025. Le marché du neuf est passé de 9,3 milliards d’euros (Md€) en 2023, à 8 Md€ en 2024. Le repli annuel observé en 2024 s’expliquait par de multiples facteurs, notamment les difficultés de l’agriculture française l’an dernier, avec l’effritement notable des productions céréalières et viticoles, entre autres. Le syndicat rappelle que l’année 2023 avait été exceptionnelle, en raison, entre autres, d’un nombre plus élevé que d’habitude de report de commandes réalisées en 2022, et exécutées en 2023. Axema envisage un nouveau recul du marché en 2025, à 7,8 Md€, avant de repartir à 8,3 Md€ en 2026. Le syndicat rapporte un rebond des commandes en ce début 2025. Mais il considère que le climat des affaires reste tout de même baissier actuellement, justifiant l’effritement attendu sur l’ensemble de l’année 2025, et le faible rebond projeté en 2026. « Notre marché fonctionne par cycle. Nous sommes actuellement dans la période baissière, qui pourrait rebondir de manière plus marquée en 2027-2028 » déclare David Targuy, directeur des affaires économiques et internationales d’Axema.
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La déforestation a ralenti dans tous les macro-écosystèmes (ou biomes) du Brésil en 2024, pour la première fois en six ans, une évolution encourageante quelques mois avant que le pays n’accueille la Cop30, la conférence climat de l’ONU. La superficie totale déboisée au cours de l’année dans le pays sud-américain s’est établie à 1,24 Mha, soit 32,4 % de moins que l’année précédente, selon le dernier rapport du réseau de surveillance MapBiomas, publié le 15 mai. En 2023, une baisse de 11 % de superficie déboisée avait été observée par rapport à l’année précédente, selon ce réseau regroupant des ONG, des universités et des entreprises technologiques, et qui a commencé à enregistrer des données en 2019. Mais cette baisse ne concernait pas, comme en 2024, l’ensemble des biomes. Les zones protégées ont également montré des améliorations significatives. En 2024, les deux tiers des terres autochtones ont été exemptes de déforestation. Entre 2019 et 2024, le Brésil a perdu une superficie de forêt équivalente à la taille de la Corée du Sud, soit 9,88 Mha. Les deux tiers de cette déforestation ont eu lieu en Amazonie. Selon MapBiomas, le secteur agricole est responsable de plus de 97 % de la déforestation au cours des six dernières années.
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Pour le mandat 2025 2029, la présidence de la Fnab (agriculteurs bio) « sera assurée par un binôme d’agriculteurs complémentaires », Loïc Madeline et Olivier Chaloche, annonce la fédération dans un communiqué le 15 mai. Loïc Madeline est polyculteur-éleveur en Normandie, sur une exploitation de 84 ha (dont 30 ha de cultures), avec commercialisation en filière longue. Cet ancien ingénieur de l’Institut de l’élevage était jusque-là en charge de la Pac au sein de la Fnab. Quant à Olivier Chaloche, il est « producteur de céréales, légumes de plein champ et semences » dans le Loiret, sur une ferme de 230 ha (Gaec avec deux associés et deux salariés). Ils succèdent à Philippe Camburet, qui « poursuivra son engagement dans nos réseaux », indique la Fnab ; il présentera sa candidature au nom du syndicat au comité de bassin de l’Agence de l’eau Seine-Normandie et au conseil d’administration de l’Itab (institut technique). Le bureau de la Fnab compte aussi un nouvel entrant en la personne de Thomas Montagne, éleveur dans le Lot-et-Garonne. Par ailleurs, le syndicat s’est doté pour ce mandat d’une « nouvelle feuille de route » en trois axes : structuration des filières, recherche-expérimentation et modèle économique du développement agricole bio.
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Le président de la FNSEA Arnaud Rousseau a appelé le 15 mai à « de nouvelles actions » en France à partir du 26 mai, date du début de l’examen à l’Assemblée en séance publique de la proposition de loi Entraves. « À partir du 26 mai, nous appelons, avec les Jeunes agriculteurs, à une nouvelle manifestation, à de nouvelles actions, parce que nous considérons aujourd’hui que, après avoir manifesté, travaillé, subi tout ce qui se passe sur le plan politique (…) les promesses qui nous sont faites ne sont pas là et c’est intolérable pour nous », a-t-il déclaré sur RMC. Adopté au Sénat en première lecture et actuellement en commission à l’Assemblée, ce texte est considéré comme « vital » par la FNSEA, car il répond aux attentes qu’elle a exprimée après la crise de l’an dernier. M. Rousseau estime que la parole donnée par le gouvernement « n’est pas tenue », car le texte, qui prévoit notamment de faciliter le stockage de l’eau, l’accès aux pesticides ou l’agrandissement des élevages, est « détricoté » en commission à l’Assemblée. « Nous n’avons aucune certitude sur ce qui se passera à la fin, ce que voteront les députés. Il est important pour nous de nous mobiliser et de nous faire entendre », a précisé M. Rousseau à l’AFP. Interrogé sur la mobilisation envisagée, il a indiqué que cela se ferait « à la fois à Paris et en province », à travers sans doute des « actions ponctuelles » à une époque de l’année où les agriculteurs sont occupés dans leurs exploitations.
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La ministre de l’Agriculture Annie Genevard se rendra, le 16 mai, en Autriche et en Hongrie afin de convaincre ses homologues de grossir les rangs des opposants à l’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur. L’idée sous-jacente est de parvenir à créer une minorité de blocage au sein du Conseil de l’UE qui doit autoriser la Commission européenne à signer le texte. Mme Genevard s’est aussi félicitée du rejet début avril par la chambre basse néerlandaise d’une motion réclamant la conclusion de l’accord. « Bonne nouvelle ! Le Parlement des Pays-Bas rejette largement une motion en faveur du projet d’accord UE-Mercosur », s’est-elle exclamée sur X le 15 mai. Et d’ajouter : « Comme en France et dans d’autres États membres, cet accord est jugé inacceptable et néfaste pour l’Union européenne. Et je continue à me battre pour convaincre mes autres homologues européens. » Les incertitudes en matière de commerce international engendrées, notamment, par la politique américaine font revenir la conclusion de l’accord UE/Mercosur sur le devant de la scène et Bruxelles espère être en mesure de présenter le texte aux colégislateurs européens (Parlement et Conseil de l’UE) avant la fin de l’été.
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La moitié des nappes phréatiques françaises reste au-dessus des normales, malgré le retour du soleil sur une partie du pays depuis quelques semaines, mais une sécheresse estivale n’est pas à exclure dans certaines régions, selon un point de situation du BRGM publié le 14 mai. Au 1er mai, 50 % des réserves d’eau souterraines métropolitaines, bien rechargées par les pluies de l’automne et de l’hiver, restaient à des niveaux excédentaires et 27 % étaient au-dessous des normales, a précisé le Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM). La situation se dégrade légèrement par rapport à mars, où ces chiffres étaient respectivement de 52 % de nappes excédentaires, et également 27 % de déficitaires. Un processus assez courant à cette période de l’année, où la végétation printanière est en grande partie sortie et absorbe la majorité des précipitations. Toutefois depuis février, les pluies sont moins abondantes notamment dans la partie nord du pays, ce qui a conduit certaines nappes phréatiques à se vider précocement. Résultat : les niveaux observés sur les nappes au milieu du printemps sont en moyenne moins bons qu’en avril 2024, où 65 % d’entre elles présentaient des niveaux excédentaires.
source: Agra
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