National | Par Didier Bouville

Spiritueux : les bons résultats d’une filière ancrée dans les territoires

Cognacs, armagnacs, rhums, calvados, liqueurs, apéritifs… : l’univers des spiritueux est vaste. La fédération française des spiritueux (FFS) rassemble 200 entreprises des grands groupes internationaux aux sociétés familiales (la filière compte 90 % de PME). Elle a réalisé en 2017 un chiffre d’affaires de 9,15 milliards d’euros en France auxquels s’ajoutent 4,2 milliards d’euros réalisés à l’exportation.

« Nos exportations, en hausse de 2,4 % en volume et de 6 % en valeur, ont atteint un niveau historique en 2017. C’est la première fois que nous franchissons le seuil des 4 milliards d’euros à l’exportation », se félicite Michel Gayraud, président de la FFS. Il s’agit du deuxième poste excédentaire de la balance commerciale agricole et agroalimentaire française. « Nos entreprises sont innovantes, volontaires et agressives à l’international », se félicite Michel Gayraud.

A la base de ces bonnes performances, il y a donc ces 200 entreprises et leurs produits. On compte 47 catégories de spiritueux. Ce sont toutes des boissons 100 % d’origine agricole : fruits, céréales, canne à sucre,… Plus de deux millions de tonnes de matières premières agricoles sont utilisées chaque année.

Les entreprises achètent annuellement pour quelque 700 millions d’euros de produits agricoles, dont la plus grande partie par le biais de la contractualisation. La filière est également ancrée dans les territoires. Elle génère 100 000 emplois directs ou indirects. Parmi les 800 produits et marques commercialisés, 54 sont sous IGP. Elle est aussi un acteur qui compte dans le tourisme industriel : les entreprises ont accueilli 1,6 million de visiteurs en 2017.

Bref, la filière est en plein essor. Avec toutefois quelques ombres au tableau. Les taxes qui pèsent sur les alcools représentent chaque année près de 3 milliards d’euros de recettes fiscales. La FFS a calculé que sur une bouteille vendue 15 euros en magasin, il y a 11,70 euros de taxes ! Autre souci, les promotions dans la grande distribution. Elles sont en progression constante (+ 2 % en deux ans) et ont concerné 23 % des ventes en 2017.

La filière spiritueux aussi attend beaucoup des Etas généraux de l’alimentation. « Notre force, réside dans notre identité, nos marques et nos savoir-faire. C’est en puisant dans nos racines que nous développerons notre secteur et l’excellence de nos produits », conclu Michel Gayraud.

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