National | Par Didier Bouville
Dans une étude publiée le 2 janvier dans la revue Nature Climate Change, des chercheurs de l’Inra et de l’Université de Harvard aux Etats-Unis préconisent d’étudier les potentialités des variétés de cépages non utilisées pour faciliter la résistance de la viticulture au changement climatique.
Actuellement, 1 % des cépages (soit 12 cépages sur 1 100 variétés de raison de cuve cultivées) occupent environ 45 % des vignobles dans le monde, et dans certains pays comme l’Australie ou la Nouvelle-Zélande, ce pourcentage atteint 80 % du vignoble.
En Chine, ce sont même 75 % des surfaces viticoles qui sont uniquement cultivées avec un seul cépage, le Cabernet-Sauvignon. Alors que les auteurs de l’étude estiment que d’autres variétés de cépages seraient mieux adaptées à des climats chauds, et qu’il est important de les expérimenter pour mieux connaître leurs caractéristiques.
Ils suggèrent d’associer davantage les viticulteurs à cette démarche pour les tests et l’évaluation de nouveaux cépages, et à travers d’expériences de sciences participatives.
Les chercheurs précisent par ailleurs que des verrous réglementaires devront être levés dans certaines régions, par exemple en France avec les appellations d’origine protégée. Le consommateur devra également être prêt à changer ses habitudes pour consommer de nouveaux vins issus de cépages peu connus.
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