La Commission des Finances de l’Assemblée nationale a adopté, le 26 novembre, une taxe exceptionnelle frappant les entreprises de transformation des viandes. Fixée à 5 % du chiffre d’affaires des entreprises de plus de 250 M€, elle vise à financer un fonds d’aide à l’élevage en crise. Cette initiative parlementaire a suscité un tollé général dans les organisations professionnelles. « Lorsque l’on sait que le résultat des entreprises de transformation des produits carnés avoisine 1 % du chiffre d’affaires, proposer l’instauration d’une taxe de 5 % du chiffre d’affaires montre à quel point les députés qui ont voté cette taxe sont ignorants de la situation économique des entreprises ! », s’exclame la Fédération nationale des industries et du commerce en gros des viandes (FNICGV). « C’est demander aux entreprises l’impossible », renchérit Culture Viande, le syndicat qui regroupe des grandes entreprises du secteur. « Avant de ponctionner les entreprises pour abonder un fonds de soutien aux éleveurs française en difficulté, encore faut-il se poser la question du pourquoi du dépôt de bilan l’an dernier de deux des fleurons du secteur. Les entreprises n’ont pas les moyens de supporter une telle taxe qui risque d’être répercutée tant à l’aval en disqualifiant les viandes françaises sur le marché, qu’à l’amont en pénalisant les éleveurs », ajoute l’organisation.
La rédaction