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Le conseil de l’agriculture française se réunit le 1er septembre

Le Conseil de l’agriculture française (FNSEA, APCA et banques, mutuelles, assurances agricoles) se réunira exceptionnellement le 1er septembre afin de traiter des intempéries subies par les filières grains et fruits et légumes, et des mauvaises récoltes annoncées, ainsi que des crises que traversent l’élevage (lait, bovins viande, porc).

Eva DZ

L’attribution des aides couplées modifiée pour 2017

Le ministre de l’agriculture a annoncé les adaptations qu’il allait notifier à la Commission européenne pour les aides PAC 2017. L’enveloppe d’aides couplées passe ainsi de 1095,3 M€ en 2015 à 1085,9 M€ en 2017. Plusieurs changements sont à noter dans les critères d’éligibilité : pour les bovins allaitants, le seuil minimum de 10 vaches peut être abaissé à 3 vaches et 10 UGB de vache/brebis/chèvre. Chaque vache ne peut être primable qu’une fois par campagne, une règle qui vaut aussi pour les bovins laitiers.

Pour les ovins, le ratio de productivité par brebis passe à 0,5 agneau vendu (auparavant 0,4) et s’il n’est pas atteint, le nombre de brebis primées est réduit. Le respect de ce ratio est nécessaire pour avoir droit à l’aide complémentaire à la démarche de commercialisation, aide relevée de 3 à 9 €. Pour les caprins, l’aide complémentaire pour bonnes pratiques (fixée en 2015 à 3 €) est en revanche supprimée.




Eva DZ

Les néonicotinoïdes interdits à partir de septembre 2018

Les députés ont adopté définitivement la loi biodiversité, par un ultime vote, dans la soirée du 20 au 21 juillet. L’utilisation des néonicotinoïdes est interdite à partir du 1er . Des dérogations pourront être délivrées jusqu’au 1er par arrêté conjoint des ministres de l’agriculture, de l’environnement et de la santé. Cet arrêté «est pris sur la base d’un bilan établi par l’Anses». Ce bilan porte sur «les impacts sur l’environnement, notamment sur les pollinisateurs, sur la santé publique et sur l’activité agricole».

La FNSEA tire un bilan mitigé de cette loi biodiversité : «Les éléments scientifiques ont été un peu rangés au placard, «le seul point positif est qu’il a été retenu que les agriculteurs sont des producteurs de biodiversité».

Eva DZ

Installation : 200 projets en cours d’évaluation

«En 2016, environ 200 projets sont en test» dans des espaces-tests agricoles, des dispositifs qui proposent «des moyens spécifiques pour tester grandeur nature les activités» imaginés par les porteurs de projets à l’installation, non issus du milieu agricole. Le centre d’étude et de prospective du ministère de l’agriculture a présenté le 20 juillet, les résultats de son étude : 70% des porteurs de projets ont moins de 40 ans et 60% sont des hommes. Depuis 2007, 180 personnes sont sorties du test. À l’issue, 66% des porteurs de projet se sont installés, 10% sont devenus salariés agricoles, 15% se sont réorientés ou sont revenus à leur emploi antérieur et 9 % n’ont finalement pas défini leur projet professionnel. La population de «hors cadre familial», représente aujourd’hui un tiers des installations.

Eva DZ

Grippe aviaire : un cas détecté en Aveyron

Sur les 100 exploitations de palmipèdes du Sud Ouest contrôlées dans le cadre du plan de surveillance du ministère de l’agriculture, un cas de grippe aviaire a été détecté dans un élevage de palmipèdes de l’Aveyron. En novembre, un autre cas avait été diagnostiqué dans le cadre «de la surveillance clinique renforcée». Pour le ministère de l’agriculture, «ces cas sporadiques s’expliquent par la pression d’infection qui existait dans la zone» et «justifient pleinement la réalisation des contrôle et l’adoption de mesures de biosécurité strictes».

Eva DZ

Le nouveau plan de soutien européen

La Commission européenne a présenté le 18 juillet aux ministres de l’agriculture de l’UE son deuxième plan de soutien qui, comme prévu, consacre 150 Mio € à des incitations à la réduction volontaire de la production de lait, ainsi que 350 Mio € – 49,9 Mio € pour la France – à des enveloppes nationales devant permettre aux Etats membres de renforcer ce dispositif ou de prendre des mesures pour les autres secteurs de l’élevage, avec un éventuel cofinancement national pouvant aller jusqu’à 100 %. À cela s’ajoutent la possibilité de découpler en 2017 le paiement à la production de lait, l’extension de l’intervention publique et de l’aide au stockage privé de la poudre de lait jusqu’à la fin février 2017, la fixation à 70 % des avances sur les paiements directs au 16 octobre et le relèvement des prix de retrait des fruits et légumes.

Suite à cette annonce, 70 agriculteurs de la FDSEA et des JA de l’Aveyron se sont rassemblés lundi 18 juillet en soirée à Rodez pour demander au Préfet que ces mesures soient rapidement mises en oeuvre.

Eva DZ

La FNPL attend « un signal fort de l’Europe »

La FNPL attend du Conseil agricole européen le 18 juillet «un signal fort» pour une adaptation de l’offre. C’est le «seul signal» qui permettra de remonter le prix du lait. En 2015, alors que la production laitière européenne a augmenté de 2,1%, «celle-ci a été stable en France (+0,2%)» et cette situation s’est confirmée les quatre premiers mois de l’année avec une hausse européenne moyenne de 4,5% contre +0,2% en France. «Devant l’irresponsabilité de certaines entreprises européennes», l’Europe «doit donner le ‘‘la’’ à une régulation en période de crise», estime-t-elle. Elle doit apporter les moyens financiers «pour l’activation d’outils efficients» afin d’adapter l’offre à la demande en période de crise. La FNPL milite pour un ciblage des aides communautaires, en période de crise, «en faveur des seuls États membres» qui stabilisent ou réduisent leur production. Ainsi, «une enveloppe européenne complémentaire doit être définie» et être destinée à rémunérer la réduction volontaire mise en œuvre dans certains États membres dont la France.

Eva DZ

Suite à la publication des perspectives agricoles de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE) 2016/2025, concluant que la période des prix agricoles élevés touche à sa fin, le think tank Momagri souligne « une rupture importante avec le discours sur lequel la Commission européenne fonde ses orientations pour la PAC depuis 10 ans qui consiste à considérer que la perspective des 9 milliards de bouches à nourrir à l’horizon 2050 tirera les prix agricoles à la hausse ». L’organisation pointe du doigt les défauts de l’analyse de l’OCDE, qui ne prend pas suffisamment en compte, selon elle, les principales sources d’instabilité des marchés, et s’étonne des recommandations de politique agricole « inchangées », axées sur la stimulation de la production. « Les mesures dites exceptionnelles de Phil Hogan attendues la semaine prochaine, devront aller au-delà de mesures conjoncturelles et des appels à la résilience des agriculteurs ! », ajoute le Momagri.

Didier Bouville

Dans une lettre envoyée à la Commission européenne, 13 Etats membres (France, Autriche, Chypre, Allemagne, Grèce, Espagne, Hongrie, Italie, Luxembourg, Malte, Portugal, Slovénie, Slovaquie) demandent de ne pas affaiblir les règles qui protègent les vins sous appellation géographiques. Ces pays s’inquiètent en effet du manque de transparence dans le travail de simplification entamé par la Commission sur le secteur du vin. Les Etats demandent ainsi de maintenir l’interdiction d’étiqueter un nom géographique pour les vins sans IG, la protection des mentions traditionnelles et de l’indication de l’exploitation, la réservation de certaines méthodes aux AOP et/ou IGP, le maintien du dispositif d’étiquetage temporaire qui permet l’entrée en vigueur des cahiers des charges dès leur transmission à la Commission. Les Etats insistent également sur l’importance de réunir en un seul texte les règles viticoles pour l’étiquetage, les indications géographiques et les mentions traditionnelles.

Didier Bouville

Le mois de mai 2016 a été marqué par une stabilité du prix d’achat des moyens de production agricole par rapport au mois précédent. Sur ce même mois, la hausse du prix de l’énergie s’est fortement accentuée, tirée par l’augmentation (+9,2 %) du prix du fioul domestique. Mais sur un an le prix de l’énergie et des lubrifiants est toujours en recul, quoiqu’à un rythme plus modéré qu’auparavant (-11,8 %). Comptant quant à lui pour 27 % des intrants, le prix d’achat des aliments pour animaux est resté stable sur l’année écoulée (- 0,2 %). Malgré trois jours ouvrables de plus qu’en mai 2015, la production nationale d’aliments composés pour les animaux de ferme baisse de 0,7 % sur un an, pour toutes les espèces. Il en va de même pour leur prix d’achat. Les professionnels de la nutrition animale ont par ailleurs favorisé le blé fourrager à la faveur d’un prix redevenu compétitif par rapport au maïs ; le cours de celui-ci étant, en mai, supérieur à celui du blé fourrager. Il est également à noter que les utilisations apparentes de tourteaux de soja et de colza ont diminué depuis le début de l’année et que leur prix a baissé en avril. Concernant les engrais, la diminution des livraisons d’engrais azotés s’est fortement accélérée sur un an (-13,4 % contre -3,3 % entre février 2015 et 2016) et les livraisons de phosphate ont progressé de 13,5 % sur un an, tandis que celles de potasse ont reculé de 17,6 %.

Didier Bouville