Aveyron | Par Eva DZ

Ovi-Test : premier centre d’insémination ovine en France

Ovi-Test tenait son assemblée générale mardi 4 mars à Ségur. La coopérative d’insémination ovine forte de 1 800 adhérents, maintient sa position de leader national et s’affiche comme une véritable référence d’excellence en matière de reproduction en France comme à l’étranger.

79 000 brebis Lacaune de sélection lait et viande issues de 220 élevages sélectionneurs constituent le cadre de travail de la coopérative d’insémination ovine Ovi-Test. Dotée de 5 bergeries à La Glène, aménagées et adaptées pour le confort des animaux et des salariés, de 13 bergeries en prestation de service et de 2 centres de rassemblement, la coopérative se donne les moyens de ses ambitions : celle de rester le premier centre national d’insémination ovine en France.

Le bassin de production toujours prioritaire

Et en 2024, une nouvelle fois, Ovi-Test a montré «toute la qualité du travail réalisé en faveur de la génétique et de l’excellence dans la reproduction», ses deux cœurs de métier, selon son président, Antoine Stouff. En déroulant le détail des activités de l’année, en ovin lait comme en ovin viande, son expertise continue d’être reconnue par les éleveurs. Que ce soit dans les métiers de la génétique : «le progrès génétique est constant et s’empare des nouveaux enjeux comme la résistance au parasitisme et la longévité fonctionnelle», commente Antoine Stouff. Pour preuve, la Lacaune est connue et reconnue dans le monde et constitue une référence d’excellence pour l’étranger. Ainsi l’exportation des animaux reproducteurs (50% des 1 750 agneaux Lacaune et 23 000 agnelles vendus à l’export) reste dynamique malgré les contraintes des crises sanitaires sur le commerce. «Le commerce de reproducteurs se stabilise mais la demande reste toujours très forte et difficile à satisfaire notamment vers l’Espagne, la Grèce et l’Italie», détaille le président. A travers son organisation de producteurs, qui quantifie les besoins des marchés et pilote les ventes des animaux reproducteurs à l’export, Ovi-Test participe ainsi à la diffusion et à l’amélioration génétique dans son bassin de production et au-delà de ses frontières. Une activité qui permet de financer la génétique et la progression de sa base de sélection. Car la coopérative ne transige pas avec le cœur de son action : «servir les élevages de son bassin de production en priorité». «Notre priorité ce sont nos schémas», affiche Antoine Stouff. «Nous servons d’abord et avant tout nos éleveurs et en particulier les jeunes», précisant le coup de pouce de la coopérative lors de la constitution de troupeau. «A notre échelle, via notre solidarité coopérative, nous apportons notre pierre à l’édifice du renouvellement des générations», appuie-t-il.
Malgré un contexte tendu, l’activité d’Ovi-Test reste dynamique dans les métiers des reproducteurs, avec en mot d’ordre «la qualité du travail et la mobilisation des sélectionneurs et des équipes». «Véritable pierre angulaire de la création et de la diffusion de notre génétique», l’expertise d’Ovi-Test dans les métiers de la génétique est reconnue tant dans les méthodes classiques que dans les nouveaux protocoles pour anticiper les évolutions à venir. Y compris en interne, la coopérative adapte ses méthodes et ses outils citant le renforcement de l’équipe informatique, des actions concrètes en faveur du bien-être au travail depuis 2023.
Dans une période que le président a qualifié de «compliquée mais exaltante», le maître-mot, selon lui est l’adaptation. Un credo porté par le projet du conseil d’administration et les équipes du groupe Ovi-Test – UNOTEC, via la dynamique collective «Lacaune Excellence». «Quand on vit des années techniques un peu en retrait, comme l’année dernière en raison de la qualité des fourrages 2023 influant sur la quantité de lait produit ou qu’on subit les fluctuations de prix (qui aurait pu prédire un prix de l’agnelet au-delà de 100 euros quand nous peinions à les vendre 50 euros ?!) ; qu’on est confronté à des soucis sanitaires, une pression récurrente sur l’utilisation des hormones, au changement climatique, à la concurrence d’organismes indépendants… tout cela nous oblige à repenser nos pratiques, à nous adapter, à innover, grâce à nos équipes de proximité sur le terrain, pour servir l’élevage de demain», a défendu Antoine Stouff.

Préserver la richesse de la génétique

Fidèle à ses valeurs depuis plus de 50 ans, Ovi-Test œuvre auprès de ses adhérents pour optimiser l’acte de reproduction : «sans reproduction efficace, pas de gestation. Sans gestation, pas d’agneaux et pas de lait. Sans agneau et sans lait, pas de revenu !», tranche Antoine Stouff. «C’est bien l’acte de production qui génère des produits et donc du revenu», rappelle-t-il. D’où l’engagement de la coopérative au quotidien auprès de ses adhérents, de son équipe pour la qualité de semences et de son conseil d’administration en soutien. Il a ainsi acté la révision de la caisse de péréquation pour couvrir les risques notamment de fermeture de marchés. «Nos structures doivent être résilientes dans ce monde qui bouge très vite et qui nous bousculent», atteste Antoine Stouff.

Pionnière dans les métiers de la génétique, de la reproduction, Ovi-Test forte d’une histoire de plus de 50 ans, continue d’innover pour avancer : «Cela signifie une remise en question de notre routine, écouter les attentes sociétales et réglementaires, adapter nos méthodes mais dans une démarche réfléchie en respectant les fondamentaux qui font l’excellence de notre élevage», a défendu Antoine Stouff. Maintenir cette trajectoire d’excellence, c’est ce à a quoi la coopérative Ovi-Test s’emploie chaque jour avec son conseil d’administration, ses équipes, ses adhérents, ses partenaires pour «continuer de bâtir un élevage performant».

Eva DZ

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