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Alors que l’accord économique et commercial entre l’Union européenne et le Canada n’a pas été ratifié, « ce processus doit passer par un débat démocratique dans les Etats membres », déclarent la FNSEA et JA dans un communiqué commun du 14 juin. La Commission européenne semble en effet privilégier de son côté une ratification qui relèverait de l’UE seule, sans consultation des Etats membres. Un point de vue que les deux organisations ne comprennent pas, puisqu’un tel traité « impacterait plusieurs secteurs de notre économie et toucherait nos territoires agricoles ». « La France doit insister pour que la Commission s’explique sur ce point », insistent la FNSEA et JA, d’autant plus que « les contingentements, les baisses de droits de douane, ne peuvent s’évaluer isolément sans prendre en compte ce qui est sur la table dans l’ensemble des traités en cours. La capacité d’absorption du marché européen est loin d’être illimitée », rappellent ainsi les deux organisations.

Didier Bouville

Vivea, le fonds d’assurance-formation des actifs non-salariés agricoles, a formé 98 856 personnes en 2015 (74 915 hommes et 23 941 femmes). Malgré la baisse importante du nombre de formations Certiphyto, Vivea a recensé près de 600 000 contributeurs, davantage qu’en 2014. 2 084 701 heures de formation ont ainsi été financées (+ 1,1 % par rapport à 2014), pour un montant total de 49 millions d’euros, principalement sur le développement des compétences en matière d’agroécologie, l’accompagnement des chefs d’entreprise agricole employeurs, les filières en difficulté et la digitalisation de la formation. La tonalité pour 2016-2018 est donnée via le plan stratégique triennal adopté en décembre 2015, qui met en avant quatre axes de travail : stratégie et pilotage d’entreprise, compétitivité de l’entreprise, modes de production innovants et efficacité et bien-être au travail.

Didier Bouville

L’excédent des échanges agroalimentaires français a atteint 586 millions d’euros en avril 2016, soit 233 millions de moins qu’en 2015 à la même date, indique Agreste. Avec 168 millions d’euros, l’excédent des échanges de produits agricoles bruts diminue de 86 millions d’euros, en particulier avec les pays tiers, un résultat qui s’explique surtout par la baisse des exportations en céréales. En ce qui concerne les produits transformés, l’excédent des échanges atteint 418 millions d’euros, soit une baisse de 146 millions d’euros par rapport à avril 2015. Les exportations régressent en effet de 187 millions d’euros, en lien avec la diminution des ventes de produits laitiers (- 9,8 %), de sucre, mais aussi de vin (-74 millions d’euros sur un an) avec une baisse de la demande européenne en vins français et une diminution des exportations vers Hong-Kong.

Didier Bouville

Lactalis a racheté la fromagerie normande Graindorge, devenant ainsi le numéro un du camembert AOP (appellation d’origine protégée) en France. Les entreprises n’ont pas communiqué le montant de la transaction ce 13 juin mais ont confirmé la vente annoncée le 6 juin dernier par Thierry Graindorge, président de la fromagerie Graindorge. Cette dernière réalise un chiffre d’affaires annuel de 50 millions d’euros environ, dont 5% aux États-Unis et emploie 250 personnes. Lactalis, numéro un mondial du lait et qui affiche un chiffre d’affaires de 17 milliards d’euros pour un effectif de 75 000 salariés dans le monde, reste cependant en concurrence sur les AOP normandes avec les fromageries Réaux (Manche), Isigny-Sainte-Mère (Calvados) et le groupe Gillot (Orne). « Nous renforçons nos positions dans les AOP normandes en prenant le leadership avec une marque qui a une forte notoriété », a indiqué un porte-parole de Lactalis, déjà propriétaire des marques Lanquetot, Moulin de Carel ou Jort.

Didier Bouville

La Commission du développement durable de l’Assemblée nationale a commencé une nouvelle lecture du projet de loi biodiversité, le 13 juin. «Après l’échec de la Commission mixte paritaire (CMP), on se retrouve ici pour tenter de trouver un accord sur 58 articles», a déclaré Jacques Crabal, député de l’Aisne en commission, le 13 juin. Parmi eux, l’interdiction des néonicotinoïdes est «un point névralgique essentiel». Pour rappel, le texte comporte initialement 73 articles. Les députés doivent examiner le texte en plénière pour la troisième fois du 21 au 23 juin, les sénateurs du 11 au 13 juillet. Ainsi, l’Assemblée nationale pourra être saisie en lecture définitive avant la fin juillet en session extraordinaire.

Didier Bouville

Vivea (fonds pour la formation des entrepreneurs du vivant) a financé pour 49 millions d’euros de formation en 2015 (contre 44,2 millions d’euros en 2014), selon son rapport annuel rendu public le 10 juin. Le taux d’accès aux formations – nombre de bénéficiaires sur le nombre de contributeurs (agriculteurs, cotisants, aides familiaux, etc) – est de 17,6% pour les hommes et de 13,9% pour les femmes. La filière la plus bénéficiaire des formations proposées est la filière d’élevage porcin (19,1% d’accès). « La formation est essentielle. Le contexte va de plus en plus vite, fait appel aux nouvelles technologies et nécessite de nouvelles connaissances », a affirmé Christiane Lambert, présidente de Vivea.

Didier Bouville

Les Irrigants de France ont rappelé dans un communiqué le 10 juin que la constitution de réserves est « une mesure de bon sens » citant le rapport d’une mission sénatoriale présenté la veille à Paris. Pour l’heure, la réglementation est qualifiée de « restrictive » par les Sénateurs. Irrigants de France espère que le rapport « sera suivi de mesures concrètes et réelles ». Plusieurs solutions sont recommandées pour faire face aux pénuries d’eau pendant la période estivale : stockage de l’eau de pluie l’hiver et le printemps, innovation en irrigation, déploiement d’outils de précision.

Didier Bouville

L’INAO est en train de définir un cadre de critères environnementaux à intégrer aux cahiers des charges des indications géographiques (IG), comme l’a demandé au début de l’année le ministre de l’Agriculture, a indiqué le 9 juin Jean-Luc Dairien, directeur de l’institut. Ce cadre propose des orientations, comme par exemple la production d’électricité photovoltaïque sur les exploitations, la plantation de haies, l’amélioration du paysage et bien sûr la réduction des pesticides. Mais il faut éviter de faire une réglementation normative, « ce serait la meilleure façon d’aller dans le mur » : à chaque ODG (organisme de défense et de gestion) de définir ses priorités. L’inclusion de ces critères devrait être effectif à la fin de l’année.

Didier Bouville

«On sera acteurs des changements à venir dans ce secteur,» déclarait le DG de semences de France, Pascal Monbled, à l’occasion d’une rencontre avec la presse le 9 juin. La filiale semences du groupe coopératif InVivo, négocie actuellement l’acquisition de trois entreprises semencières, en Amérique du Sud, Europe du sud et Asie. Une partie des fonds levés récemment par InVivo pourrait servir à financer une croissance externe. Mais Semences de France table aussi sur le développement de ses propres services, tant en matière d’outils logiciels d’aide aux choix des semences qu’en matière d’enrobage. Elle propose par exemple des solutions imidaclopride sur des semences de céréales à paille (Gaucho 350) et un anti fongique sur de l’orge et de l’avoine. Selon ses dirigeants, l’entreprise est le 1er semencier français, avec 122 millions d’euros de chiffre d’affaires. Elle développe une stratégie multi-espèces et constitue un des principaux actionnaires du semencier RAGT.

Didier Bouville

Le fonds d’urgence porcin «doit être mis en place le plus vite possible», a demandé le président de la FRSEA Bretagne Thierry Coué lors de l’assemblée générale de la Fédération nationale porcine (FNP), qui se tenait à Morteau dans le Doubs, le 9 juin. Ce fonds de 100M€ promis par la grande distribution est bloqué depuis plusieurs semaines par le refus affiché par les fédérations d’industriels de participer à sa collecte. «On discute les points et les virgules, ce n’est pas possible», estime T. Roué. «Nous sommes près du but mais rien n’y fait, tout est bloqué», regrette le président de la FNP, Paul Auffray. L’assemblée générale s’est tenue dans une ambiance beaucoup plus apaisée que l’année précédente dans le Morbihan, et en l’absence du ministre de l’Agriculture. Le dossier de l’étiquetage obligatoire de l’origine des viandes a été évoqué: une réponse de Bruxelles est attendue pour le 12 juin, sur le projet de Stéphane Le Foll d’une expérimentation de deux ans de l’étiquetage imposé aux entreprises françaises. L’absence de réponse de la Commission signifierait une approbation tacite. Le cabinet du ministre s’attend plutôt à un feu vert de Bruxelles.

Didier Bouville