Monde | Par Agra

UE/Mercosur : la FNSEA appelle à la mobilisation le 12 novembre suite à une déclaration de Macron

En marge du sommet des chefs d’Etats précédant la COP30 à Belem au Brésil, le président Emmanuel Macron s’est dit «plutôt positif» quant à la possibilité d’accepter ce traité de libre-échange, tout en affirmant rester «vigilant». Une déclaration que fustigent tous les syndicats agricoles et une grande partie de la classe politique.

© PAMAC

Le président de la FNSEA, Arnaud a dénoncé «un reniement total», considérant que le Président de la république avait auparavant affirmé «sa ferme opposition» à cet accord. Interrogé par Agra presse, l’Elysée se défend de toute changement de position. Le lendemain, Emmanuel Macron a réaffirmé qu’il restait «vigilant» et attendait encore des «réponses claires». «Nous avons commencé à être entendus par la Commission» européenne, «c’est ce qui fait que j’ai pu dire que j’étais plus positif quand elle a présenté un élément nouveau par rapport à l’accord initial avec une clause de sauvegarde agricole robuste», a dit le Président français lors d’une conférence de presse à Mexico. Il a toutefois tenté de rassurer : «je reste vigilant, (…) car je défends les intérêts de la France et nous continuons à nous battre», «la France continue d’attendre des réponses claires», a-t-il martelé. La ministre de l’agriculture Annie Genevard a aussi réagi, rappelant que «même s’il y a des avancées, le compte n’y est pas». Et le 9 novembre, elle a souligné, dans un entretien au JDD, que «la France ne signera pas un accord qui les condamnerait à terme».
Le même jour, la FNSEA, aux côtés des Jeunes Agriculteurs, a appelé ses troupes de la région Occitanie à une «mobilisation» pour interpeller le 12 novembre à Toulouse «pour aller à la rencontre du Président» et «solliciter un entretien». «C’est le Président de la République qui va être amené à prendre une position pour la France», a indiqué Jérôme Despey, premier vice-président de la FNSEA, qui souhaite «une position qui soit ferme et qui soit prise pour ne pas ratifier cet accord parce qu’aujourd’hui il n’y a aucune garantie». En parallèle, Jérôme Despey a évoqué, sans plus de précisions, une visite prévue du président de la FNSEA Arnaud Rousseau à l’Elysée cette semaine, pour évoquer ces sujets.
La visite du Président Emmanuel Macron à Toulouse s’inscrit dans un tour de France pour sensibiliser sur les effets néfastes des écrans et des réseaux sociaux, son nouveau cheval de bataille dans la dernière ligne droite du quinquennat.

Source Agra

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