National | Par La rédaction

Les cotations des bovins laitiers «O» en nette progression

L’offre d’animaux laitiers se raréfiant, les cotations de veaux, de vaches O et de JB O se sont nettement raffermies depuis un mois.

Vaches laitières iStock-PeopleImages

Veaux laitiers, vaches de réforme : la pénurie d’animaux s’accentue, leurs cotations croissent. Semaine 23, le veau laitier de 40-50 kg valait 127 €, soit 3 € de plus en quatre semaines. Mais surtout, son prix a doublé depuis le début de l’année. Le veau de 50-60 kg cotait quasiment 150 € ! Les cours seront durablement élevés car les naissances diminuent encore cette année (555 000 sur quatre mois par rapport à 2023 ; -1,1 % par rapport à 2023 et surtout -6 % par rapport à 2022). A l’autre bout de la filière, les cours de la vache O se redressent (4,69 €/kg de carcasse ; +6 cts en 5 semaines) et pourraient retrouver leur niveau de 2023.

Engraissement attractif

Dans le reste de l’Union européenne, la tendance est similaire : moins de veaux laitiers naissent alors que la demande est forte dans les pays membres et à l’export. Surtout, les cotations des vaches O sont d’ores et déjà, en cette fin de semestre, supérieures à celles de l’an passé à la même époque. «Le faible nombre d’animaux conduits à l’abattage soutient les cours», affirme l’Institut de l’élevage (tendances juin 2024). Mais les niveaux record de 2022 ne sont pas près d’être battus. En Allemagne semaine 23, la cotation de la vache O s’établissait à 4,22 €/kg, selon l’Idele. Elle était alors supérieure de 4 % à 2023. Au Royaume Uni, l’animal valait 4,31 €/kg. La raréfaction de l’offre explique aussi en Pologne l’inflation des cours. Le marché polonais de la vache O (4,27 €/kg éc en semaine 23 ; + 2 % par rapport à 2023) est même aligné sur ses voisins occidentaux. Engraisser redevient une activité attractive pour l’éleveur qui dispose de fourrages abondants. En Espagne, le JB O (5,16 €/kg éc ; +2 % par rapport à 2023) cote davantage que l’an passé. En Allemagne, le cours est plus faible (4,61 €/kg éc) mais la hausse est importante (8 % versus 2023). Et en Pologne (4,75 €/kg éc), les prix progressent aussi (+ 4 % par rapport à 2023). Toutes ces hausses dynamisent le marché des veaux laitiers.

Rebond des exportations

Les bons chiffres du commerce extérieur européen dans le bassin méditerranéen en viande bovine expliquent le regain d’Intérêt depuis des mois pour l’engraissement d’animaux laitiers et la hausse des cours qui en découle. En France, «les exportations de viande bovine réfrigérée et congelée sur le 1er quadrimestre étaient en hausse notamment vers la Grèce (+15 % à 10 500 tonnes équivalent carcasse – téc) mais aussi vers la Belgique ou dans le bassin méditerranéen. La Pologne profite pleinement du marché turc. Le pays a livré 15 000 téc contre 200 téc en 2023. En Espagne, les exportations d’animaux à ses voisins sont dynamiques, notamment vers la Grèce, la France et l’Italie, permettant de soutenir là encore les cours».

La rédaction 

Toutes les actualités

Sur le même sujet

La nouvelle provision élevage, déductible du résultat imposable, permet aux éleveurs bovins d’économiser, dans les meilleurs cas, plus de 10 000 euros en 2025 au titre de leurs résultats de l’année 2024. Cette mesure est issue de la loi de finances pour 2025 du 14 février dont les ministres de l’agriculture et des comptes publics ont confirmé le 1er avril, l’application aux clôtures 2024. Ce mécanisme fiscal suppose de se rapprocher de son comptable afin d’intégrer cette provision dans le résultat clos au cours de l’année 2024 et qui sera déclaré début mai. Il y a donc urgence ! Les explications de Patrick Benezit, président de la FNB. La section bovin viande de la FDSEA Aveyron a accueilli le 11 avril, Patrick Benezit…