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Suite à l’échec de la Commission mixte paritaire qui devait valider le projet de loi relatif à la transparence, la lutte contre la corruption et la modernisation de la vie économique (loi Sapin 2), le 14 septembre, et à la nécessité de réexaminer le texte à l’Assemblée nationale et au Sénat, la FNSEA a rappelé l’urgence de la situation dans un communiqué du 15 septembre. « Cet échec est d’autant plus regrettable que sur le volet agricole, un accord avait été trouvé, suite à une concertation avec l’ensemble des organisations syndicales et les deux rapporteurs du texte », observent les deux syndicats le jour même. Ils ont souhaité rappeler, « concernant les relations commerciales, […] l’urgence de donner plus de poids aux agriculteurs pour qu’ils ne soient plus » une « variable d’ajustement ».

Didier Bouville

L’Association de l’industrie laitière de l’Union européenne (EDA), qui a pour président Michel Nalet, directeur de communication du groupe Lactalis, vient de déposer une plainte, auprès de la médiatrice européenne, contre le dispositif expérimental français autorisant l’étiquetage de l’origine des produits transformés qui débutera le 1er janvier 2017. Dans un communiqué du jeudi 15 septembre, les industriels se déclarent contre ce dispositif «qui empêchera la libre circulation des biens entre les Etats membres». En acceptant ce décret, la Commission européenne (CE) ne permet pas, selon eux, de défendre le principe du marché européen. L’EDA accuse également la CE d’un certain favoritisme vis-à-vis de la France. L’association précise ainsi que la Lituanie, l’Italie ou le Portugal ont soumis des projets similaires, mais que cette fois, des justifications contraignantes sont exigées par l’institution européenne. Si cette plainte est jugée recevable, le médiateur peut procéder à une enquête afin d’évaluer s’il s’agit d’un cas de «mauvaise administration».

Didier Bouville

Dans un communiqué du mercredi 14 septembre, Stéphane Le Foll annonce qu’il adressera un courrier à Phil Hogan, le Commissaire européen en charge de l’Agriculture, pour lui demander « des mesures exceptionnelles de marché » en faveur du secteur de la viande bovine. Une rencontre entre le ministre français et des producteurs est programmée la semaine prochaine en vue d’examiner les mesures à mettre en place. Stéphane Le Foll se dit au soutien de la filière bovine française et a indiqué que les pouvoirs publics « pourront contribuer à des actions de communication mettant en avant les viandes de qualité».

Didier Bouville

« C’est au monde agricole de donner de l’information aux politiques », a affirmé Christian Harbulot, directeur de l’Ecole de Guerre Economique, le 14 septembre, lors d’un colloque au Space sur le thème « des agriculteurs au cœur d’une guerre économique », organisé par le Syrpa, association regroupant les professionnels de la communication en agriculture. « Il est absolument nécessaire que le monde agricole communique à l’extérieur », insiste-t-il en rappelant les enjeux cruciaux qui se jouent autour de l’agriculture (stabilité politique, alimentation, emploi, etc). « Il y a des batailles informationnelles qui n’ont pas été menées », a-t-il scandé. Un thème qui a été repris par Yves Madre, conseiller chez Farm Europe, le même jour, durant une table-ronde sur « Quelle PAC en 2020 pour les agriculteurs de l’Ouest ? ». « Il faut nourrir les décideurs avant qu’ils ne mettent les choses en branle pour la futur PAC pour qu’elle se décide par ceux qui la vivent », observe-t-il. La Commission européenne portera des modifications sur la PAC qu’une nouvelle commission devra voter, « d’où la nécessité », selon lui, « d’être très en amont pour le secteur agricole porte son message: ce qu’il est, où il veut aller et comment. »

Didier Bouville

La filière veau française accueillera, par l’intermédiaire de son interprofession nationale Interbev, le 6ème Symposium International destiné aux professionnels de la filière, à La Baule les 25 et 26 avril 2017. Son objectif: « réaliser une photographie actuelle du marché à l’échelle internationale et s’interroger sur les défis et enjeux auxquels la filière sera confrontée dans les prochaines années », selon un communiqué de l’interprofession en date du 14 septembre. Près de 400 acteurs sont attendus, issus de plusieurs pays. Cet évènement n’avait pas été organisé depuis 10 ans, selon l’interprofession.

Didier Bouville

L’agriculture bio gagne du terrain dans l’enseignement agricole, a-t-on appris lors des Rencontres nationales de l’agriculture bio organisées par l’Agence bio à Paris, le 14 septembre. En 2016, 17,5% de la surface agricole des fermes de l’enseignement agricole public est en bio (contre 4,5% en 2007). Jean-Marie Morin, animateur chez Formabio (enseignement technique dédié à l’agriculture bio), ajoute : «Plus de 60% des établissements peuvent proposer de l’agriculture bio aux apprenants». Ces établissements conduisent au moins une activité certifiée bio. Par ailleurs, le nombre de formations bio aussi est en hausse. Ainsi, le nombre de certificats de spécialisation niveau bac existants passe de 8 en 2009 à 23 en 2015.

Didier Bouville

Philippe Auger, président d’Elvea France, a annoncé au Space le 14 septembre que l’association des organisations de producteurs rejoignait la démarche « cœur de gamme », lancée par la Fédération nationale bovine. « Aujourd’hui, on rentre dans la démarche et on signera un protocole d’accord avec un ou plusieurs distributeurs au Sommet de l’élevage », début octobre, a déclaré Philippe Auger. « Il va y avoir encore beaucoup de travail et de concertation à avoir », prévient-il. Les bases du cahier des charges de la démarche « cœur de gamme » et de celui des filières déjà mises en place par les organisations de producteurs d’Elvea France seront sensiblement les mêmes (niveau d’engraissement, conformation de la carcasse, maturation, prix indéxé sur le coût de production). Chaque organisation de producteur sera libre d’intégrer ou non « le concept cœur de gamme », souligne le président. Il a reconnu le travail de la FNB qui a permis de rehausser le prix du kilo de viande inscrit dans ce type de cahier des charges à près de 1€.

Didier Bouville

La zone de restriction, qui avait été mise en place dans le sud-ouest de la France pour lutter contre la diffusion de l’influenza aviaire, sera levée à compter du 15 septembre, annonce le ministère de l’Agriculture dans un communiqué du 14 septembre. La décision, validée par l’Union européenne le 13 septembre, constitue « une étape importante franchie dans la gestion de cet épisode sanitaire sans précédent en Europe », estime le ministère. Stéphane Le Foll rappelle cependant que « la lutte contre les risques de réapparition du virus de l’influenza aviaire doit se poursuivre activement pour recouvrer au plus vite – et conserver – le statut indemne de la France ».

Didier Bouville

« L’Europe est toujours aux côtés de nos agriculteurs », a assuré Jean-Claude Juncker, dans son discours sur l’état de l’Union le 14 septembre devant le Parlement européen à Strasbourg. « Je n’accepterai pas que le lait soit moins cher que l’eau », a insisté le président de la Commission de Bruxelles, comme il l’avait fait dans son discours de 2015. Il a aussi rappelé que l’UE avait « mobilisé 1 milliard € » pour soutenir les producteurs laitiers. « Ceux qui pensent que je suis un sourd-muet bien payé se trompent énormément », a par ailleurs déclaré le chef de l’exécutif européen, jugeant aussi qu’il faut « en finir avec la rengaine selon laquelle le succès est national et l’échec européen ».

Didier Bouville

Au Crédit agricole, les réalisations de nouveaux crédits à destination des agriculteurs ont continué d’augmenter sur le premier semestre 2016, a dévoilé la banque lors d’une conférence de presse le 13 septembre au Space. Ils commencent toutefois à reculer depuis le mois de juin (-8%), et également en juillet (-19%). En 2015, la réalisation de crédits avait atteint 8,78 milliards d’euros, en augmentation de 4,9%. Cette hausse s’explique en grande partie par le dispositif de sur-amortissement mis en place fin 2015 par le gouvernement, qui a eu de fortes conséquences sur les achats de machinisme. Les prêts Agilor destinés au financement du machinisme ont progressé de 9,5% en 2015 (-10% au premier semestre).

Didier Bouville