National | Par Didier Bouville
Davantage de vignes pourront être plantées en France à partir du 1er janvier, y compris pour produire des vins sans indication géographique, ouvrant la voie à une légère croissance du vignoble national, en régression depuis des années.
Les arrêtés encadrant ce nouveau dispositif d’autorisations de plantation doivent être publiés au Journal officiel et permettront à l’État d’autoriser chaque année la plantation de nouvelles vignes, sur une superficie correspondant au maximum à 1% du vignoble actuel (8.000 hectares en 2016).
La réforme européenne à l’origine de ce changement inverse les règles pour les autorisations de plantation. Jusqu’alors, l’extension des vignobles était interdite a priori et devait être justifiée par les demandeurs (producteurs ou négociants).
A présent, les plantations sont autorisées a priori, dans la limite de 1% du vignoble existant dans chaque pays. Il reviendra aux autorités de motiver un refus d’extension.
En outre, des autorisations de plantations pourront désormais être délivrées à des vignes destinées à la production de vins non couverts par une indication géographique (AOC ou IGP), qui correspondent à l’ancienne catégorie des « vins de table ».
En France, les autorisations seront délivrées sous réserve d’un engagement de ne pas détourner la notoriété d’une appellation ou indication protégée (par exemple le champagne) et donc d’en respecter le cahier des charges au moins jusqu’en 2030. Une priorité sera accordée aux producteurs âgés de moins de 40 ans.
Entre 2000 et 2012, le vignoble français a reculé de 14% pour atteindre 750 000 hectares, selon FranceAgriMer.
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