Aveyron | Par Eva DZ
En France, 1 exploitation sur 3 produit sous signe officiel de qualité, générant 42 milliards de chiffres d’affaires, soit 40% du chiffre d’affaires de l’agriculture amont française.
Carole Ly, directrice de l’INAO, Patrice Chassard, président du comité national des AOP laitières, agroalimentaires et forestières et Emmanuelle Vignol, directrice de l’antenne d’Aurillac de l’INAO étaient les invités fin juillet de Jérôme Faramond, pour l’assemblée générale de l’APLBR.
En lait de brebis, la situation est atypique : près de 100% du lait de brebis en France est AOPable. «Sur le bassin de Roquefort, l’AOP a construit l’image de notre territoire. C’est une responsabilité à porter et à défendre face aux produits qui ne sont pas sous AOP et qui pourtant jouissent de cette même image !», a souligné Jérôme Faramond, président de l’association des producteurs de lait de l’aire Roquefort. «Notre filière s’est construite autour de la valeur Roquefort et notre collectif, au sein de l’APLBR doit continuer à défendre sa stratégie et se ressouder face aux enjeux. Nous avons su évoluer, nous sommes encore nombreux ! Ce qui fait la valorisation de tout notre lait, c’est le Roquefort, notre locomotive et y compris à l’échelle de la production de lait de brebis en France».
Et Patrice Chassard, président du comité national des AOP laitières, agroalimentaires et forestières, de confirmer : «Le Roquefort est le phare de votre zone, il doit le rester ! il faut que vous soyez capables de justifier ce qui fait votre différence, les bienfaits de votre produit : le lait cru, le pastoralisme… Autant d’éléments marketing à transmettre à vos entreprises». Et d’ajouter : «la création de valeurs n’est pas seulement celles des fabricants, c’est aussi celles des éleveurs, dans vos pratiques, vos efforts. Des valeurs immatérielles qui dépassent les coûts de production».
Et Jérôme Faramond d’enfoncer le clou : «Le lait de brebis est exceptionnel parce qu’il y a le Roquefort. Grâce à notre niveau de qualité, on se distingue et on tire vers le haut toute la filière, y compris sur le prix. On ne sera jamais concurrentiel sur le marché de lait de consommation. Alors je pense que ça vaut le coup de se battre pour notre produit. Cela veut dire : être davantage moteur dans notre avenir, quelle que soit notre entreprise. Ça nous appartient de savoir ce que l’on veut pour demain !», a-t-il harangué. «Les appellations qui marchent le mieux économiquement sont celles dont le collectif est fort et réfléchit en permanence sur le contenu de leur cahier des charges, sur leur positionnement sur le marché, sur leur communication… L’intelligence collective permet de trouver les leviers pour aller de l’avant et être dynamique», a complété Patrice Chassard.
Eva DZ
