Aveyron | Par Eva DZ

Veau d’Aveyron et du Ségala : le revenu des éleveurs en priorité

L’IRVA a terminé sa tournée des réunions d’hiver, jeudi 6 février à Cassagnes Bégonhès. Ces temps d’échanges privilégiés entre éleveurs de Veau d’Aveyron et du Ségala ont mis en exergue la marche en avant de la valorisation du produit, l’arrivée de nouveaux éleveurs et les nombreux projets qui animent l’interprofession, avec pour seul objectif : la mise en valeur de ce produit d’excellence.

L’IRVA a achevé sa tournée des réunions d’hiver le 6 février à Cassagnes Bégonhès.

Pour contre-balancer la baisse des volumes (de l’ordre de 10%), plus ou moins importante en fonction des filières, l’Interprofession régionale du Veau d’Aveyron et du Ségala met un point d’honneur à mobiliser les troupes.
Lors de ses réunions d’hiver, l’IRVA emmenée par Pierre Cabrit a fait valoir plusieurs arguments qui tendent à relancer la dynamique : la mobilisation de l’ensemble des acteurs autour des programmes opérationnels qui apporteront un retour aux éleveurs et aux filières et l’intégration progressive du prix de revient dans le prix payé aux producteurs. «Je veux ici remercier l’ensemble des acteurs de la filière qui ont joué le jeu que ce soit dans leur mobilisation autour des programmes opérationnels comme dans l’intégration du prix de revient», a salué Pierre Cabrit. «Dans notre démarche, nous apportons de la sécurité, de la visibilité sur le long terme et je sais que cette stratégie est la bonne !», a-t-il avancé.

Un prix en hausse de 29% en 3 ans

Et de réaffirmer la première préoccupation qui anime l’interprofession : augmenter la valorisation du produit Veau d’Aveyron et du Ségala. Une marche en avant qui est déjà enclenchée : en 3 ans, le prix moyen d’achat des animaux en sortie de ferme a progressé de 29%, soit + 369 euros, passant de 1 340 euros/tête à 1 709 euros/tête. «Notre objectif pour 2025 est de poursuivre sur cette lancée», a poussé Pierre Cabrit, affichant une part de 80% du prix de revient et 20% des cotations. «C’est difficile, mais on ne lâche rien et le conseil d’administration de l’IRVA maintient sa volonté d’atteindre cet objectif dans l’année», a-t-il répété. «Donner du revenu aux éleveurs est la seule voix pour donner un avenir à notre filière», a-t-il plaidé. «Quand nous avons commencé à évoquer la mise en application des EGAlim, certains pensaient que ce n’était pas possible or l’évolution de 5,70 euros à 7,40 euros depuis 2022 nous prouve que c’est possible ! Tout en préservant nos filières», a justifié Pierre Cabrit. Et de constater lors des observations de prix dans une vingtaine de magasins sur différents morceaux de Veau d’Aveyron et du Ségala, que si les prix de sortie de ferme avaient augmenté, ce n’était pas le cas des prix affichés en magasins… «Le prix de notre produit a augmenté pour les producteurs mais pas celui aux consommateurs ce qui nous laisse à penser que les marges l’ont permis…», suggère le président de l’IRVA. «Cette situation nous donne raison et nous donne espoir de nous rapprocher le plus possible de notre coût de production».

Eva DZ

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