Mot-clé : engraissement

Par La rédaction

Bovins viande : «très demandés», les broutards français voient leur prix grimper (Idele)

Entre des effectifs en stagnation, des exportations en baisse et le développement de l’engraissement en France, «les broutards français sont très demandés à l’échelle européenne», note l’Institut de l’élevage dans son bulletin Tendances le 22 novembre. Résultat : des cours «en hausse faute d’offre suffisante», de +40 à +70 ct€/kg en un an, selon les catégories d’animaux, pour des cotations allant de 3,83 à 4,2 €/kg en semaine 46 (du 11 novembre). Dans les élevages, alors que la décapitalisation se poursuit, les effectifs de mâles sont stables pour les charolais (premiers en nombre de têtes) et en baisse pour les limousins, blonds d’Aquitaine et croisés. Or, l’engraissement de broutards se développe dans l’Hexagone, «aux dépens de l’export», observe l’Idele: depuis le début de l’année (1er janvier-20 octobre), les exportations de broutards ont reculé de 7% sur un an (à 749 000 têtes). Et dans les mois à venir, les broutards français devraient se faire encore plus rares : les effectifs d’animaux de moins de six mois sont «en forte baisse» (-8% sur un an au 1er octobre). La tendance aux vêlages d’automne «ne s’est pas poursuivie en septembre 2024», constate l’Idele, (-9% en septembre sur un an), probablement en raison des maladies vectorielles (MHE et FCO).


Par Eva DZ

Bovins viande : engraissement «dynamique» en France, au détriment de l’export de broutards

Depuis début 2024, «les mises en place de broutards pour la production de jeunes bovins en France étaient dynamiques, stimulées par la demande de l’aval», indique l’Institut de l’élevage (Idele) dans sa note de conjoncture du 17 septembre. Entre janvier et juillet 2024, les engraisseurs français ont acheté 10 000 animaux de plus que l’année précédente (+5%), soit 203 000 broutards en tout. Dans un contexte de décapitalisation et de recul des naissances, le développement de l’engraissement en France réduit le disponible pour le débouché traditionnel de l’exportation des broutards. Entre le 1er janvier et le 18 août, ces flux ont reculé de 6% sur un an (40 000 animaux en moins). En revanche, avance l’Idele, les exportations de bovins vifs «ne semblent pas avoir pâti» des crises sanitaires en cours (FCO-3 et MHE notamment). En août, les envois vers l’Italie et l’Espagne – les deux premiers débouchés – s’affichaient en hausse sur un an, de respectivement 2% et 18%. Pour ces deux destinations, les protocoles sanitaires pour l’export d’animaux vivants issus de la zone régulée FCO-3 ont été calqués sur ceux pratiqués pour la FCO-8, en vigueur depuis des années dans tout l’Hexagone (désinsectisation et PCR négative, plus vaccination obligatoire des broutards pour l’Espagne).

La rédaction


Par Eva DZ

Bovins viande : la FNH veut relocaliser l’engraissement pour coller à la demande

Dans un rapport publié le 24 septembre, la Fondation pour la nature et l’homme (FNH) propose le «lancement d’un grand plan de relocalisation de l’engraissement à l’herbe des broutards», afin de «faire coïncider l’offre et la demande de viande bovine» en France. Pour cela, l’ONG compte «accompagner les éleveurs» pour qu’ils privilégient les races mixtes et plus légères (mobilisation des instituts de recherche et des organismes de sélection, concertation entre les interprofessions Interbev et Cniel). La FNH propose de «sécuriser» les débouchés de ces animaux en structurant des «filières locales» grâce au 2d pilier de la PAC et en développant les contrats tripartites.

Côté consommation, l’association promeut une «évolution (…) vers le moins et mieux», via des campagnes de communication et en contraignant les distributeurs à proposer des produits sous signes de qualité et des alternatives végétales. Une orientation qui avantagerait selon elle la «viande française biologique ou Label rouge» au détriment des importations (environ 25% de la consommation). Par ailleurs, la FNH recommande une «refonte du cadre des négociations commerciales» (instauration de prix plancher), ainsi qu’un «état des lieux des financements publics» à tous les maillons de la filière, préalable à leur «fléchage» vers un «modèle agroécologique».

La rédaction


National | Par La rédaction

Les cotations des bovins laitiers «O» en nette progression

L’offre d’animaux laitiers se raréfiant, les cotations de veaux, de vaches O et de JB O se sont nettement raffermies depuis un mois. Vaches laitières iStock-PeopleImages Veaux laitiers, vaches de réforme : la pénurie d’animaux s’accentue, leurs cotations croissent. Semaine 23, le veau laitier de 40-50 kg valait 127 €, soit 3 € de plus en quatre semaines. Mais surtout, son prix a doublé depuis le début de l’année. Le…


National | Par La rédaction

La relocalisation de l’engraissement en marche

Au cours des deux derniers mois, 2 % de jeunes bovins de plus que l’an passé ont été abattus alors que le nombre de vaches allaitantes réformées a diminué de 7,9 %. © iStock-Gabriele Grassl La production de viande bovine change de profil. «La relocalisation de l’engraissement en France semble porter ses fruits», observe l’Institut de l’élevage (Idele) dans une récente étude. Les sorties de jeunes bovins et génisses compensent…