Gérald Darmanin a annoncé le 28 janvier que 15.000 membres des forces de l’ordre seraient mobilisés le 29 janvier pour empêcher que les tracteurs entrent dans «Paris et les grandes villes», les blocages du marché de Rungis et des aéroports franciliens. S’exprimant à l’issue d’une réunion interministérielle de crise à laquelle a participé le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau, le ministre de l’Intérieur a fait part en outre d’une «modération» demandée aux forces de l’ordre qui ne devront pas «intervenir sur les points de blocage» mais les «sécuriser». Le ministre de l’Intérieur a expliqué que le président Emmanuel Macron avait donné «pour consigne» de «garantir que les tracteurs ne se rendent pas à Paris et dans les grandes villes pour ne pas créer des difficultés extrêmement fortes». En Ile-de-France, il a fait valoir qu’il fallait que le marché international de Rungis «puisse fonctionner ainsi que les aéroports parisiens d’Orly et de Roissy». Aux abords de Rungis et de l’aéroport de Roissy, des blindés de la gendarmerie ont pris place en début de soirée pour empêcher le blocage de leurs accès. La même consigne sera appliquée pour les aéroports de province et les grands marchés d’approvisionnement. Le ministre de l’Intérieur a dit s’attendre à «une semaine difficile».
Didier Bouville