Catégorie : International

Par Agra

UE/Mercosur : le Copa-Cogeca veut des mesures contraignantes, pas une déclaration politique

Alors que la présentation de l’accord de libre-échange UE/Mercosur au Conseil de l’UE semble imminente, les organisations et coopératives agricoles de l’UE (Copa-Cogeca) rappellent leur ferme opposition. À l’occasion d’une conférence de presse le 19 juin, la secrétaire générale du Copa-Cogeca, Elli Tsiforou, a affirmé que le lobby agricole attendait des mesures contraignantes sur les clauses de sauvegarde et non une simple déclaration politique. En effet, l’ajout d’une annexe mentionnant des mesures de sauvegarde sur l’agriculture est l’une des hypothèses évoquées afin d’obtenir l’assentiment des États membres au Conseil de l’UE. De son côté, le président du Copa, l’italien Massimiliano Giansanti (Confagricoltura), a insisté sur le manque de réciprocité des normes de production entre l’UE et les pays du Mercosur, rendant l’accord impossible à accepter pour les agriculteurs. « Dans notre histoire (du Copa-Cogeca, NDLR), c’est le seul accord de libre-échange qui suscite l’opposition unanime des membres », a précisé Elli Tsiforou. Au-delà du contenu, la question du cadre juridique qui sera choisi par la Commission européenne représente un enjeu majeur pour l’organisation.

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Pesticides/PFAS : des scientifiques alertent sur une tentative d’affaiblir la définition

Dans une lettre publiée le 10 juin dans la revue scientifique Environmental Science & Technology, repérée par Le Monde (article payant), un groupe de 20 chercheurs d’universités européennes et nord-américaines s’inquiètent de manœuvres pour modifier la définition des per et polyfluoroalkykés (PFAS, ou « polluants éternels ») et in fine affaiblir la réglementation. Les scientifiques affirment que la définition actuelle de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) « est scientifiquement fondée, sans ambiguïté et parfaitement adaptée à l’identification » des PFAS. « Nous craignons que certaines personnes et organisations ne cherchent à obtenir une redéfinition des PFAS approuvée par l’Union internationale de chimie pure et appliquée (IUPAC) afin d’exclure certains sous-groupes de produits chimiques fluorés du champ d’application de la définition existante », préviennent-ils. Une démarche « motivée par des raisons politiques et/ou économiques plutôt que scientifiques ». Alors que la définition de l’OCDE « repose uniquement sur les caractéristiques moléculaires intrinsèques », des « définition alternatives » des PFAS comme celle de l’IUPAC « pourraient exclure les gaz fluorés (gaz F), l’acide trifluoroacétique (TFA) et/ou les polymères » du champ des PFAS.

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Lait : vers une demande soutenue en protéines aux Etats-Unis et en Europe

« Dans les cinq prochaines années, la demande en protéines va être de plus en plus soutenue, non seulement aux Etats-Unis mais aussi en Europe », à raison d’une production stable dans les grands bassins exportateurs et d’un prix du lait qui se maintient à son niveau actuel, autour des 45€/100 kg en Europe. Tel est le constat dressé par Christophe Lafougère, PDG du cabinet de conseil Gira, à l’occasion de l’événement Marchés mondiaux lait et viande de l’Idele le 11 juin à Paris. Aux Etats-Unis, les personnes suivant les nouveaux traitements anti-obésité recherchent des produits laitiers à forte teneur en protéine pour compenser la perte de masse musculaire, ce qui soutient la demande en yaourts et plus largement le secteur de la nutrition spécialisée. En Europe, la demande est soutenue par le vieillissement de la population et demain peut-être par les traitements anti-obésité. La demande de fromage est orientée à la hausse, ce qui est une « bonne nouvelle » selon Christophe Lafougère, puisque la production de fromage permet d’obtenir du lactosérum et de la protéine. Quant au prix du lait, il devrait se maintenir à un niveau élevé grâce à une demande mondiale en hausse et des grands exportateurs (États-Unis, Europe et Nouvelle-Zélande) dont les capacités de production sont atteintes.

 

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Biocontrôle : accord de distribution Amoéba/Koppert « multi-cultures et multi-pays »

La greentech française Amoéba et le poids lourd néerlandais Koppert viennent de signer, à propos du biofongicide Axpera d’Amoéba destiné aux vignes et au maraîchage (serres, plein champ), un « accord de distribution majeur », « multi-cultures et multi-pays », censé être « [lancé] au début de l’année 2026 », selon un communiqué du 3 juin. Koppert obtient ainsi « les droits de distribution exclusifs » pour cinq ans, sous sa propre marque, aux États-Unis et dans 18 pays européens : France, Pays-Bas, Espagne, Italie, Grèce, Allemagne, Belgique, Portugal, Irlande, Autriche, Hongrie, Finlande, Suède, Slovénie, Croatie, Roumanie, Bulgarie, République tchèque. De plus, les deux entreprises planchent sur un « éventuel lancement au Brésil ». La production se fera sur le site d’Amoéba à Chassieu (Rhône) et par l’intermédiaire de sous-traitants (CDMO). Pour rappel, mi-avril en France, Axpera a reçu une autorisation de mise sur le marché d’urgence (temporaire) pour le traitement du mildiou de la vigne. Puis mi-mai, au niveau de l’UE, les Etats membres ont voté en faveur de l’approbation de la substance active d’Axpera, le lysat de l’amibe Willaertia magna C2c Maky, en tant que substance active à faible risque, avant un règlement d’exécution à venir pour une approbation officielle.

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Influenza aviaire : le Royaume-Uni s’ouvre au canard français vacciné

Attendue depuis février par la filière du canard à rôtir, la réouverture du marché britannique au canard français est effective depuis le 22 mai, indique le ministère de l’Agriculture dans un communiqué du 27 mai en rappelant que la Grande Bretagne s’était fermée à la viande de canards vaccinés contre l’influenza en mars 2024. Les autorités britanniques, voulant s’assurer de l’efficacité du protocole de surveillance post-vaccination en France, avaient questionné les autorités françaises et réalisé un audit en décembre 2024, visant notamment les programmes de surveillance passive et active. D’après les informations fournies à la fin février 2025 par le comité interprofessionnel du canard à rôtir (Cicar), les Britanniques avaient obtenu que le contrôle s’effectue bâtiment par bâtiment et non seulement par élevage. Le Cicar s’attendait alors à une réouverture rapide. En 2024 l’arrêt des importations de la Grande-Bretagne de filets de canard a représenté une perte de débouché de 15 % du marché. Leur reprise est une bouffée d’oxygène pour le canard français, majoritairement de l’espèce Barbarie, alors que le canard Pékin de Chine s’est imposé chez les clients traditionnels de la France, notamment l’Allemagne.

 

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Blé : un pain vieux de 5000 ans relance l’intérêt pour les variétés anciennes en Turquie

Un pain vieux de 5.000 ans a été découvert par des archéologues en Turquie, où il est désormais reproduit, nourrissant l’intérêt pour la culture de blés anciens plus adaptés à la sécheresse, rapporte l’AFP le 27 mai. La variété qui retient ici l’attention est le blé dit de Kavilca. « Nous sommes face à une crise climatique mais nous cultivons encore du maïs ou du tournesol, très demandeurs en eau. Or, nos ancêtres nous donnent une leçon. Nous devrions, comme eux, nous orienter vers des cultures peu exigeantes » en eau, affirme Ayse Ünlüce, la maire d’Eskisehir, commune se situant à 35 km du lieu du site de fouilles où a été découvert le pain, dénommé Küllüoba. Elle souhaite donc relancer dans sa région la culture du blé de Kavilca, résistant au déficit hydrique mais aussi aux maladies, permettant la production du pain traditionnel de la municipalité. « Il nous faut des politiques publiques très fortes à ce sujet. Cultiver les blés anciens sera une avancée symbolique en ce sens », juge-t-elle. Une boulangerie municipale propose déjà ce type de pain à bas coût depuis une semaine, appelé pain de Küllüoba.

 

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Taxes américaines : Trump menace l’UE de lui imposer 50% de droits de douane au 1er juin

Dans un message posté le 23 mai sur son réseau Truth Social, le président américain Donald Trump menace l’UE d’appliquer 50% de droits de douane sur ses produits importés aux Etats-Unis à partir du 1er juin. «Nos discussions avec eux sont vouées à l’échec!», affirme le locataire de la Maison Blanche tandis qu’il a récemment conclu un accord de principe avec le Royaume-Uni. Alors que les droits de douane réciproques américains et des rétorsions européennes sont suspendus jusqu’au 14 juillet (Washington impose tout de même un droit de 10% sur les importations de l’UE) le temps de trouver une solution négociée, Donald Trump fait pression sur l’UE à qui il reproche de suivre une politique commerciale créée spécialement «pour exploiter les États-Unis». De son côté, l’UE, via le commissaire au Commerce Maros Sefcovic, ne ménage pas ses efforts pour parvenir à un compromis avec ses homologues américains, sa priorité, sans que des avancées concrètes n’aient été enregistrées jusqu’à présent. Et en parallèle, Bruxelles prépare une nouvelle série de sanctions, au cas où.


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Salariés étrangers/métiers en tension : l’agriculture reconnue dans tout l’Hexagone (JO)

Après avoir été reconnues comme « métiers en tension » à l’échelle nationale en février 2024, quatre familles professionnelles agricoles (agriculteurs salariés, éleveurs salariés, maraîchers/horticulteurs salariés, viticulteurs/arboriculteurs salariés) viennent d’être reconnues dans chaque région métropolitaine. La liste actualisée des métiers en tension, permettant de régulariser des travailleurs étrangers, a été publiée le 22 mai au Journal officiel, après plusieurs reports successifs. Transmise par le gouvernement aux partenaires sociaux le 21 février, cette mise à jour, prévue chaque année selon la loi Immigration de janvier 2024, devait être publiée fin février avant d’être repoussée plusieurs fois. La dernière version date de 2021. Établie région par région, cette liste énumère les quelque 80 métiers en manque de main-d’œuvre, grâce auxquels les travailleurs étrangers peuvent prétendre à un titre de séjour en justifiant de 12 mois de bulletins de salaire au cours des 24 derniers mois et de trois ans de résidence en France. Au-delà des quatre grandes familles professionnelles agricoles reconnues, la région Paca ajoute à la liste les « conducteurs d’engins agricoles et forestiers ».

 

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Déforestation : au Brésil, un premier ralentissement en six ans dans tous les biomes

La déforestation a ralenti dans tous les macro-écosystèmes (ou biomes) du Brésil en 2024, pour la première fois en six ans, une évolution encourageante quelques mois avant que le pays n’accueille la Cop30, la conférence climat de l’ONU. La superficie totale déboisée au cours de l’année dans le pays sud-américain s’est établie à 1,24 Mha, soit 32,4 % de moins que l’année précédente, selon le dernier rapport du réseau de surveillance MapBiomas, publié le 15 mai. En 2023, une baisse de 11 % de superficie déboisée avait été observée par rapport à l’année précédente, selon ce réseau regroupant des ONG, des universités et des entreprises technologiques, et qui a commencé à enregistrer des données en 2019. Mais cette baisse ne concernait pas, comme en 2024, l’ensemble des biomes. Les zones protégées ont également montré des améliorations significatives. En 2024, les deux tiers des terres autochtones ont été exemptes de déforestation. Entre 2019 et 2024, le Brésil a perdu une superficie de forêt équivalente à la taille de la Corée du Sud, soit 9,88 Mha. Les deux tiers de cette déforestation ont eu lieu en Amazonie. Selon MapBiomas, le secteur agricole est responsable de plus de 97 % de la déforestation au cours des six dernières années.

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