Aveyron | Par eva dz

Les 25 et 26 mai : week-end transhumance sur l’Aubrac

La Fête de la transhumance revêt cette année un caractère tout particulier que ce soit à Aubrac ou Saint Geniez. Inscrite sur la liste du patrimoine culturel immatériel mondial de l’UNESCO en décembre, la transhumance est entrée dans une nouvelle dimension puisque cette pratique décroche une reconnaissance méritée de l’intérêt du déplacement saisonnier de troupeaux, basé sur des systèmes d’élevages vertueux. Tout ce que défend depuis toujours l’association Traditions en Aubrac qui porte la Fête de la Vache Aubrac en Tranhsumance depuis plus de 40 ans.

Première fête de la transhumance depuis son inscription sur la liste du patrimoine culturel immatériel mondial de l’UNESCO. Des milliers de visiteurs sont une nouvelle fois attendus à Aubrac.

Pour Christian Bonal, éleveur transhumant à Saint Côme d’Olt et président de Traditions en Aubrac, il est encore difficile de mesurer l’impact de l’inscription de la transhumance au patrimoine culture immatériel mondial de l’UNESCO mais ce classement, il le vit comme une juste reconnaissance de pratiques qui allient tradition et modernité. En effet dans son rapport d’évaluation, le comité intergouvernemental de sauvegarde du patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO reconnaît que la transhumance a «un impact bénéfique sur les écosystèmes, préserve les races locales et améliore la fertilité des sols et la biodiversité». «C’est tout ce que nous défendons depuis toujours au sein de notre association Traditions en Aubrac et chaque année, au moment de la fête de la transhumance fin mai», a réagi Christian Bonal.

L’élevage, une solution

«Qu’une organisation internationale et 10 pays expliquent que la transhumance permet de maintenir la biodiversité, la fertilisation des sols, nos paysages, que les produits qui sont issus de cette pratique sont bons pour la santé, c’est une vraie reconnaissance pour les éleveurs mais qui pourtant va à l’encontre de tout ce que l’on entend chaque jour !», avance l’éleveur Aubrac. Et de résumer : «Depuis longtemps nous défendons le fait que l’élevage est une solution et pas un problème sur nos territoires. Enfin nous sommes reconnus et entendus dans ce discours !». Il argumente : «le pâturage par nos vaches résout bien des problèmes contre l’embroussaillement, le risque incendie, l’entretien des paysages et apporte des solutions en matière de fertilisation des sols, de maintien de la biodiversité avec des dizaines d’espèces préservées… Nos prairies, nos élevages à l’herbe sont bénéfiques à la fois aux paysages mais aussi à la santé humaine. Cette inscription à l’UNESCO apporte de l’eau à notre moulin. On remet enfin la vache et l’éleveur au centre. Tout ça va dans le bon sens !».
Le président de Traditions en Aubrac a donc le sourire à quelques jours de la Fête de la Transhumance, qui démarre dès jeudi 23 mai en soirée et jusqu’au dimanche 26 mai à Aubrac. «Cette nouvelle édition se présente très bien avec déjà beaucoup de réservations pour les repas et de nombreux séjours programmés sur le territoire», avance-t-il. Du côté des animations, une jolie édition est également annoncée entre soirée découverte, randonnées, échanges sur l’estive de Fontanilles avec les troupeaux transhumants, salon du terroir, animations folkloriques…

Eva DZ

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Début décembre, le comité intergouvernemental de sauvegarde du Patrimoine Culturel immatériel (PCI) de l’UNESCO a inscrit au niveau mondial «La transhumance, déplacement saisonnier de troupeaux».Cette décision est le résultat d’un travail collectif de longue haleine initié par la France en 2019, par les acteurs du pastoralisme et de l’élevage regroupés au sein d’un Comité de Pilotage animé par le Collectif des Races Locales de Massif (CORAM). Ce comité réunit représentants de l’Etat, organismes agricoles et autres acteurs des territoires. En 2020, ce comité avait déjà abouti à une inclusion des savoir-faire et des pratiques de la transhumance en France à l’inventaire national du patrimoine culturel immatériel.Pour Jean-Luc Chauvel et Olivier Maurin, co-présidents du Comité de Pilotage au titre du CORAM…