«Le fort recul des abattages de vaches cet été, amplifié par une production fourragère relativement favorable, a permis de ralentir la décapitalisation laitière et allaitante», constate l’Institut de l’élevage (Idele) dans son bulletin Tendances paru le 19 septembre. Le nombre de vaches allaitantes présentes au 1er août est en recul de 2,8% sur un an (contre -3,1% au 1er mai). «Il s’agit tout de même d’une baisse de 98 000 têtes en un an», rappelle l’Idele. Concernant les vaches laitières, le cheptel recule de 2,2% au 1er août (contre 2,5% au 1er mai). Comme l’analyse l’institut technique, «la pousse de l’herbe relativement favorable par rapport à une année 2022 extrêmement sèche a permis de limiter les réformes». Résultat: les abattages s’affichent en recul ces dernières semaines, à -8% en un an sur les semaines 29 à 36 (du 17 juillet au 8 septembre). Une baisse qui affecte tout particulièrement les vaches (-16% pour les laitières, -12% pour les allaitantes). Toutefois, rappelle l’Idele, c’est le recul des entrées de génisses dans les troupeaux qui reste «le principal moteur de la baisse du cheptel», et ce depuis un an.
Didier Bouville