National | Par La rédaction
Fin février, le gouvernement avait annoncé travailler sur la mise en place d’un indicateur des origines des ingrédients dans un produit transformé, similaire au Nutri-score. Hier, à l’issue des Rencontres de la transparence, Olivia Grégoire a entériné le lancement du dispositif « Origine-Info », qui sera testé cet été.
« Vous prenez une sauce dans un magasin avec un beau drapeau français parce que les œufs ont été produits en France. Mais on ne vous dit pas d’où vient l’huile qui représente pourtant 80% de la sauce. Sur un produit transformé, vous ne pouvez pas donner l’information quand ça vous arrange. », expliquait Olivia Grégoire, la ministre déléguée en charge des Entreprises, du Tourisme et de la Consommation, au micro de Sud Radio, fin février.
Hier, à la suite des Rencontres de la transparence à Bercy, qui réunissait des acteurs de la grande distribution, de l’industrie, des associations de consommateurs, ainsi que le Collectif En Vérité, spécialisé dans le domaine, Olivia Grégoire a annoncé le lancement du dispositif « Origine-Info », qui sera expérimenté cet été.
Une démarche « volontaire et collective »
La ministre a indiqué qu’ « un cahier des charges ainsi qu’un logo » seraient annoncés d’ici mai, et qu’une expérimentation est prévue cet été pour un affichage de l’origine des ingrédients des produits alimentaires transformés.
La construction du cahier des charges se fera « à plusieurs mains », a précisé Olivia Grégoire, avec une consultation des consommateurs dans le choix du logo. « Je serai attentive aux détails », a assuré la ministre, qui cite notamment « l’emplacement du logo » et « le périmètre des produits concernés ». Comparé au Nutri-score dans un premier temps, le dispositif « Origine-Info » s’en distingue à bien des égards, rappelle la ministre : « (Dans le Nutri-score) les apports nutritionnels sont classés de manière scientifique, ce qui n’est pas du tout transposable aux origines, surtout si vous avez vocation à la porter au niveau européen ». Cependant, à l’instar du Nutri-score, les industriels seront libres de l’afficher ou non.
Cette démarche qui est « volontaire et collective », précise un communiqué du ministère de l’Économie, s’inscrit pleinement dans la modification de la réglementation européenne concernant l’information des consommateurs sur les denrées alimentaires (INCO).
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