Aveyron | Par La rédaction
Emmanuel Macron a tenu sa promesse en venant jeudi 3 juillet à la rencontre des acteurs de la filière Roquefort, fêter avec eux les 100 ans de la plus ancienne appellation d’origine de France. Pendant toute une après-midi, bien au-delà du temps au départ imparti, le chef de l’Etat a visité les caves de Société, échangé avec les éleveurs du bassin, les représentants des 7 fabricants et les salariés qui perpétuent l’histoire et le savoir-faire autour du roi des fromages ainsi qu’avec les responsables professionnels du monde agricole, accompagnés des parlementaires et élus du département. Le Président a pris le temps de faire le tour des stands présentant les savoir-faire agricoles et artisanaux du bassin de Roquefort (dont la filature Colbert, la ganterie de la Maison Fabre…).

Le Président Macron est allé à la rencontre de chacun des 7 fabricants de Roquefort © ELLOP
«Le Roquefort, un savoir-faire d’excellence à préserver»
Tour à tour, les élus de la Chambre d’agriculture, emmenés par le président Laurent Saint Affre, ont pris la parole pour interpeller directement le Président sur plusieurs enjeux majeurs pour l’avenir de l’élevage et des territoires ruraux de montagne.

Tour à tour, les représentants du monde agricole, accompagnés des élus du département ont interpellé le Chef de l’Etat sur les sujets de préoccupation © Chambre Agriculture Aveyron
Trois grandes thématiques ont notamment été portées devant le Président par la profession : les aides PAC et le soutien à l’élevage, la prédation, et le renouvellement des générations. La profession agricole aveyronnaise a parlé d’une seule voix, avec gravité mais aussi avec espoir. «Les enjeux soulevés ne concernent pas uniquement les agriculteurs, mais bien l’avenir des territoires ruraux, l’équilibre des paysages, la vitalité de nos campagnes, et la souveraineté alimentaire de la France», a expliqué Laurent Saint Affre.
Emmanuel Macron a apporté des éléments de réponse sur un certain nombre de sujets, et notamment la nécessité de «réaffirmer nos filières de qualité». Très attendu sur la question des accords commerciaux notamment le MERCOSUR et les droits de douane avec les Etats-Unis qui inquiètent les acteurs de la filière Roquefort, concernée par l’export : «Ils ne sont pas mauvais en général mais les problématiques viennent plutôt de problèmes internes européens», a-t-il commenté, évoquant en particulier le manque de compétitivité en Europe. «La France doit être davantage compétitive et investir davantage», a rétorqué le chef de l’Etat.
Sur le sujet sensible de la prédation, Emmanuel Macron s’est dit «favorable» à des mesures prises pour lutter contre : «le pastoralisme et la prédation ne sont pas compatibles», a-t-il affirmé.
Après cet après-midi marathon, sous la chaleur, les acteurs du bassin de Roquefort comme l’ensemble des représentants du monde agricole aveyronnais attendent désormais de la part du Président de la République, «des actes concrets, à la hauteur des engagements pris».
La rédaction