Mot-clé : Viande

Par Eva DZ

Bovins viande : la FNH veut relocaliser l’engraissement pour coller à la demande

Dans un rapport publié le 24 septembre, la Fondation pour la nature et l’homme (FNH) propose le «lancement d’un grand plan de relocalisation de l’engraissement à l’herbe des broutards», afin de «faire coïncider l’offre et la demande de viande bovine» en France. Pour cela, l’ONG compte «accompagner les éleveurs» pour qu’ils privilégient les races mixtes et plus légères (mobilisation des instituts de recherche et des organismes de sélection, concertation entre les interprofessions Interbev et Cniel). La FNH propose de «sécuriser» les débouchés de ces animaux en structurant des «filières locales» grâce au 2d pilier de la PAC et en développant les contrats tripartites.

Côté consommation, l’association promeut une «évolution (…) vers le moins et mieux», via des campagnes de communication et en contraignant les distributeurs à proposer des produits sous signes de qualité et des alternatives végétales. Une orientation qui avantagerait selon elle la «viande française biologique ou Label rouge» au détriment des importations (environ 25% de la consommation). Par ailleurs, la FNH recommande une «refonte du cadre des négociations commerciales» (instauration de prix plancher), ainsi qu’un «état des lieux des financements publics» à tous les maillons de la filière, préalable à leur «fléchage» vers un «modèle agroécologique».


Par Eva DZ

Bovins viande : «premier» index français de fertilité des femelles filles en allaitant

L’union de coopératives Charolais univers annoncé, dans un communiqué paru le 19 septembre, avoir enrichi son catalogue de semences de taureaux d’un nouvel index dédié à la fertilité des femelles, «une première en France dans une race allaitante», assure-t-elle. Basé sur l’analyse de 200 000 inséminations, l’index résulte de «la synthèse de la réussite à l’insémination chez les vaches pour 70% et chez les génisses pour 30%». Il s’exprime selon une base 100 correspondant à un taux de réussite de 61%. «Une augmentation de cinq points de réussite à l’insémination fait gagner, en moyenne, 2,5 jours sur l’âge au premier vêlage chez les génisses et 2,5 jours d’intervalle vêlage-vêlage chez les vaches», soit un gain de 9 euros par femelle et par an, calcule Charolais univers. Il sera disponible pour 80% des taureaux présents dans le nouveau catalogue 2024-2025. Créée il y a 10 ans, Charolais univers est l’union des coopératives Innoval, Elitest, Geniatest, Auriva et UALC.


Par Eva DZ

Egalim : les ex-députés Babault et Izard veulent présenter leur rapport au futur ministre

Les anciens députés Anne-Laure Babault et Alexis Izard ont finalisé leur rapport sur les lois Egalim commandé par l’ex-premier ministre Gabriel Attal et veulent le présenter au futur ministre de l’Agriculture, a indiqué Anne-Laure Babault (Modem), le 18 septembre au Space. L’ex-parlementaire a été invitée à intervenir lors d’une conférence de presse de la FNPL (producteurs de lait, FNSEA). Le rapport contient «une trentaine de propositions», explique-t-elle. Avec une ligne directrice : «renforcer l’amont et simplifier la négociation en aval». Comme indiqué dans une note transmise en juin au gouvernement, la question de l’origine des produits y tient une place importante. Les auteurs proposent notamment «d’imposer à l’industriel de donner une visibilité sur la part de matière première française» contenue dans ses produits à son acheteur, précise Anne-Laure Babault. Selon elle, il est «évident qu’il faut mieux prendre en compte les coûts de production» de l’amont. Elle est également favorable à une date butoir dans les négociations entre les organisations de producteurs et les laiteries.

Missionnés par Gabriel Attal en février, Anne-Laure Babault et Alexis Izard n’avaient pas pu remettre leur rapport avant la tenue des législatives et la démission du gouvernement.


Par Eva DZ

FNO : en congrès, la FNO demande un «plan Marshall» pour relancer la production

Réunie en congrès à Troyes (Aube) le 13 septembre, en l’absence de Marc Fesneau, la FNO (éleveurs d’ovins, FNSEA) a réclamé un «plan Marshall» pour relancer la production ovine. Le but : faire remonter, d’ici cinq ans, la production de viande d’agneau pour couvrir 55% de la consommation française, contre 47% aujourd’hui. Le syndicat compte aussi réduire les émissions de GES de 12% (en ligne avec le programme Life Green Sheep) et maintenir le taux d’auto-approvisionnement en lait de brebis.

Pour y parvenir, la FNO veut notamment renforcer la formation et le conseil, afin d’améliorer la productivité des élevages ou encore les conditions de travail. Ce qui passerait par un «pack d’accompagnement technique» co-construit avec les éleveurs, financé dans un premier temps par les pouvoirs publics, avant que les producteurs ne le reprennent à leur charge.

Côté conjoncture, la collecte de lait de brebis a reculé de 3% cette année (octobre-juin), à moins de 290 Ml. Quant à la production de viande ovine, elle a chuté de 5% en un an (janvier-juillet), à 45 000 téc. Bien qu’ils touchent des prix records pour leurs agneaux (9,18 €/kg en moyenne depuis début 2024), les producteurs ovins restent ceux qui gagnent le moins bien leur vie au sein de la ferme France (moins de 20 000 € de RCAI/ETP non salarié en 2022).


National | Par La rédaction

Viande bovine : « Stop à la pression sur les prix ! »

Tous les signaux de marché sont au vert : la demande des marchés français et européens, en animaux vifs, comme pour l’abattage, est restée dynamique, et en parallèle l’offre est toujours plus réduite. Pourtant, les éleveurs subissent depuis quelques temps des pressions inexpliquées sur leurs prix de vente. La FNB prévient : "Cela doit cesser ! Les éleveurs ne peuvent pas rester éternellement la variable d’ajustement !". © iStock-Gabriele Grassl…


Par Eva DZ

Viande in vitro : première demande d’approbation déposée en UE, pour le foie gras

L’entreprise française Gourmey, qui fabrique du foie gras à partir de cellules cultivées, annonce dans un communiqué du 26 avril, avoir déposé des demandes d’autorisation auprès de cinq marchés, dont l’Union européenne. La jeune pousse vise Singapour, les États-Unis, le Royaume-Uni, la Suisse et l’Union européenne. Elle est la première à déposer une demande d’approbation auprès de la Commission européenne qui, après une première instruction de la candidature, peut transmettre le dossier à l’Efsa (autorité sanitaire) pour une évaluation des risques dans le cadre de la procédure «novel food», réputée comme l’une des plus exigeantes au monde. Trois pays autorisent des entreprises à vendre de la viande cultivée : Singapour, Israël et les États-Unis. Le Royaume-Uni a récemment délivré une autorisation pour des cellules de viande fabriquées en laboratoire à destination de l’alimentation animale. Les cellules cultivées «d’origine mammifères» figurent également au registre européen des aliments pour animaux, mais aucune autorisation n’est nécessaire à leur inscription. Avant même qu’une autorisation soit délivrée en Europe, l’Italie a décidé d’interdire la viande cellulaire. En France, plusieurs initiatives parlementaires ont été lancées en ce sens pendant la précédente législature.


Par Eva DZ

JO 2024 : l’approvisionnement du restaurant du Village des athlètes critiqué

Des athlètes aux Jeux olympiques de Paris se sont plaints de problèmes d’approvisionnement au restaurant du Village des athlètes, poussant l’opérateur Sodexo Live à renforcer les volumes de commandes de certains produits, selon des informations de presse confirmées le 26 juillet à l’AFP. Regrettant un manque d’œufs et de poulet, mais aussi une viande servie «trop crue», les athlètes britanniques ont décidé de boycotter le restaurant du Village des athlètes et de faire venir un chef du Royaume-Uni pour nourrir les sportifs venus de ce pays, révèle le 26 juillet le quotidien britannique The Times.

Cette semaine, plusieurs athlètes se sont également plaints de la vitesse de réapprovisionnement de certains aliments, jugée insuffisante mardi soir et mercredi matin, selon L’Equipe. «Certains produits, tels que les œufs et les grillades, sont particulièrement prisés par les athlètes et les volumes ont donc été renforcés, en accord avec Paris 2024. Depuis, les quantités proposées sur ces produits permettent de répondre à l’ensemble des besoins», assure Sodexo Live. Le groupe opère le «plus grand restaurant du monde», ouvert le 18 juillet, avec 3.300 places assises et 40 000 prestations servies par jour au cœur du Village des athlètes, installé dans la banlieue nord de Paris. «Nous travaillons activement pour adapter nos approvisionnements à la consommation effective des athlètes constatée sur les premiers jours», indique Sodexo Live.


National | Par La rédaction

Les cotations des bovins laitiers «O» en nette progression

L’offre d’animaux laitiers se raréfiant, les cotations de veaux, de vaches O et de JB O se sont nettement raffermies depuis un mois. Vaches laitières iStock-PeopleImages Veaux laitiers, vaches de réforme : la pénurie d’animaux s’accentue, leurs cotations croissent. Semaine 23, le veau laitier de 40-50 kg valait 127 €, soit 3 € de plus en quatre semaines. Mais surtout, son prix a doublé depuis le début de l’année. Le…


Par Eva DZ

Viande : les filières françaises tendent à reculer, avec peu de baisse de GES

L’Iddri (cercle de réflexion) a publié ce 9 juillet une étude sur l’avenir des filières viandes françaises, qui comporte un scénario tendanciel des filières viandes jusqu’en 2035 et une invitation à rechercher une évolution souhaitable collectivement. Le scénario tendanciel s’appuie sur une rétrospective et l’hypothèse d’une politique de soutien invariable. Résultat : diminution globale de la production de viandes au profit des importations, recul des ruminants avec érosion en bovin viande et développement de l’engraissement, progression en poulet standard au détriment des autres volailles et labels, maintien des bassins spécialisés et de dépendance en aliments concentrés.

Côté chiffres, le taux de couverture serait en 2035 de 98% en viande porcine, de 80% en viande bovine et de 84% en volaille ; 20% des outils d’abattage-découpe auront disparu et l’émission de GES ne baisserait que de 3% du fait du retournement des prairies et des importations. Les auteurs avancent l’idée que les crises, devenant à leur sens structurelles, «ne devraient d’ailleurs plus être nommées ainsi» et attirent l’attention sur le risque de faibles rendements céréaliers. Ils soumettent ce scénario aux décideurs politiques et aux acteurs de l’agriculture pour les inviter à un «débat prospectif collectif».


Par La rédaction

Viande : avec l’inflation, la consommation rechute en 2023, sauf pour les volailles

Après deux années de hausse grâce au rebond économique post-Covid, la consommation totale de viande est repartie à la baisse en France en 2023, selon une note de synthèse FranceAgriMer/SSP (ministère de l’Agriculture) publiée le 27 juin. Calculés par bilan*, les volumes consommés dans l’ensemble des circuits de distribution ont reculé de 1,4% l’année dernière (-1,7% par habitant). Seules les volailles sont en croissance (+3,5%, à 2 Mtéc), grâce à la reprise de la production après l’influenza aviaire et à la détente des prix de l’alimentation animale, qui a permis de mieux maîtriser l’inflation. Ce rebond concerne en particulier le poulet (+3,7%) et le canard (+13%), visé par la campagne de vaccination. «La consommation de volailles de chair retrouve sa trajectoire de hausse observée depuis vingt ans» (+3,9% par an). Au contraire, les viandes bovine et porcine, pénalisées par l’inflation, atteignent leur plus bas niveau depuis vingt ans: 1,45 Mtéc pour le bœuf (-3,7%/2022) et 2,09 Mtéc pour le porc (-3,7%) – qui reste la viande la plus consommée. Les importations, quant à elles, suivent les tendances de consommation (-6% en bœuf, -5,9% en porc, +4,4% en poulet). À l’exception notable de la viande ovine, pour qui la part des importations s’accroît (+2 points) malgré une production et consommation en baisse (-4,2%, à 149 Mtéc). * Production – exportations + importations