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Moins d’un tiers des consommateurs (30 %) estiment qu’il est très important qu’un produit laitier porte un label (Siqo, bio, marques collectives, etc.), une mention ou un score lors d’un achat, selon l’étude Worldpanel de Numerator présentée par le Cniel (interprofession laitière) le 18 décembre. De même, ils restent peu enclins à payer davantage pour un produit alimentaire portant un label, une mention ou un score : en 2025, ils sont 35 % à être opposés à payer plus un produit porteur d’un label qu’ils connaissent, contre 36 % en 2023 et 26 % en 2020. Tous produits confondus, le label bio jouit d’une très forte notoriété, mais il est distancié en termes d’image en se classant 15e parmi 28 logos testés auprès des sondés. Pour les produits laitiers, les consommateurs sont bien plus partants pour des produits fabriqués en France ou porteurs du Nutri-Score, que pour ceux porteurs du logo AB (bio). Alors que près d’un consommateur français sur deux « ne croit pas au bio », la multiplication des logos, labels, marques collectives ou scores semble nuire à la lisibilité de l’offre en magasins. Une mention comme « zéro résidus de pesticides » est plus incitative à l’achat que le logo AB.
Dans un contexte de «déclin mondial du cheptel ovin», le prix moyen pondéré (PMP, toutes catégories confondues) des laines françaises exportées a progressé de 7 % sur un an entre janvier et septembre 2025, observe l’Institut de l’élevage. Le rebond est plus marqué pour les origines britannique (+15 %) et irlandaise (+16 %), tandis que le prix recule de 3 % pour l’Australie, premier exportateur mondial.
En valeur absolue, les prix restent largement supérieurs pour l’origine australienne, tournée vers la qualité textile, à 4,88 €/kg (PMP), quand les cotations plafonnent à 1,12 €/kg en France, 0,95 €/kg en Irlande et 2,74 €/kg au Royaume-Uni. Ce raffermissement du marché mondial trouve sa source dans la raréfaction de l’offre et l’engouement des consommateurs pour la laine. Une tendance qui ne modifie pas les fondamentaux dans l’Hexagone : dans les élevages, «le prix de la laine récoltée ne permet pas de couvrir les coûts de la tonte, estimés autour de 2 € par brebis pour près de 2 kg de laine récoltés», constate l’Idele. Faute de débouché industriel local et de qualité suffisamment rémunératrice, les laines françaises sont majoritairement exportées dans des marchés de dégagement peu valorisants, comme les rembourrages de matelas.
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Dans le cadre du plan d’arrachage des vignes mis en place pour lutter contre la crise viticole, la région Nouvelle-Aquitaine a « accompagné 45 projets de réorientation » (pour 1,4 M€ d’aides), annonce-t-elle dans un communiqué du 22 décembre. La «grande majorité» de ces projets porte sur les productions végétales, avec 14 projets d’implantation d’oliviers, dix en asperges, ainsi que 15 projets de production de fruits (kiwis, noisettes, fraises, agrumes, prunes) et de luzerne. Six projets portent sur les productions animales (bovins viande, poules pondeuses).
A travers ce guichet ouvert jusqu’au 31 décembre, l’exécutif régional finance les «investissements d’implantation de cultures pérennes», plusieurs types de matériel (abris froids, récupération d’eau, bâtiments d’élevage, etc.), ainsi que les «investissements liés à la transformation et commercialisation». Pour rappel, ce dispositif intervient en complément de l’État et du CIVB (interprofession), qui «ont financé l’arrachage de 18 000 ha de vignes dans le bordelais à des fins de renaturation ou de diversification». Au niveau national, près de 27 000 ha ont déjà été arrachés et un second plan a été annoncé le 24 novembre, pour 130 M€ (dont 70 M€ en 2026).
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Dans son bulletin hebdomadaire du 23 décembre, la plateforme française ESA confirme un tassement des cas d’influenza aviaire sur le «front nord» de l’épizootie en Europe. En Allemagne, pays qui recense le plus d’élevages touchés cette année, huit nouveaux foyers ont été détectés entre le 15 et le 21 décembre, contre plus de 30 au plus fort de l’épizootie, à la mi-novembre. Pour autant, les détections y demeurent élevées en faune sauvage (227, majoritairement des palmipèdes et autres espèces aquatiques telles que les grues, hérons, etc.). La France connaît aussi un tassement de l’apparition de nouveaux foyers depuis début-décembre.
D’après le ministère de l’agriculture, au 22 décembre, l’Hexagone compte 102 foyers en élevage et 12 dans des basse-cours. Les détections se poursuivent en Zone à risque de diffusion (ZRD) dans l’Ouest, autour de la Vendée, et de premiers foyers sont apparus au cours de la quinzaine dans le Finistère, le Loir-et-Cher, la Somme, les Landes et le Calvados. Dans la faune sauvage, sept nouveaux cas ont été déclarés dans la semaine, répartis dans la moitié nord, dans l’Ain, la région Grand Est (bernaches du Canada, étourneau sansonnet et merle noir), le Pas-de-Calais (cygne tuberculé) et le Maine-et-Loire (cygne tuberculé).
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Au 23 décembre, plus d’un tiers (33,9 %) des 750 000 bovins de la zone de vaccination élargie du Sud-Ouest ont été vaccinés contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC), indique le ministère de l’agriculture sur son site, mis à jour quotidiennement. En particulier, la campagne est achevée dans les Pyrénées-Orientales, en zone réglementée depuis octobre. Elle est aussi bien avancée en Ariège (66 %, sur un total de 72 000 bovins à vacciner), où elle a démarré plus tôt que dans les huit autres départements restants de la zone ; l’ensemble des animaux ariégeois doivent être vaccinés avant le 31 décembre, a promis le gouvernement.
La vaccination est aussi bien entamée dans deux autres départements en zones réglementées (comptant un foyer) : 54 % dans les Hautes-Pyrénées et 31 % en Haute-Garonne. L’Aude, dernier département à avoir déclaré un foyer, affiche un taux de de vaccination de 8,5 %. Dans les Pyrénées-Atlantiques (plus gros cheptel bovin de la zone avec presque 203 000 têtes), plus d’un quart des animaux sont vaccinés. Second département avec 121 000 têtes, le Tarn, inclus dans un deuxième temps, est à moins de 8 % d’animaux vaccinés. La campagne a commencé le 15 décembre, et le gouvernement compte l’achever en un mois. Sur le plan sanitaire, la situation est inchangée et la France compte 114 foyers.
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Après deux réunions, la cellule de dialogue scientifique sur le protocole sanitaire contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) a rendu ses conclusions, indique le ministère de l’agriculture dans un communiqué le 23 décembre. Verdict : «Concernant la stratégie de dépeuplement, les scientifiques considèrent qu’en l’état des connaissances et de la situation, le protocole ne peut être revu». Cette cellule a rassemblé des scientifiques et des représentants des éleveurs pour évaluer les propositions d’évolution formulées par la profession en Occitanie. Et ce alors que le principe d’abattage total des lots d’animaux infectés suscite une forte opposition de certains éleveurs et des syndicats minoritaires, à l’origine d’un mouvement de colère à l’échelle nationale.
«Comme le recommande la cellule », la ministre de l’agriculture a demandé des recherches complémentaires au Cirad : il s’agit d’une «analyse de risques complémentaire sur le cas particulier d’une zone ayant atteint l’immunité vaccinale». Le centre de recherche est appelé à constituer, «avec un consortium d’experts scientifiques d’institutions reconnues en matière de santé animale, une méthodologie et un calendrier de travail». Une recherche qui semble donc s’inscrire dans le moyen ou le long terme.
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La Chine a décidé d’appliquer à partir du 23 décembre des droits de douane provisoires sur certains produits laitiers européens, qui s’échelonneront de 21,9 % à 42,7 %. Ces droits ont été décidés dans le cadre d’une enquête antisubventions de Pékin qui doit se terminer le 21 février, date à laquelle cette mesure pourrait devenir définitive. Ils concernent toute une série de produits, notamment les fromages frais et transformés, les fromages bleus, ainsi que certains laits et crèmes, qui bénéficieraient selon Pékin de subventions faisant subir un préjudice substantiel aux concurrents chinois. L’UE rejette les conclusions de cette enquête. « Notre analyse est que cette enquête est basée sur des allégations contestables et des preuves insuffisantes, et que les mesures sont par conséquent injustifiées et infondées », a déclaré à la presse Olof Gill, porte-parole de la Commission européenne. L’annonce de ces droits, faite le 22 décembre par le ministère du Commerce chinois, est une demi-surprise. Elle était redoutée par François-Xavier Huard, p.-d.g. de la Fnil (industriels) et vice-président du Cniel (interprofession), qui avait participé au voyage d’État du président Macron début décembre.
L’interprofession laitière française a réagi dès l’annonce de droits de douane chinois sur les produits laitiers européens. « Nous renouvelons notre confiance dans l’action des autorités françaises et européennes afin de parvenir à infléchir la position chinoise et ainsi à préserver des relations commerciales équilibrées », indique le Cniel, ne perdant pas espoir de voir les Chinois revenir sur leur position. Les droits de douanes de 21,9 % à 42,7 % à partir du 23 décembre sont provisoires, s’appliquant jusqu’au 21 février, date de la fin de l’enquête anti-subventions. Mais ils pourraient devenir définitifs après cette date. Ces nouveaux droits de douane viennent s’ajouter aux 15 % déjà appliqués par Pékin pour les produits laitiers européens. « Cette décision risque d’affecter l’ensemble de la chaîne de valeur, de la production à la transformation, fragilisant durablement l’équilibre économique du secteur », souligne le Cniel. Pour rappel, 50 000 t de crème française sont exportées vers la Chine chaque année, sans doute réduites à néant après l’application de droits prohibitifs. L’annonce se fait dans un climat compliqué pour la filière qui voit plusieurs destinations d’exportation se restreindre, à l’image des États-Unis ou de l’Algérie.
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Dans le cadre de la campagne de vaccination contre la dermatose nodulaire contagieuse (DNC) dans les dix départements pyrénéens, les races à petits effectifs, nombreuses dans le Sud-Ouest, seront priorisées, a annoncé la ministre de l’Agriculture le 21 décembre sur X. Dans son message, Annie Genevard cite notamment les races « Lourdaise, Mirandaise, Casta, Béarnaise, Bordelaise, Marine Landaise …), qui pourraient tout simplement disparaître de notre patrimoine ». Au-delà de cette décision – prise lors des réunions avec Sébastien Lecornu du 19 décembre –, la ministre indique vouloir « accélérer et approfondir les travaux sur les menaces pesant sur ces races et les pistes de préservation possibles ». Annie Genevard ajoute enfin « demander à la Commission européenne quelles seraient les conditions, au regard du droit actuel, qui permettraient une protection sanitaire particulière pour les races à faibles effectifs situées en-dehors du Sud-Ouest ». Le 15 décembre, le gouvernement a lancé une campagne de vaccination obligatoire pour les 750 000 bovins situés dans un « cordon sanitaire » le long des Pyrénées. L’avancée de la campagne de vaccination, qui doit être « conduite sous un mois » selon le Premier ministre, est visible sur le site du ministère de l’Agriculture.
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Un arrêté paru au Journal officiel le 21 décembre étend à l’ensemble des opérateurs l’accord sur l’équarrissage des ruminants conclu le 24 septembre au sein d’Interbev pour la période 2026-2028. Cet accord dit « amont » institue une cotisation au niveau des élevages finançant l’association ATM Ruminants, en charge de la collecte et du traitement des animaux trouvés morts en élevage (bovins, ovins, caprins). Collectée par les EDE (établissements départementaux d’élevage, intégrés aux chambres d’agriculture en 2026), la cotisation est fixée à 1,34 € par UBE (unité bétail équarrissage). À titre d’exemple, une « vache ayant vêlé » compte pour 1,17 UBE, est-il indiqué dans une note destinée aux éleveurs. Le montant unitaire augmente de presque 20 % par rapport à l’accord précédent, qui couvrait l’année 2025 ; il s’agit de « faire face à la hausse des coûts de l’équarrissage et des volumes collectés en raison du contexte sanitaire », expliquait Interbev le 23 septembre. Outre l’accord « amont », un accord « aval » a également été conclu le 24 septembre et soumis à extension. Cette seconde cotisation, collectée par les abatteurs et répercutée jusqu’aux distributeurs, couvre 80 % du budget total d’ATM Ruminants (environ 100 M€ sur la période), contre 20 % pour l’amont. Une répartition inchangée par rapport à l’accord précédent.
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Les ventes en volume de produits laitiers biologiques évoluent de façon contrastée en grandes surfaces, selon les dernières données disponibles de Circana, présentées par le Cniel (interprofession) le 18 décembre. « La consommation de produits laitiers bio semble avoir enfin atteint son plancher, et les signaux positifs se multiplient », explique Corentin Puvilland, économiste Cniel. « La stabilisation définitive se fait encore attendre dans trois catégories ». Lait liquide (-3,3 % en 2025 vs 2024), beurre (-5,1 %) et fromage (-3 %) sont toujours orientés à la baisse depuis le recul entamé début 2021, mais le rythme ralentit depuis 2024. La crème (+0,8 %) et l’ultra-frais (+2,5 %) sont en progression depuis 2025, après plusieurs années de baisse. Les hausses sont particulière fortes pour le mois de novembre, comparé à novembre 2024 : +2,5 % pour la crème et +5,3 % pour le beurre. Autre signe positif : la reprise des fabrications de produits laitiers qui sont en hausse de 6 % sur les six derniers mois de 2025 par rapport à 2024. Pour l’avenir, « les fabrications devraient continuer d’augmenter » pour faire face à une demande qui redémarre. Mais il y a un risque de manquer de lait bio à cause des cessations d’activité d’éleveurs qui atteignent un niveau record.
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