Par Didier Bouville

L’alimentation des vaches laitières (CNIEL) : le point sur le pâturage du printemps

Ce printemps «se caractérise par une mise à l’herbe précoce [des vaches laitières] par rapport aux trois dernières années», remarque Pauline Gautier, du service Elevage et territoires de l’interprofession laitière (CNIEL), le 24 juin, dans un point sur le pâturage au printemps 2019.

Tout le territoire hexagonal est concerné : «En moyenne, en France, c’est 10% d’élevages pâturant en plus au 30 mars.» Un phénomène encore plus marqué dans l’Ouest. Les raisons: «Un mois de février battant des records de température et un besoin pour les éleveurs de compenser le manque de fourrages conservés à la suite de l’automne dernier très sec.» Le seuil de 85% d’élevages au pâturage a été atteint en mai.

Au total, «en France, 92% des vaches laitières pâturent», rappelle le Cniel. En conséquence, la part de l’herbe fraîche dans la ration est plus importante ce printemps par rapport aux moyennes saisonnières (+6 points en mars, +3 points en avril). À l’inverse, en automne, la sécheresse avait entraîné une baisse de l’ingestion d’herbe fraîche et poussé les éleveurs à compenser par des fourrages conservés, ensilage de maïs et foin en tête.

Le CNIEL est l’Interprofession où se partagent les diagnostics et se construisent les actions collectives, dans l’intérêt de tous les acteurs. Les professionnels de la filière laitière française y bâtissent ensemble des référentiels communs notamment autour de l’économie laitière et de la qualité du lait. Le CNIEL élabore une expertise scientifique (veilles, programmes de recherche…) qui permet de renforcer la compétitivité des acteurs de la filière, de défendre l’image du lait et des produits laitiers, et de mettre en avant les atouts de la filière, afin de développer la demande en France comme à l’export.

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