Aveyron | Par eva dz
Une organisation bien huilée, un collectif efficace, c’est le résultat de 50 ans d’histoire. L’UPRA Lacaune continue d’avancer et de travailler au service des éleveurs. Cet organisme de sélection à la stratégie collective unique, œuvre dans l’intérêt général de la race et l’a prouvé une nouvelle fois lors de son assemblée générale, mardi 30 avril à Arvieu.
L’UPRA Lacaune était en assemblée générale mardi 30 avril à Arvieu.
En s’engageant à l’UPRA Lacaune, le président, Michaël Dressayre a découvert «une organisation exceptionnelle unique, une stratégie de sélection efficace», dont le fonctionnement est souvent méconnu des éleveurs. Pour ses 50 ans, l’organisme de sélection a tenu à mettre un coup de projecteur sur son activité, ses missions, son engagement au quotidien au service de la race Lacaune, des sélectionneurs et des utilisateurs. D’abord à Provinlait la semaine dernière (lire la VP du 25 avril) et ce mardi 30 avril lors de son assemblée générale, à Arvieu.
Le vice-président, Ioan Romieu a mis en avant la nécessaire unité pour faire avancer le collectif : «C’est pour cette raison que nous avons gardé le nom d’UPRA lorsque nous sommes devenus une OS. UPRA pour Unité pour la race Lacaune. Continuons d’avancer ensemble au service et dans l’intérêt de tous les éleveurs de brebis Lacaune lait et viande», a-t-il encouragé. Et le rapport d’activité présenté par l’équipe de l’UPRA Lacaune a apporté la preuve de cet engagement au quotidien pour le progrès de la race.
Dans le schéma lait, 379 élevages sont en sélection en 2023, répartis entre le Service élevage de la Confédération générale de Roquefort, UNOTEC, l’EDE du Tarn et des éleveurs de Lozère. 200 700 brebis sont présentes à la mise-bas et 174 484 sont traites (23 de plus), soit 472 brebis par troupeau (+1). Les résultats sont plutôt stables que ce soit le renouvellement des agnelles (27,5%), la fertilité globale (94%), la prolificité globale (161,8%), le taux d’insémination artificielle (86,1%), le nombre d’IA (+1 691). Le progrès génétique s’affiche sur la quantité de lait produit : 11 litres en plus par rapport à 2022 (357 litres en 177 jours de traite calculés). Et sur la qualité du lait : depuis 2008 +0,25 g/l de TB et +0,18 g/l de TP.
Résilience et adaptation
La 24ème campagne de pointage des mamelles a également révélé une amélioration génétique sur tous les points (angle du trayon, profondeur du sillon, hauteur du pis, déséquilibre du pis, position du trayon) et une nette amélioration des index depuis 3 ans. Lors des deux tournées visant à qualifier un peu plus de 46 000 agnelles, le taux de refus reste stable autour de 11% (le plus souvent les causes de refus sont la cassure du dos, la forme de la tête, le manque de laine, la couleur). Sur les 3 509 béliers dont 45 en AB à qualifier, 430 ont été refusés. Quant à l’ISOL (qui réunit caractères de production et fonctionnels), 13 000 mères à béliers en 1ère lactation affichent un ISOL complet et 28 000 en 2ème lactation et plus.
962 élevages sont en Contrôle laitier simplifié (-22 troupeaux) avec 476 000 brebis. Ils affichent une production de 312 litres par brebis, un TB et un TP en hausse et des courbes de progression qui suivent celles des élevages en Contrôle laitier officiel.
Pour ce qui est des orientations du schéma Lacaune lait, l’UPRA Lacaune a ciblé la longévité fonctionnelle : «des brebis capables de produire longtemps en bonne santé». La résistance au parasitisme est une autre orientation de travail de l’UPRA. Les premiers index sont attendus en 2027.
Le programme viande concerne 34 sélectionneurs en 2023 avec 13 000 brebis en sélection via Ovi-test ou le GID Lacaune. Le taux de renouvellement des 2 650 agnelles s’élève à 20,4%. Environ 300 béliers entrent en SCI chaque année. Et 85 000 IA sont réalisées dont 15 000 dans la base de sélection. La qualification des agnelles est identique à celle du schéma lait. Le taux de refus se stabilise autour de 11% (dos cassé, tâche, forme de la tête, manque de laine). En plus, une note phénotypique générale est donnée sur l’harmonie de l’animal, ses largeurs. 164 béliers ont été qualifiés par Ovi-test et 150 par le GID Lacaune. Et 12 000 IA ont été réalisées sur les deux schémas. La sélection génomique est en place depuis 2022. Ovi-test travaille sur un nouveau protocole de testage des aptitudes bouchères sur animaux vifs. Du côté du GID Lacaune, un travail a débuté sur le comportement sur la voie mâle.
L’UPRA Lacaune a aussi en charge le suivi de trois races à petits effectifs (une centaine d’élevages en races Raïole, Caussenarde des Garrigues et Rouge du Roussillon).
La promotion de la race Lacaune est une autre mission de l’UPRA. Auprès des lycéens de La Roque, La Cazotte, lors des trophées de pointage, des Ovinpiades… Auprès de délégations étrangères reçues sur des fermes ou sur les salons (SIA, Sommet de l’élevage, Provinlait, Tech Ovin).
Eva DZ