Le changement climatique, la demande des consommateurs et l’évolution de la structure du secteur seront les principaux facteurs susceptibles d’affecter l’avenir de l’agriculture de l’UE jusqu’en 2035. C’est le constat réalisé par la Commission européenne dans son rapport sur les perspectives agricoles pour 2023-2035, publié le 7 décembre. Ainsi, la productivité, favorisée par une hausse de la taille des fermes, est affectée par le changement climatique et ses conséquences sur les ressources naturelles (sols et eau). Cette tendance devrait se poursuivre. À moyen terme, Bruxelles indique que les coûts de l’énergie et des intrants devraient rester à des niveaux supérieurs à ceux d’avant 2021. Par ailleurs, la Commission avance que l’évolution des préférences des consommateurs aura un impact sur les modèles de production (notamment animale). Ainsi, la consommation de viande bovine (entre -0,5 et-0,7 kg/habitant/an entre 2023 et 2035), porcine (-2,1 kg) et de vin (-2,4 l) devrait diminuer, alors que celle de certaines protéines végétales comme les légumineuses (+61% entre 2023 et 2035) pourrait augmenter. Quant au sucre, il verrait son utilisation domestique globale reculer de 1,2 Mt. Enfin, pour Bruxelles, la Pac reste un outil fondamental pour les agriculteurs dans la transition vers des productions plus durables et pour répondre à la demande alimentaire globale.
Didier Bouville