Dans un article paru le 29 novembre, le quotidien Contexte a publié un projet de décret sur l’agrivoltaïsme prévoyant un taux de couverture des sols de 25% maximum. Un seuil qui permet «enfin» de maintenir une activité agricole, ont réagi les Jeunes agriculteurs dans un communiqué le 30 novembre. Fin octobre, les JA s’inquiétaient que le décret ne porte ce taux à 40%. Ce n’est «pas acceptable dans un contexte où la reconquête de notre souveraineté alimentaire est la priorité», estiment-ils. Aussi, ils resteront vigilants «concernant les dérogations autorisées (…) pour porter ce taux de couverture ajusté à 45% selon le mode de culture, voire selon la région d’implantation». De son côté, Sébastien Windsor, président de Chambres d’agriculture France, se dit «favorable» à un taux de couverture porté à 40% dans certains cas, et ce pour éviter de passer à côté de «projets intéressants». À ses yeux, le «vrai gardien» est le seuil de pertes de rendement, fixé entre 10 et 15%. Il prévient par ailleurs que les chambres d’agriculture seront vigilantes sur le fait que des sanctions claires soient établies – et appliquées le cas échéant – pour se prémunir contre des projets «alibi». Une prise de parole intervenue à la suite de l’adoption par les chambres d’agriculture, plus tôt dans la journée, de leur stratégie de développement de l’agrivoltaïsme dans les territoires, en présence d’Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition énergétique.
Eva DZ