National | Par La rédaction

UE-Mercosur : le gouvernement lance un débat à l’Assemblée le 26 novembre

Alors que partout en France, la voix des agriculteurs se fait entendre notamment pour dénoncer le projet d’accord commercial entre l’Union Européenne et les pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguat et Bolivie) Le Premier ministre, Michel Barnier a tenu a rappeler, hier, la ferme opposition de la France à ce traité et a proposé un débat au Parlement.

Capture d’écran du réseau social X, publication du 19 novembre 2024

À l’occasion de la conférence des présidents de l’Assemblée nationale le 19 novembre, la ministre des Relations avec le Parlement, Nathalie Delattre, a proposé, dans le cadre de l’article 50-1 de la Constitution, d’inscrire à l’ordre du jour du 10 décembre un «débat» sur la négociation en cours d’un accord commercial entre l’Union européenne et le Mercosur.

Mais le débat a finalement été avancé au 26 novembre, a annoncé lors des Questions au gouvernement Mme Braun-Pivet. Le débat sera suivi d’un «vote», a précisé le Premier ministre, qui entend faire une déclaration à cette occasion. Le vote n’engagerait pas la responsabilité du gouvernement.

Ce même débat devrait également se dérouler au Sénat, probablement le lendemain du débat à l’Assemblée, selon une source ministérielle. « Tout ce qui peut participer à montrer qu’il y a en France une coalition la plus large possible, de presque tous les partis politiques français et du pouvoir exécutif comme du législatif, est bon à prendre » estime Dominique Estrosi Sassone, présidente de la commission des affaires économiques du Sénat.

La veille déjà, lors d’un déplacement en Argentine à l’occasion du G20, le 18 novembre, Emmanuel Macron a prévenu « La France ne signera pas en l’état ce traité Mercosur ».

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«Sauvez notre élevage, faites échec à l’accord avec le Mercosur !», c’est ainsi que s’intitule la lettre que le président de la Fédération nationale bovine adresse aux parlementaires français. Depuis plusieurs jours, les actions se multiplient en départements et régions pour dénoncer, une fois de plus, le projet d’accord commercial UE/MERCOSUR, comme ici le 12 novembre à Toulouse (© FDSEA 12). En décidant unilatéralement de scinder l’accord d’association entre l’UE et le Mercosur, la Commission européenne veut «confisquer aux États et aux parlements nationaux leur pouvoir de décision. Qu’ils n’aient pas leur mot à dire sur la mise en concurrence inéquitable entre le modèle européen durable de fermes familiales, et celui des feedlots de milliers de bêtes allotées en extérieur…