Mot-clé : sérotype 8

Par La rédaction

FCO-8 : l’État va «se substituer» à la commande privée de vaccins, «défaillante» selon Fesneau

«On va se substituer à [la] commande privée» de vaccins contre la FCO-8 (fièvre catarrhale ovine de sérotype 8), qui «a été défaillante», a indiqué le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau le 30 août, lors d’un déplacement en Saône-et-Loire. Pour ce sérotype de la maladie, c’est aux éleveurs et organisations professionnelles de payer et commander les doses. En pleine flambée de FCO-8 dans le sud de la France, le vaccin Syvazul (pour ovins) est en rupture. «Force est de constater que les commandes n’ont pas été passées» par la filière, a estimé le ministre, alors que la FNO (éleveurs d’ovins, FNSEA) accuse les pouvoirs publics d’avoir manqué d’anticipation. M. Fesneau propose donc de «solliciter» le laboratoire espagnol Syva, seul fabricant de ce vaccin, en «groupant les commandes afin de crédibiliser la démarche». Le financement restera à la charge des éleveurs, un principe «posé avec la filière il y a 15 ans», selon lui. «La règle générale en France, c’est que, quand une maladie est émergente, on prend en charge [la vaccination] pour inciter, a rappelé le ministre. Ensuite, c’est au tour de la filière de prendre en charge.» Et le locataire de la Rue de Varenne de tacler: «Je rappelle que, en 2021, nous avions proposé à la filière une vaccination obligatoire, prise en charge totalement par l’État. Ce n’est pas le choix qui a été retenu.»


Par La rédaction

FCO/ovins : la FNO dénonce un manque d’anticipation de l’État

Qu’il s’agisse des sérotypes 8 ou 3 de la fièvre catarrhale ovine (FCO), «les pouvoirs publics n’ont pas su anticiper la diffusion» de la maladie, a déploré Michèle Boudoin, la présidente de la FNO (éleveurs d’ovins, FNSEA), en conférence de presse le 27 août. Concernant la FCO-8, «il y a le feu partout», alerte-t-elle, avec environ «800 suspicions dans le sud». Et de poursuivre: «Il y a rupture sur le vaccin», qui est pris en charge par les éleveurs eux-mêmes. «Si le laboratoire (Syva, NDLR) ne produit pas de nouvelles doses de Syvazul 4-8, on ne pourra pas faire de rappel et on va anéantir le protocole» vaccinal, prévient l’éleveuse du Puy-de-Dôme. À titre d’exemple, l’Aveyron, important bassin laitier, compte 800 000 brebis, alors que «seules 250 000 doses sont disponibles pour la France entière». Or, la FCO-8 est «connue du ministère», fait valoir Michèle Boudoin: ce sérotype est présent en France depuis 2007, et une nouvelle souche est apparue dans le Massif central à l’été 2023, causant une «forte mortalité». Concernant le vaccin contre la FCO-3, financé par l’État, «les 600 000 premières doses [pour ovins] livrées après le 12 août sont déjà utilisées», affirme la présidente de la FNO. Les pouvoirs publics ont passé une deuxième commande de 500 000 doses qui «n’arriveront qu’en septembre, après le coup de feu», déplore-t-elle.