Aveyron | Par eva dz
Place du Mandarous, ce vendredi 17 décembre, à Millau, trois cadavres de brebis gisent, et un message fort « Arrêtons le massacre ». Une centaine d’éleveurs étaient réunis à l’appel du Cercle 12, pour dénoncer le manque de moyens de lutte face aux attaques à répétition de loups sur le Larzac. En effet, depuis septembre, 80 brebis ont été victimes d’attaques présumées « loup non écarté ».
Venus de l’Aveyron mais aussi de la Lozère, du Gard et de l’Hérault, les éleveurs sont venus crier leur ras le bol et leur frustration de ne pouvoir intervenir aussi vite que le loup n’attaque. « Nous avons obtenu la mise en place de tirs de défense renforcée sur une exploitation victime déjà de trois attaques », avance Thierry Agrinier, responsable de la section ovins lait FDSEA et en charge du dossier prédation à la Chambre d’agriculture. « Mais nous aurons aussi sûrement besoin de demander l’intervention de la brigade loup pour plus d’efficacité », ajoute l’éleveur qui regrette que les moyens de lutte ne se déclenchent pas aussi vite que les attaques. Les éleveurs aspirent à plus de tranquillité et de sérénité car ces attaques, si elles occasionnent la perte de brebis, elles génèrent également un stress à l’ensemble du troupeau et seraient la cause d’avortements dans les élevages impactés. Sans oublier le préjudice moral et la peur qui s’installe dans les familles d’agriculteurs touchées…
La maire de Millau, Emmanuelle Gazel, est venue apporter son soutien aux éleveurs réunis place du Mandarous à Millau pour distribuer quelques tracts aux automobilistes. Une délégation d’éleveurs a été reçu en sous-préfecture en fin de matinée afin de dénoncer la lourdeur du protocole du plan loup. Ils ont porté un message collectif, solidaire partagé par les trois syndicats du département, parce que « la prédation nous touche tous et menace la pérennité de nos élevages, de nos produits, de nos territoires », a martelé le cortège d’une même voix.
Eva DZ
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