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Dans un rapport d’expertise collective publié le 3 décembre, l’Anses a identifié la présence de nombreux contaminants chimiques dans les cires utilisées en apiculture. Ces contaminants sont des résidus de biocides, phytopharmaceutiques, médicaments vétérinaires et éléments traces métalliques, d’origine environnementale ou apicole. Les pyréthrinoïdes ont été retrouvés dans plus de 40% des échantillons de cire gauffrée commercialisés. Des substances adultérantes, qui n’entrent pas dans la composition de cire naturelle d’abeille, ont aussi été retrouvées, comme le pipéronyl butoxide dans plus de 50% des échantillons (il augmente l’action insecticides de pyréthrinoïdes). L’Anses a également identifié des acaricides interdits en France. Face à ce constat, l’agence sanitaire fait plusieurs recommandations pour améliorer la qualité des cires afin de préserver la santé des abeilles. Elle appelle à élaborer une définition règlementaire de la cire d’abeille à usage apicole, à fixer un « seuil toxicologique » au-delà duquel une cire est inutilisable, et à organiser une traçabilité des cires vendues. De plus, elle appelle les acteurs de la filière à « se tourner autant que possible vers des cires d’opercules, d’origine française, et d’en pratique l’auto-renouvellement ».

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La Commission européenne a adopté, le 3 décembre, une communication sur le renforcement de la sécurité économique de l’UE qui prévoit des outils pour réduire les dépendances stratégiques pour les biens et les services, dont les engrais ou l’alimentation animale. « Pas de sécurité économique sans sécurité alimentaire », a réagit le commissaire européen à l’Agriculture, Christophe Hansen qui se félicite, sur les réseaux sociaux, que « le rôle essentiel des engrais » soit reconnu. Il précise qu’en 2026, « l’accent sera mis sur leur accessibilité financière » en stimulant la production européenne et en favorisant d’autres solutions durables, comme les nutriments recyclés. Il promet aussi de lever les obstacles dans le cadre de la révision de la directive-cadre sur l’eau (prévue pour fin 2026). Les céréaliers européens, et français en tout particulièrement, demandent depuis plusieurs semaines le report de la mise en œuvre du mécanisme de compensation carbone aux frontières de l’UE (MACF) pour les engrais. Ils estiment que leur prix pourrait augmenter de 10 à 30%, selon les scénarios. Lors de sa rencontre le 1er décembre à Paris avec la ministre Annie Genevard, Christophe Hansen lui a assuré qu’il était pleinement engagé dans la recherche d’une solution à long terme pour soutenir les céréaliers.

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L’Anses a présenté, le 3 décembre, les résultats de sa campagne nationale de mesure des PFAS dans l’eau potable menée en 2023-2025. L’agence sanitaire a quantifié de l’acide trifluoroacétique (TFA) dans 92% des échantillons d’eau distribuée, de même que dans 92% des échantillons d’eau brute. Toutefois, la concentration moyenne de TFA est de 1,10 μg par litre d’eau distribuée (1,15 μg/L pour les eaux brutes), avec une concentration maximale de 25 μg par litre (20 μg/L pour les eaux brutes). Autrement dit, cette valeur maximale est inférieure à la valeur sanitaire indicative de 60 μg/L, calquée sur l’Allemagne mais qui n’est pas définitive, retenue par le ministère de la Santé dans une instruction de février 2025. Pour l’Anses, cela confirme que le TFA doit être intégré dans la « surveillance pérenne » des eaux, comme elle l’avait recommandé dans son avis sur les PFAS présenté le 21 octobre. Le TFA fait partie des PFAS à chaîne ultra-courte, c’est-à-dire composé de deux ou trois atomes de carbone. Il peut résulter d’activités industrielles qui l’utilisent ou le synthétisent, de la dégradation de pesticides et de médicaments, ou encore de dépôts atmosphériques, a exposé Xavier Dauchy, représentant de l’unité chimie des eaux au laboratoire d’hydrologie de Nancy.

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La FNB se félicite de l’obtention d’un accord bilatéral entre l’Italie et la France qui prendra effet lundi 8 décembre. Cet accord, attendu et demandé de longue date, permettra la reprise des exports pour les animaux vaccinés issus de l’unique zone vaccinale DNC. Pour la FNB, il s’agit d’une «avancée majeure, obtenue après plusieurs mois de mobilisation syndicale, indispensable pour sortir les éleveurs d’une impasse économique devenue intenable». Patrick Benezit, président de la FNB, de réitérer sa demande de réponses sur les pertes dues au maintien des animaux qui dure depuis juillet pour certains éleveurs». L’objectif est clair : permettre à toutes les exploitations de retrouver au plus vite un accès normal aux marchés, en France comme à l’international, avec toutes les garanties sanitaires. La rédaction

La rédaction

Après les étoiles pour les restaurants et les clefs pour les hôtels, le guide Michelin étend son influence au monde du vin avec le lancement des « grappes », une nouvelle distinction destinée aux domaines viticoles, a-t-il annoncé le 2 décembre. Trois niveaux sont définis : une grappe pour les producteurs de « grande qualité », deux grappes pour les domaines d’« excellence » et trois grappes pour les producteurs d’« exception ». Comme pour les restaurants et les hôtels, une mention « recommandé », pour des vignobles qui n’auraient pas atteint la grappe, complétera le dispositif. Pour établir cette hiérarchie, cinq critères seront évalués : la qualité de l’agronomie, reflet « du travail dans la vigne », la maîtrise technique en cave, l’identité du vin, mesurant son caractère « inimitable », son équilibre, « promesse d’harmonie », et enfin sa constance à travers plusieurs millésimes. Les visites et évaluations seront réalisées par une équipe d’experts salariés, pour garantir « l’indépendance ». « Il s’agit d’une approche qui ne se prétend pas exhaustive », a assuré le directeur Gwendal Poullennec. Les toutes premières grappes concerneront le Bordelais et la Bourgogne et seront dévoilées en 2026. Le guide prévoit ensuite d’étendre la sélection à d’autres régions viticoles de France et dans le monde dans les prochaines années.

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Lors d’une conférence de presse organisée à Paris le 2 décembre, la FNEDT (entreprises de travaux agricoles et forestiers) a signalé une croissance du nombre d’entreprises dédiées aux travaux agricoles, ruraux et forestiers (ETARF) entre 2023 et 2024. Et ce malgré l’année catastrophique de 2024, année de fortes intempéries, ralentissant et réduisant les travaux et donc le chiffre d’affaires des ETARF. Plus en détail, ces entreprises sont désormais 22 764 en 2024, contre 22 432 en 2023. En plus de croître en nombre, elles « grossissent », précise le président de la FNEDT Philippe Largeau. Le nombre de salariés se rapproche de la barre des 160 000, grimpant de 6,5 % annuellement. Pour 2025, les perspectives de rentabilité s’annoncent meilleures, avec les conditions climatiques plus clémentes. Mais cela ne suffira pas à soulager les trésoreries de bon nombre d’entreprises, oblitérées par la catastrophe survenue en 2024. La fédération maintient ses réclamations principales : bénéficier à nouveau du dispositif TO-DE (exonération de charges patronales pour les travailleurs saisonniers) comme en 2016, et l’adoption d’aides à l’usage des machines agricoles, plutôt que de recourir aux aides à l’achat, jugées responsables de la surmécanisation des agriculteurs en France par la profession.

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Le parquet de Bordeaux a annoncé une série d’interpellations dans quatre villes de Lituanie ayant permis de démanteler un réseau international de vols de GPS agricoles partout en France selon France Bleu Occitanie le 2 décembre. Huit personnes âgées de 20 à 38 ans de nationalité lituanienne ont été arrêtées mercredi 26 novembre, quatre se sont vu notifier des mandats d’arrêt européen et ont été incarcérées « dans la perspective de leur remise à la France », déclare dans le procureur de la République. Ce coup de filet est le fruit d’une année d’investigations suite à la création d’une cellule nationale dédiée réunissant des militaires de la Section de recherches de Toulouse, de la Brigade de recherches d’Auch et des groupements de Haute-Garonne, du Gers et du Tarn-et-Garonne. « Les investigations ont révélé l’existence de réseaux criminels itinérants reposant sur des équipes de voleurs et des circuits d’exportation vers des receleurs notamment en Lituanie et aux États-Unis. » a-t-il été précisé. 150 faits ont été comptabilisés dans toute la France pour un préjudice estimé à 2,5 M€. Le 21 octobre, deux Moldaves avaient été condamnés à la prison ferme pour les vols de 24 GPS agricoles dans plusieurs départements (Marne, Pas-de-Calais, Haute-Garonne, Tarn-et-Garonne)

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Alors qu’il espérait être en mesure de faire valider la proposition de clause de sauvegarde agricole renforcée de l’accord UE/Mercosur, le 8 décembre, sans toucher au texte, le rapporteur de la commission du Commerce international du Parlement européen (Cominta), Gabriel Mato, se retrouve confronté au dépôt de 258 amendements. Et le débat en Cominta le 2 décembre a cristallisé les tensions et divisé les élus. Si la plupart des parlementaires du groupe PPE (droite) estiment que ce texte a répondu aux préoccupations agricoles, plusieurs de leurs collègues au centre, à gauche (Verts et La Gauche), voire à l’extrême droite (Patriotes), remettent en cause le caractère démocratique de cette accélération du processus. Au-delà de cet aspect, les opposants estiment que la proposition de Bruxelles ne garantit pas une protection suffisante des filières agricoles. A l’instar de la commission de l’Agriculture, qui a adopté son avis sous forme de lettre le même jour, ils s’interrogent sur les niveaux des seuils de déclenchement, la période d’enquête, le manque de réciprocité ou encore les contrôles. En guise d’ouverture, Gabriel Mato se dit prêt à travailler sur les amendements mais seulement ceux qui ne sont pas incompatibles avec la proposition initiale alors que la Cominta devra se positionner le 8 décembre et que le vote en plénière pourrait se dérouler le 16 décembre avant d’éventuelles négociations en trilogue.

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La France accueille le 1er décembre près de 600 experts du groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) pour entamer les travaux de son prochain rapport, dans un contexte d’éclatement du consensus international sur le changement climatique. Le rapport doit paraître en 2028 ou 2029. D’ici là, les travaux devraient être entravés par la position hostile des États-Unis. À la tribune de l’ONU, à New York en septembre, le président américain Donald Trump avait qualifié la lutte contre le changement climatique de « plus grande arnaque jamais menée contre le monde ». La France, à l’inverse, cherche à sauver les engagements pris par les États lors de l’Accord de Paris, en 2015, pour réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Lors de l’ouverture de cette réunion de cinq jours, la ministre française de la Transition écologique, Monique Barbut, s’est inquiétée, en plus de la hausse des températures, de « la montée de la désinformation liée au climat ». Le dernier rapport en date du Giec, paru en mars 2023, montrait que la planète était en route pour franchir au début des années 2030 la limite de 1,5°C de réchauffement par rapport à l’ère dite pré-industrielle. Depuis, des scientifiques ont estimé que ce plafond risquait fort d’être enfoncé avant 2030.

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La population de loups en France en sortie d’hiver 2024-2025 est estimée à 1 082 individus, en hausse de 6,8 % par rapport à l’année précédente (1 013 animaux), a annoncé la préfète coordinatrice du Plan loup dans un communiqué le 25 novembre. Cette estimation est assortie d’un intervalle de confiance de 95 %, entre 989 et 1 187 individus. Pour la préfète, ce résultat « confirme la tendance à la stabilisation des effectifs constatée ces dernières années ». Le nombre maximum de loups pouvant être abattus (plafond de prélèvements) est habituellement fixé à 19 % de la population estimée ; il devrait donc être de 206 individus en 2026. Par ailleurs, la préfète coordinatrice a annoncé la tenue d’un Groupe national loup le 12 décembre, au cours duquel sera présentée cette estimation de la population lupine. Également à l’ordre du jour de la réunion : le nouveau cadre de gestion de la population de loups, résultat de l’abaissement de son statut de protection. Le futur arrêté – qui rend les tirs de défense possibles sur simple déclaration – vient d’être mis en consultation. Cette évolution a suscité la déception et la colère de la FNSEA, qui critique des dispositions « technocratiques ».

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