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Le réseau des Banques alimentaires a élu un nouveau président bénévole, le 29 juin à l’occasion de son assemblée générale, en la personne de Jean Cottave. Cet ancien délégué régional d’EDF dans le Languedoc-Roussillon et délégué général d’EDF pour les États-Unis succède à Claude Baland. Le nombre de bénéficiaires de l’aide alimentaire a augmenté de 9% entre janvier et mars 2023 par rapport à la même période en 2022 au sein du réseau des Banques alimentaires, après une hausse de 9% déjà enregistrée tout au long de l’année 2022. Au total, 2,4 millions de personnes sont accompagnées par les Banques alimentaires, premier réseau national d’aide alimentaire.

La rédaction

À l’occasion d’une conférence de presse du Caf (Conseil de l’agriculture française) le 4 juillet, le président de Chambres d’agriculture France a proposé de «tester certaines hypothèses» proposées par le gouvernement dans le cadre de la Planification écologique auprès d’un «panel test» d’exploitations agricoles. «Nous devons passer d’un exercice théorique à une expérimentation. Nous voulons mobiliser nos réseaux de fermes et tester certaines hypothèses», a déclaré Sébastien Windsor. Et de citer plusieurs sujets : «Comment répartir les efforts de plantations de haies parmi un réseau d’une centaine d’exploitations, mesurer les investissements sur l’azote». Un travail qui se déroulerait sur une période de «six mois», afin de coller davantage «aux réalités de terrain». Avant de se lancer, le réseau des Chambres d’agriculture voudrait «être certain que ce travail soit utilisé». Par ailleurs, le président de Chambres d’agriculture France a évoqué une «révolution du conseil» à venir, avec le développement d’une «approche système» adaptée à chaque exploitation. Pour ce faire, «il faut des moyens colossaux», prévoit-il.

La rédaction

À partir du 17 juillet, les aviculteurs indirectement pénalisés par l’influenza aviaire en 2022 pourront émarger au dispositif d’indemnisation mis en place par le FMSE (fonds sanitaire professionnel) et le Cifog (interprofession du foie gras), indique un courrier aux éleveurs daté du 30 juin. Ils auront jusqu’au 7 septembre pour déposer leur dossier sur le site du FMSE. Financé par les deux organisations, ce dispositif s’adresse à quatre publics affectés par l’influenza, mais «n’ayant pas bénéficié d’aides publiques, ou partiellement» : élevages situés en zone indemne «justifiant d’un lien commercial avéré avec les zones réglementées» ; nouveaux installés «dans l’impossibilité de démarrer leur production» ; élevages en zones réglementées partiellement indemnisés par l’État ; élevages en zones réglementées «ayant subi des remplissages partiels après la levée des mesures de restriction». L’épizootie d’influenza a provoqué une pénurie de jeunes oiseaux – canetons notamment – après l’abattage de nombreux élevages de reproducteurs. S’y sont ajoutées les restrictions de mouvements de volailles dans les zones réglementées. L’État ne pouvant pas indemniser les élevages des zones indemnes, le FMSE et le Cifog ont mis sur pied fin 2022 ce dispositif d’indemnisation doté de 4 M€.

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Alors que la production française recule en raison de l’influenza aviaire, la CFA (aviculteurs, FNSEA) alerte sur «l’augmentation importante» des importations d’œufs, d’après un communiqué du 3 juillet. En œufs coquille, les volumes importés progressent de 20% en un an sur les quatre premiers mois de 2023, précise sa directrice Nathalie Feugeas à Agra Presse. La CFA dénonce certains «industriels français qui commercialisent des œufs étrangers». En particulier, dans le contexte d’inflation, la production d’œufs ukrainienne bénéficie, selon elle, d’«une énorme distorsion de concurrence» en sa faveur grâce à la suspension des droits de douane vers l’UE, renouvelée le 6 juin. «L’Ukraine est devenue le premier fournisseur de l’Union européenne en œufs coquille et ovoproduits», rappelle la directrice de la CFA. Après la filière volailles de chair, les producteurs d’œufs demandent au ministre de l’Agriculture «d’activer la clause de sauvegarde» incluse dans l’accord commercial UE/Ukraine «afin d’empêcher la poursuite des importations à droit nul et sans limite de volume». La croissance des importations «fragilise la mise en place de l’ovosexage», note la CFA, car il est financé par une cotisation interprofessionnelle qui ne s’applique qu’aux «œufs de consommation pondus et vendus sur le territoire français».

La rédaction

Dans son rapport annuel diffusé le 28 juin, le Haut conseil pour le climat (HCC) formule plusieurs recommandations pour que le secteur agricole accélère la réduction de ses émissions de gaz à effet de serre. Il appelle à «réviser en 2024 le PSN» (déclinaison française de la Pac) afin de se mettre en conformité avec l’objectif climatique de l’UE (-55% d’émissions en 2030) contenu dans la règlementation Fit for 55. Pour cela, le ministère de l’Agriculture doit «expliciter le niveau d’ambition visé, les moyens mobilisés et les indicateurs à suivre», préconise l’organisme d’évaluation de l’action publique. Le HCC appelle à «axer» la future loi d’orientation (LOA) «vers la transformation agroécologique, bas carbone et la résilience aux changements climatiques». Dans ce cadre, il préconise de «réduire les budgets carbone indicatifs et les émissions résiduelles allouées» en prenant en compte «un chiffrage plus réaliste» des puits de carbone. Et il appelle à mieux accompagner les agriculteurs dans cette transformation via la formation ou le conseil. D’autre part, le HCC recommande d’«identifier plus clairement» les aides nationales et régionales qui ont «un objectif ou un effet climatique» et de les renforcer les cas échéant (p.ex: épandage économe d’azote, couverture de fosses).

La rédaction

À l’occasion du Carrefour des PAT (projets alimentaires territoriaux), qui se tenait le 30 juin à Paris, le ministre de l’Agriculture Marc Fesneau a annoncé, dans une vidéo, qu’il souhaitait «pérenniser» les fonds dédiés aux PAT dans le cadre du Plan de relance, rapporte le réseau d’élus Terres en villes, co-animateur du Réseau national des PAT (RNPAT) avec les chambres d’agriculture. En septembre 2020, le précédent ministre de l’Agriculture Julien Denormandie avait alloué 80 millions d’euros à cette fin dans le cadre du Plan de relance, qui faisait suite à la crise Covid. Dans un rapport paru en juillet 2022, le sénateur LREM Frédéric Marchand recommandait de poursuivre ces financements pendant cinq ans. Cette proposition n’avait pas été discutée dans le cadre du projet de loi de finances (PLF) 2023, car les crédits de France Relance sont prévus pour un financement de trois ans. Elle pourrait cependant être intégrée au PLF 2024. Dans un rapport paru en novembre, l’Observatoire des PAT estimait que les projets qui avaient découlé du Plan de relance étaient plus standardisés et moins ambitieux sur l’écologie que les précédents. Les sujets de l’accessibilité sociale, de la nutrition, de la santé et de la restauration collective «prennent de l’ampleur», tout comme le localisme, au détriment des enjeux de transition écologique.

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Après un recul de 0,6% en mars, puis 6% en avril, les prix des produits vendus par les agriculteurs ont reculé «fortement» (-9,4%) en mai dernier en France par rapport à mai 2022, sous l’effet de la baisse des cours des céréales et oléagineux, mais restent globalement supérieurs aux prix relevés deux ans plus tôt, a rapporté l’Insee le 30 juin. «Il n’y avait pas eu de baisse sur 12 mois aussi importante depuis octobre 2009 (-10,5%)», souligne l’institut statistique dans une note sur l’évolution des prix agricoles (céréales, lait, oeufs, animaux, fruits et légumes) au moment de leur première mise sur le marché. «Ces prix se situent toutefois globalement encore 16,9% au-dessus de leur niveau de mai 2021: ceux des animaux, du lait et des oeufs restent supérieurs aux prix de mai 2021, alors que ceux des céréales et des oléagineux repassent sous leur niveau de deux ans auparavant », poursuit l’Insee. L’Insee a aussi publié vendredi les chiffres de l’inflation: les prix alimentaires ont continué à flamber en juin (+13,6% sur un an), mais leur progression a ralenti par rapport au mois de mai (+14,3% sur un an).

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La Commission européenne veut imposer aux Vingt-Sept de réduire de 30% d’ici à 2030 les déchets alimentaires des commerces, restaurants et ménages dans l’UE par rapport à 2020, selon un projet de loi consulté le 30 juin par l’AFP. Cette proposition législative, qui doit être rendue publique le 5 juillet et qui sera ensuite débattue par les Etats membres et eurodéputés, s’inscrit dans le cadre du Pacte vert européen. Selon le texte proposé, chaque État membre serait tenu de réduire «le volume des déchets alimentaires générés dans les commerces, les restaurants et services de restauration, et dans les ménages» de 30% par rapport au volume enregistré en 2020. Ces chiffres sont calculés «par habitant» pour prendre en compte les différences de population. De même, chaque pays devrait réduire de 10% les déchets dans l’industrie agroalimentaire (production et transformation), en renforçant les stratégies de ce secteur pour valoriser les sous-produits. En revanche, aucun objectif n’est assigné au secteur agricole, soumis aux aléas des cultures et susceptible d’utiliser ses déchets comme engrais ou pour produire du biogaz. Dans un rapport publié le 20 septembre, l’ONG Feedback EU demandait l’inclusion de l’agriculture. Faute de quoi, elle craignait de faire peser les risques et les coûts du gaspillage alimentaire sur les agriculteurs et les fabricants, ce qui augmenterait le risque de pratiques commerciales abusives.

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Dans un décret paru le 29 juin au Journal officiel, le ministère de l’Agriculture a lancé, pour une durée de cinq ans, l’expérimentation du «rémunérascore», prévu par la loi Egalim 2. Le texte précise les produits concernés par cet affichage de «l’impact en termes de rémunération des producteurs»: viandes bovine, porcine, ovine et caprine ; fruits et légumes frais ; lait de consommation et produits laitiers (yaourts et laits fermentés, crème conditionnée, beurre et fromages) au lait de vache, de chèvre ou de brebis ; oeufs coquille. Les filières vin, volaille de chair et céréales ne sont pas incluses dans le dispositif. Le texte n’exclut aucun mode de distribution. Publié le 20 février dernier, un rapport de cadrage du CGAAER (ministère de l’Agriculture) proposait que le périmètre de l’expérimentation couvre «l’ensemble des produits alimentaires et des circuits de commercialisation». Les auteurs fixaient plusieurs objectifs à l’expérimentation: fixer des règles de calcul harmonisées, les modalités d’affichage, et estimer les coûts de ce dispositif, s’il était pérennisé. Ils s’attendaient par ailleurs à ce que l’expérimentation doive dépasser la durée prévue de cinq ans. En octobre 2022, la FNB (éleveurs de bovins viande, FNSEA) et Lidl n’avaient pas attendu la parution de ce décret pour se lancer.

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Dans un communiqué commun, les Jeunes agriculteurs et la FDSEA de l’Aveyron critiquent l’aide bonifiée de 2000 euros que la région Occitanie a votée le 22 juin pour l’installation des femmes. Les deux syndicats y voient «une discrimination positive inefficace et inadaptée». Cette mesure est «mal reçue par les agricultrices de nos réseaux», soulignent JA et FDSEA de l’Aveyron. «Nous souhaiterions que l’enveloppe fléchée sur cette bonification soit utilisée sur la promotion de modèles qui permettront aux jeunes filles de se projeter sur ce type de carrière, poursuit le communiqué. L’incarnation dans l’espace public et médiatique de l’agriculture comme un métier pleinement féminin qui dépasserait même la question du genre nous semble indispensable.» Interrogé dans le cadre de notre enquête sur l’installation des agricultrices, Alexis Roptin, membre du bureau national de JA, s’était dit «non favorable» à une DJA (dotation jeunes agriculteurs) bonifiée pour les femmes. «Aider un certain public, tel ou tel milieu plus qu’un autre ne présente pas d’intérêt», selon lui.

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