Dans un communiqué du 20 juillet, la FNSEA a appelé Paris et Bruxelles à «reconduire la dérogation de mise en culture des jachères» mise en place dans le contexte de la guerre en Ukraine. Comme le déplore le syndicat majoritaire, «l’Union européenne, tout comme les responsables politiques nationaux, refusent de prolonger cette dérogation» à la règle d’obligation de mise en jachère d’au moins 4% des terres cultivables. Instaurée lors du déclenchement de la guerre en Ukraine, puis reconduite pour un an en juillet 2022, cette mesure vise à accroître la production agricole, afin de compenser en partie le recul des exportations ukrainiennes. Pour la FNSEA, la décision de Paris et Bruxelles est «incompréhensible au regard de l’actualité»: la Russie refuse en effet de reconduire l’accord d’Istanbul qui permet le transit des céréales ukrainiennes en mer Noire, ce qui «menace (…) clairement la sécurité alimentaire mondiale». «Les agriculteurs ont besoin de connaître le cadre réglementaire et le devenir de cette dérogation afin de prévoir leurs assolements 2023-2024», appuie de son côté la Coordination rurale. Avec son association spécialisée France Grandes cultures, le second syndicat français va plus loin en demandant la «suppression de l’obligation de jachère».
La rédaction